Jean Cherchemers (Les Quatre voyages de Juan Buscamares)

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Road Movie post-apolyptique sur fond de quête spirituelle


Après l'apocalypse... Rêves Road movie

Après une apocalypse dont on sait peu de choses, la terre, ravagée et complètement assechée, est devenue un désert et les survivants se battent pour le peu d'eau encore disponible. Juan, un voyageur solitaire, traverse les étendues désertiques sans but jusqu'à sa rencontre avec Alleluah, une jeune prostituée paumée.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1997
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Jean Cherchemers (Les Quatre voyages de Juan Buscamares) © Clair de Lune 1997
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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15/03/2006 | Baalim
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Par kraveunn
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

L'histoire traite de la civilisation post-industrielle où le thème principal est le manque d'eau ; nous avons affaire à une superbe bd poétique et épique qui décrit assez bien ce que pourrait être le futur - un superbe ovni à mi chemin entre Mad Max et Le petit prince. Le dessin du premier tome rappelle étrangement le style de Manara (on sent bien l'influence du maître), mais évolue très nettement au cours des 3 autres tomes pour devenir plus personnel ; toutefois, l'écriture est forte et très empreinte de poésie (contexte assez rare dans le monde de la bd contemporaine pour être signalé). L'histoire : sur un monde desséché, des navires échoués se livrent une guerre sans merci ; Juan arpente ce monde moribond à la recherche d'eau ; son chemin croise celui de personnages truculents : Alléluia (qui se prostitue pour de l'eau), le petit prince (personnage mystérieux qui le sort de bien des dangers), etc. Le récit tout entier est orienté sur la quête initiatique du héros ; messie malgré lui. L'oeuvre de Félix Véga, auteur chilien par trop méconnu, fait malheureusement partie de ces oeuvres passées totalement inaperçues (même des librairies spécialisées) et c'est profondément dommage, car cette oeuvre et cet auteur sont incontournables.

15/02/2007 (modifier)
Par Baalim
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Voici la preuve, si besoin était, que les bibliothèques municipales ont du bon. J’y ai trouvé, il y a quelques jours, une bande dessinée intrigante en quatre tomes appelée « les quatre voyages de Juan Buscamares » par un certain Félix Vega. Plutôt intéressé par les quelques pages entrevues, je me suis rué chez moi et sur bdtheque.com pour savoir quelle était cette BD dont je n’avais jamais entendu parler et que je n’avais jamais vu en rayon… et là, surprise ! La BD sus-visée était, en effet, inconnue du pourtant infaillible Bdtheque. S’agissait-il d’un ouvrage sans qualité ni intérêt ? Etonnant. C’est le premier mot qui vient à l’esprit quand on pense à l’anonymat dans lequel survit cette série car elle possède de nombreuses qualités. « Les quatre voyages de Juan Buscamares » raconte le voyage, fortement empreint de mysticisme, d’un homme sur une terre ravagée après une apocalypse qui l’a complètement asséchée. Difficile à la lecture de ce résumé volontairement succinct de ne pas voir en cette série un sous Mad-Max comme il en existe tant. Si l’on y rajoute une certaine dose de violence et d’érotisme, on pourrait, à première vue, agiter le spectre de la bd générique, commerciale et racoleuse. Et pourtant… Les quatre voyages […] plait indéniablement. Le trait de l’auteur, déjà bien affirmé dès le premier tome s’améliore encore au cours de l’aventure tandis que les couleurs, agréable au départ, deviennent magnifiques dès le troisième volume. Les personnages bien campés, quoique volontairement archétypaux (rappelons qu’il s’agit d’une sorte de voyage initiatique) sont très bien dessinés, avec très peu ou pas d’erreur de perspectives, assez variés et les décors, bien qu’épurés, sont souvent très réussis. Les femmes sont indéniablement belles et l’on sent planer très fortement l’influence de Manara ; c’est particulièrement notable dans le premier tome (quoique ma connaissance de Manara soit assez limitée). Comment parler de l’histoire sans trop en révéler ? Disons que sans être foncièrement originale, elle digère assez bien les poncifs dont elle se nourrit pour être finalement assez intéressante et plaisante. Précisons tout de même qu’elle est parfois assez hallucinée. Je vais m’arrêter là, autant pour laisser intact le plaisir de la découverte que parce que je n’ai pas encore terminé ma lecture (encore vingt pages avant le dénouement) mais je ne saurais que vous conseiller de vous procurer ces quatre tomes qui méritent amplement d’être découverts… les dessinateurs ayant bien du talent. Amateurs de beaux dessins et d’aventures éthérées, ne passez pas à côté de cette petite perle un peu trop anonyme !

15/03/2006 (modifier)