Figurec

Figurec est une société secrète dont l’activité consiste à louer les services de figurants professionnels pour apparaître dans les mariages, les supermarchés, les réunions de famille… Un jeune auteur de théâtre en mal d’inspiration apprend par hasard son existence. Il décide alors de recruter lui-même des figurants pour épater parents et amis et égayer une vie jusque là bien monotone.
Adaptations de romans en BD BD à offrir Fabcaro Les prix lecteurs BDTheque 2007 Théâtre
Un jeune auteur de théâtre en mal d’inspiration apprend par hasard l'existence de Figurec, une société secrète dont l’activité consiste à louer les services de figurants professionnels. Il décide alors de recruter lui-même des figurants pour épater parents et amis et égayer une vie jusque là bien monotone. Il se retrouve alors enfermé dans son propre piège.
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Date de parution | 15 Février 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Tiens, il est amusant de voir que Fabcaro a presque (seuls 2/3 petits albums étaient parus chez La Cafetière avant) fait son entrée dans le monde du 9ème art avec une adaptation par un autre d’un de ses romans, alors que maintenant, devenu une « star » de la BD, certains de ses romans se voient gratifiés d’un sticker « par l’auteur de Zaï zaï zaï zaï »). Toujours est-il que c’est après avoir lu ce roman que j’en lis la version de de Metter. Les romans de Fabcaro (Fabrice Caro pour l’occasion), jouent sur un absurde difficile à retranscrire dans un autre médium (je suis d’ailleurs sceptique quant à la récente adaptation au cinéma du roman « Le discours »). Mais, à tout prendre, « Figurec » est sans doute celui qui s’y prête le plus. Et de Metter (avec son trait caractéristique, au rendu très « peinture ») s’est bien acquitté de ce travail, et son adaptation, malgré les inévitables coupures (qui rendent certaines transitions un peu brutales), est plutôt fidèle au roman (à part la fin, modifiée). Résumer l’histoire risquerait de spoiler le cœur de l’univers développé par Caro. Sur un sujet qui aurait pu partir vers une ambiance inquiétante, totalitaire à la 1984, il dérive au contraire vers quelque chose de pathétique et loufoque, un mélange réussi, avec des dialogues bien sentis, parfois parsemés de traits d’humour et de vacheries (autour du principe de la « claque », mais aussi autour des variétés des années 1980 par exemple). Note réelle 3,5/5.


Niveau scénario, j'ai été servi avec cette BD. Moi qui ai toujours eu un faible pour les BD alambiquées qui font se questionner, c'est du tout juste ! Le scénario est le gros point fort de cette BD, bien que le dessin ne soit pas en reste et offre un support correct, bien que je ne sois vraiment pas fan de la façon de faire. Mais alors les idées, quelle inventivité ! Et quelle drame humain n'avons-nous pas là. C'est tragique à souhait, mais en même temps terriblement bien pensé en terme de logique humaine. Tout s'achète et tout se vend, y compris l'amour, l'amitié ou la réussite. Aux yeux des autres en tout cas. Et c'est là que je trouve ce scénario génial : l'humain se réduit à un regard des autres. Dans notre société de paraitre massif, c'est un message très clairvoyant. Bien sur, je ne suis pas aveugle aux quelques défauts de scénarios, notamment la fin qui s'emballe un peu et se conclut un peu trop vite à mon gout : trop de révélations en peu de temps. C'est presque dommage, il y a beaucoup de choses qui auraient pu être un peu plus développé (notamment niveau de la famille). Mais ne soyons pas mesquin pour quelques petits accrocs sur une toile très bien faite. C'est intelligent, et ça donne à réfléchir. Ne vous privez pas de cette petite interrogation qui est bien actuelle.

