Ma Vie de garçon

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Ma vie de garçon n'est pas à mettre entre toutes les mains.


Séries avec un unique avis

...donc, je ne faisais pas mon âge, on m'appelait souvent jeune homme. je rentrais chez moi à l'improviste, guettant les ricanements, suspectant le moindre objet de m'en vouloir personnellement. Je prenais tout au premier degré, la peinture, la cuisine ou la science-fiction. Un rien, un rai de lumière, un pli sur le tapis m'emplissait les yeux de larmes. J'étais d'un romantisme incorrigible. Une fois j'avais sauvé un oiseau, un rouge-gorge je crois, de la gueule d'un chien. Une petite attelle à la patte, l'oiseau s'était remis quelque temps, avant de s'éteindre un matin, tremblotant. Les oiseaux ont le coeur fragile, on le sait.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ma Vie de garçon © Seuil 2003
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

29/05/2005 | Spooky
Modifier


Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Très difficile de noter une oeuvre pareille. Je mets "pas mal" parce que sa lecture ne m'a pas laissé indifférent. Je me suis senti... interloqué. En effet ma vie de garçon ressemble à une semi-psychanalyse. Car Fabio Viscogliosi raconte grosso modo ce qu'était son caractère lorsqu'il était petit. Si toutefois il s'agit bien de lui. A nous, lecteurs, d'en tirer des conclusions sur son passé, sa vie, son entourage, ses lectures... Pas facile, parce que le portrait tracé est complexe, nous montrant un garçon fragile, anxieux, ambivalent. Et Viscogliosi, loin de nous faciliter la tâche, illustre ses confidences par des illustrations souvent métaphoriques, obligeant le lecteur à un effort d'analyse pour en saisir le sens. Ces dessins, là encore, sont très particuliers, réalisés dans un style que je qualifierais de proche des gravures satyriques du 19ème siècle. Comme je l'ai dit, ce sont souvent des figures métaphoriques, des objets caractérisés essentiellement par leur forme (sphérique, nébuleuse, parallélépipède...), des objets du quotidien qui revêtent une dimension fantastique ou onirique inédite. Au milieu de tout ça se balade un petit garçon au crâne surdimensionné (à cause de toutes les questions qu'il se pose ?), au museau de rongeur, le tout en trichromie (noir, rose, blanc). Une chose est sûre, Viscogliosi est torturé, et possède un certain talent pour évoquer ses angoisses, celle d'un homme qui s'est posé probablement tôt beaucoup de questions sur sa place dans le monde.

29/05/2005 (modifier)