Détenu 042

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Le gouvernement japonais lance une expérience qui pourrait bien signer la fin de la peine de mort. Ryôhei Tajima, auteur de 7 meurtres, condamné à mort en attente de son exécution, se voit proposer un marché : une puce placée dans son cerveau jouera le rôle de gardien et analysera les pulsions de son hôte.


La BD au féminin : le manga Peine de mort Seinen Shueisha

Le gouvernement japonais lance une expérience qui pourrait bien signer la fin de la peine de mort. Ryôhei Tajima, auteur de 7 meurtres, condamné à mort en attente de son exécution, se voit proposer un marché : une puce placée dans son cerveau jouera le rôle de gardien et analysera les pulsions de son hôte. En contre partie, la liberté lui sera rendue et sa peine sera commuée en travaux d'intérêt général dans un lycée. Cependant, au moindre écart, la puce explosera !

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2006
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Détenu 042 © Kana 2006
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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06/10/2006 | Ro
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Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

J'ai abordé ce nouveau manga avec pas mal de méfiance. L'histoire d'un condamné à mort qui échappe à la prison par la magie de l'évolution du droit, et qui se retrouve à faire des TIG dans un collège, entouré de nymphettes en fleur... Pêle-mêle, les pièges à éviter : les allusions égrillardes, le voyeurisme, le misérabilisme, le nunuche à outrance... chenal semé d'écueils que voilà. Pourtant Yua Kotegawa réussit à les éviter à peu près tous. Son récit est respectueux, presque clinique, et il ne verse pas (en tous cas pas dans le tome 1) dans le cul ou le cucul. Seulement... Seulement son histoire est relativement plate, on ne parvient pas vraiment à s'intéresser à ce détenu 042, ni aux gens qui l'entourent. A peine le côté homosexuel du flic qui le supervise soulève-t-il un peu un sourcil. Par contre son style est assez clair, agréable, aéré, mais sans génie. Ca ressemble un peu à Hikaru no Go, mais en moins bien. A lire par curiosité, mais sans plus.

06/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Un pitch intéressant et plongeant dès le début le lecteur dans le récit... pour le mener rapidement vers un manga étonnant à mi-chemin entre polar seinen sérieux et shojo romantique et humoristique. A lire le résumé introductif, on imagine aisément une histoire assez dure, où un ancien meurtrier oscillera entre des émotions différentes tandis que ses pulsions violentes seront inhibées ou contraintes par une puce électronique. On imagine qu'il tentera d'échapper aux scientifiques qui le surveillent ou que peut-être il contournera le procédé électronique de sa puce et deviendra un tueur encore plus froid. Ou alors que, convaincu par l'expérience, il va à son tour tenter de désarmer d'autres criminels. Mais rien de tout cela, strictement rien de tout cela, du moins pour ce premier tome d'une série qui en comptera 5 en tout. En guise de criminel multi-récidiviste, le personnage principal, Ryôhei Tajima, se révèle être quelqu'un de très calme, très posé, plutôt le genre d'homme doux et attentionné dont rêvent toutes les jeunes filles. On a peine à croire qu'il ait pu tuer 7 hommes de sang-froid à une époque reculée dont on ne parlera plus guère dans le manga. En guise de récit à base de polar et d'action, on retrouve plutôt notre personnage principal à faire pousser de jolies petites fleurs, à séduire une jeune aveugle ainsi que la jeune femme (mariée) qui s'occupe d'elle, et finalement à poursuivre des "p'tits lapins tout mignons" dans la cour de recréation. Les quelques moments se rapportant véritablement à de l'action sont prévisibles et assez inintéressants. Et pour finir, en guise d'intrigue sérieuse et sombre, nous avons ci et là de petites touches d'humour manifeste, avec exclamations et déformations de visages de rigueur. En réalité, le récit se base majoritairement sur la relation entre les personnages, avec une ou plusieurs romances naissantes et quelques sentiments complexes dus à la nature des uns et des autres, un ex-condamné à mort, une jeune aveugle, une femme mariée mais tentée, etc. Bref, un récit assez insaisissable, quelque part entre seinen et shojo. Mais cette narration mi-figue mi-raisin n'empêche pas le récit d'aborder quelques thèmes valables comme le débat sur la peine de mort, la relation entre les gens lorsque l'un des protagonistes a un lourd passé criminel ou encore l'utilisation d'un homme comme cobaye vivant et pensant. Ces thèmes sont traités encore très superficiellement dans ce premier tome mais ne sont pas inintéressants. Quant à l'intrigue elle-même, même si elle manque nettement de rythme et de ce qui pourrait la rendre captivante pour le moment, elle est racontée avec justesse et la lecture est agréable. Un manga qui surprendra ses lecteurs et plaira sans doute à un public mixte à condition de ne pas y chercher un vrai thriller ou une vraie réflexion scientifique. Petite anecdote : probablement du fait de la présence d'un personnage aveugle dans le récit, le titre a également été écrit en braille sur la couverture de ce manga. Sans doute plus un gadget qu'autre chose car hormis le titre, j'imagine mal un aveugle lire le manga lui-même. Après lecture du tome 2, le récit perd un peu de son ambiguité. Il continue à mélanger romance et polar mais de manière un peu moins nunuche (moins de "p'tits lapins"). La partie thriller entre vraiment en jeu, avec l'apparition de personnages qui en veulent véritablement au Détenu 042, l'emmenant lui et son entourage à être confrontés à des situations dangereuses avec un peu d'action. Ces épisodes sont cependant assez courts, n'emmenant pas le récit dans une longue intrigue policière. Les moments durs sont entrecoupés de scènes plus romantiques, 042 se raprochant davantage de la jeune institutrice (toujours mariée). Le seinen se mélange donc toujours avec une intrigue à la shonen, mais le cocktail passe déjà mieux à mes yeux. Dans ces moments là, comme précédemment, on a peine à considérer le personnage principal comme un ex-meurtrier sans remords. Il parait en effet en permanence aussi doux qu'un agneau, attentionné avec tout le monde. Il faut penser que c'est le scénario qui veut précisément cette ambiguité, mais pour le moment, je trouve que cet aspect tellement attachant du personnage ne parait pas très réaliste avec le passé que l'auteur lui a donné. Car oui, le héros devient attachant. Son aspect fermé et en permanence sérieux contraste de belle manière avec des bouilles effrayées ou surprises par moment. Un autre personnage qui devient attachant, c'est le docteur qui s'occupe de lui et de son expérience : son caractère est vraiment imprévisible, ambigu et loufoque, m'amenant bien souvent le sourire voire un vrai rire, d'autant plus quand il se trouve en interaction avec le détenu 042 car leurs caractères sont vraiment très opposés.

06/10/2006 (modifier)