Attiré par la présence de Figurec dans les immanquables du site, je me suis lancé dans sa lecture avec pas mal d’attentes. L’idée de départ est séduisante : une société privée et secrète propose un service de location de figurants pour toutes sortes d’évènements comme des mariages ou des enterrements. On découvre progressivement un monde factice et superficiel où collègues, amis et famille peuvent n’être que des comédiens payés pour donner le change. Je trouve que le scénario (tiré d’un roman de Fabrice Caro) n’exploite pas suffisamment le potentiel incroyable du concept de base. On sort trop vite du cadre réaliste pour basculer dans le psychologique et la paranoïa. Par ailleurs, la fin (riche en révélations) est trop vite expédiée et m’a un peu laissé sur ma faim. J’aime bien le graphisme de De Metter qui colle très bien à l’ambiance de la BD. Mais ne boudons pas notre plaisir, sans être un immanquable, Figurec est un bon album avec une thématique original et un joli traitement graphique. A découvrir.

Le dessin de De Metter n'est pas le point fort de cet album one shot mais le scénario vaut le détour et je ne peux que conseiller l'achat de cette BD. L'histoire m'a bien bluffé. On se laisse piéger dans ce monde de figurants. On s'identifie à notre pauvre héros malheureux et on passe avec lui de surprise en surprise. Dommage que le graphisme ne soit pas aussi poignant que cette histoire. Cela aurait alors pu mériter 5 étoiles.


Bien que je n'avais pas aimé le dessin de Shutter Island, j'ai tout de même lu cette autre adaptation du même dessinateur parce qu'il était dans les immanquables. Ici, De Metter a eu la bonne idée de mettre de la couleur ce qui fait que je vois très bien ce qui se passe dans 'Figurec' et donc ma lecture n'a pas été pénible. Pour ce qui est du scénario, l'idée de départ est très bien trouvée. Même si c'est un peu farfelu, on peut dire que Fabrice Caro exploite à merveille tout le potentiel de cette étrange société. Les comportements sont tout à fait crédibles et surtout les actions de héros qui feront en sorte qu'il tombera dans un piège d'où il ne peut pas sortir et qu'il a fait tout seul. Je suis tout de même un peu perdu devant les révélations finales. Je trouve ça génial, mais en même temps je trouve que l'auteur a voulu fait trop et que ce n'est pas crédible.

Ne connaissant pas l'oeuvre originale de Fabrice Caro qui est assez loin de mes lectures habituelles, c'est sans appréhension mais m'appuyant sur les avis positifs de ce site que j'ai acheté Figurec. A ma première lecture, pas très attentive je l'avoue, j'aurais eu tendance à mettre pas mal, voire un peu moins. Une lecture plus attentionnée m'aura permis de déceler les petites choses qui font de Figurec une BD franchement bien. Le dessin, premier contact pour moi avec De Metter, m'a convaincu. Celui ci, quoique pas très précis et se revendiquant clairement aquarelle, rend cependant une ambiance grisâtre de la vie de notre (anti-)héros. Les illustrations font aussi honneur aux visages des protagonistes, leur donnant des expressions réalistes. Le scénario n'est pas en reste, nous plongeant dans les tourments d'une "victime de la vie" comme on le devinera très tôt. Notre anti-héros découvrira alors le moyen illusoire de se fabriquer une nouvelle vie. Cela n'ira bien entendu pas sans conséquences, et ce sur les plans psychiques et relationnels. J'ai trouvé le récit très réaliste, n'en faisant pas trop pour montrer la déchéance du protagoniste. Je regrette cependant que le refus de la réalité ne soit pas un peu plus mis en exergue par un traitement graphique plus prononcé, lorsque la quasi démence de notre victime est à son paroxysme. Mais rien de bien grave au final, nous avons là une adaptation de qualité qui se paie en plus le luxe de proposer une fin légèrement différente, néanmoins meilleure que celle du roman, selon les dires de l'auteur himself. A lire.


