Le Pays des Cerisiers (Yunagi no Machi Sakura no Kuni)

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

1955. Dix ans après le bombardement d'Hiroshima...


Futabasha Seinen

1955. Dix ans se sont écoulés depuis le jour où l'éclair incandescent a fendu le ciel dans la ville d'Hiroshima, l'esprit d'une jeune femme est intensément bouleversé. Pour les plus faibles, qu'ont représenté la guerre et la bombe ? Minami Hirano a perdu toute sa famille dans cette abomination, sauf sa mère. Ensemble, elles s'efforcent de vivre, tout simplement. Mais 10 ans après, la Mort a-t-elle dit son dernier mot ? Personne ne le sait.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2006
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Le Pays des Cerisiers © Kana 2006
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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01/05/2006 | Spooky
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Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Surprenant ! La couverture de l'album ne laisse en rien présager de son contenu. Hormis sur le plan graphique. La mangaka Fumiyo Kouno a bel et bien un style "naïf", printanier, presque à l'état d'ébauche. A tel point que ses personnages ont tous l'air d'enfants. Mais ce choix n'est peut-être pas étonnant, puisque face à la mort, nous sommes tous impuissants, fragiles et, parfois, indécis. Dix ans après la bombe, les habitants survivants font comme si de rien n'était, ils veulent, malgré la malédiction qui les poursuit, plutôt que survivre, tout simplement vivre, jouir de l'existence. Ainsi Minami trouve-t-elle l'amour avec un gentil collègue, sa mère reprend-elle espoir en l'avenir... Pourtant l'horreur est là. Quand Minami ferme les yeux, elle revoit la rivière charriant des centaines, des milliers de cadavres, elle revoit sa mère gonflant comme une baudruche dans un abri de fortune juste après le bombardement, ces corps qui jonchaient les rues, et qu'elle enjambait sans plus même les voir au bout de quelques jours... L'horreur est également présente dans la seconde histoire, qui donne son nom à l'album, où une jeune fille suit son père au travers des fantômes du passé d'Hiroshima... Difficile de rester insensible à tout ça. L'émotion submerge rapidement le lecteur, qui suit les calvaires de ces deux jeunes filles. Mais le tableau n'est cependant pas tout noir. L'humour est présent par petites touches, fines, légères, comme une brise qui fait bruisser les cerisiers d'Hiroshima. La mort n'a pas tout anéanti, il faut continuer à vivre malgré tout...

01/05/2006 (modifier)