Adapté d’un livre de Caro, ce Figurec m’aura bien plu durant la majeure partie de son intrigue. Le personnage central, confronté à une bien curieuse société maçonnique, est joliment décrit. Artiste désabusé et complexé, il assume brillamment le premier rôle de cette histoire, à laquelle les nombreux seconds rôles assurent une belle densité. L’idée de départ a déjà été exploitée par d’autres auteurs. Elle reste cependant suffisamment rare pour conserver une certaine originalité. Une originalité ici renforcée par la variante que Caro nous propose. D’un point de vue scénaristique, seules les toutes dernières révélations m’auront fait décrocher (ce qui se résume aux deux dernières planches). C’est trop « gros », pas crédible du tout … et c’est bien regrettable, car l’histoire n’avait pas besoin de ce dernier effet de surprise pour convaincre. Je regrette également certaines « facilités » en cours de route. Au lieu d’explorer toutes les possibilités de son idée de départ, Caro se centre sur l’une d’entre elles, et en exagère les effets (l’implication quasi généralisée dans notre société, et les délires du personnage central, notamment). Sans me faire décrocher, ces choix m’auront laissé sur ma faim. J’ai en effet le sentiment que l’auteur tenait vraiment une idée forte, mais qui aurait mérité un traitement plus subtil, plus ambigu. Le trait de Christian De Metter convient bien pour illustrer ce genre d’histoire. Il est sombre, précis, faussement réaliste, et l’artiste maitrise très bien toutes les expressions de visage. Je lui reprocherais juste l’aspect souvent figé de ses personnages, un petit manque de fluidité qui, heureusement, dans le cas présent ne prête pas à conséquences. La colorisation « baveuse » a son charme, et ne devrait pas laisser beaucoup de lecteurs indifférents (en positif ou en négatif). Un bon récit, donc, bien servi par un dessin de qualité, mais qui est partiellement abimé par certaines facilités et un final trop peu crédible.

Quelle belle surprise, le scénario vaut un 5/5 à lui seul. De Metter sait repérer les bonnes histoires. Son dessin me laisse perplexe, non pas qu'il soit mauvais mais il fait trop photos retouchées à la va-vite. L'histoire de "Figurec" est prenante. Elle est intelligente, structurée et maitrisée de bout en bout. Il faut un petit temps pour laisser la sauce prendre. Mais pendant ce temps, la BD regorge d'humour bien senti. Ensuite le rythme s'accélère tranquillement pour finir en apothéose. Du grand art, je ne serais pas étonner de voir "Figurec" un jour au cinéma.

Etrange interpellation que ce "Marco Polo dans ton cul" de la couverture… et je dois dire que cette petite phrase en dessous du mystérieux Figurec, retient l’attention. Je ne connaissais pas du tout le fond de l’histoire avant de commencer ma lecture. Eh bien… surprenant et intéressant. Une étude de mœurs des sociétés modernes où il devient très difficile de discerner le vrai du faux, de savoir ce qui est réel et ce qui est fabriqué ! Le récit est parfaitement orchestré, les indices apparaissent petit à petit avec un léger trop sur la fin mais tout cela est fait, je pense, pour accentuer cette folie et les révélations autour du héros. Figurec est quasiment un personnage en lui-même, représentation de toutes les dérives de la société moderne : solitude, regard de l’autre, consommation, prestige de soi,… Le pire c’est qu’une telle entreprise aurait du succès si elle voyait le jour… Le dessin est très bon lui aussi, mais je suis davantage resté accroché au scénario que je trouve prépondérant. Les peintures de De Metter sont quand même spéciales, rendant son trait parfois flou. Y’a de quoi devenir parano…


Comme l'ont souligné certains de mes devanciers, ce récit est d'une grande noirceur, d'une noirceur que l'on pourrait dire absolue, même. Car dans le monde de Figurec, rien n'est vrai. Chacun, même vos proches, joue un rôle. Au sens propre. L'histoire écrite par Fabrice Caro vous happe dans sa spirale, et ne vous lâche plus. C'est une implacable machine à broyer les âmes et les espoirs. Pourtant celui qui oeuvre sous le diminutif de Fabcaro a l'habitude de raconter des histoires plus légères. C'est son côté obscur qui parle à travers "Figurec". Vraiment, j'ai trouvé cette histoire très prenante, et sa conclusion... énorme ! D'origine je ne suis pas très fan du trait de Christian de Metter. Mais il a l'art de nous faire sonder l'âme humaine, que l'histoire soit de son fait ou non, pour en arracher ce qu'il y a de plus intime. Souvenez-vous du "Curé", d'Emma (à lire absolument), ou encore du Le Sang des Valentines. Ses héros ont tous en commun un destin tragique, mais une vie tragique également. Fortement conseillé.
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