Total Jazz

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Un recueil de planches réalisées par Blutch pour la revue Jazzman.


Blutch École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Jazz Musique

Entre 2000 et 2003, Blutch a signé chaque mois une planche de BD pour le magazine Jazzman. Ce livre, qui les rassemble toutes, vous montrera entre autres les différents visages de Dieu (également connu sur Terre sous le nom de Miles Davis), l'identité secrète de Sun Ra, ou ce qu'il restera de Chet Baker quand son image de chanteur de charme se sera évaporée... Vous y verrez aussi qu'on peut être une sale brute qui bat sa femme, et néanmoins savoir tirer de son saxo des notes d'une beauté capable d'émouvoir aux larmes les demoiselles ; qu'on peut jouer chez les yéyés pour vivre, mais ne vivre réellement qu'une fois rentré chez soi pour y écouter Duke Ellington ; qu'être détective du jazz n'est pas un métier de tout repos.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2004
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Total Jazz © Cornélius 2004
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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21/03/2005 | Cassidy
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Personnellement, le Jazz me laisse plutôt indifférent et j'ai lu cet album uniquement parce que j'aime le dessin de Blutch. Je ne fus pas déçu car le dessin est magnifique. J'aime son style dynamique et complètement énergétique. Son noir et blanc est fabuleux. Il a magnifiquement représenté la passion qu'il avait pour le jazz. Ses différentes histoires ne sont pas mémorables, mais elles m'ont souvent fait sourire et il y a des bonnes idées. J'ai passé un bon moment quoique je ne suis pas sûr de relire cet album un jour.

23/11/2014 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Un tome qui rassemble une cinquantaine de planches relatives au jazz mais –surtout- autour de ceux qui lui ont donné ses lettres de noblesse. On y trouve ainsi –entre autres- Miles Davis, Chet Baker, Stan Getz… L’auteur –Blutch- a commencé la parution des planches dans le magazine « Jazzman », ce dès l’année 2000. Et à lire et voir le contenu, je pense que le dit auteur est vraiment un amoureux fou de ce style musical et qu’il a vraiment mis ses tripes pour en faire une BD VALABLE. Car, même si vous n’êtes pas amoureux –ou même attiré- par ce qui avait été qualifié de « musique de Noirs », il faut reconnaître que l’on a affaire ici a quelque chose de « bien ». Blutch dépeint ce qui lui est une vraie passion par un graphisme au trait nerveux, « travaillant » bien cette dualité que le sont le noir et le blanc. Un album soigné, documenté où Blutch ne s’est pas cantonné aux « normes » de la BD, mais a réalisé une vraie improvisation dessinée pleine d’émotion. Mode d’emploi ?… mettre un bon vieux 33 tours de jazz, entrer dans le livre… et vivre quelques moments hors du temps.

13/01/2008 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5

Blutch, dans le prologue du livre, semble presque s'excuser de l'existence de celui-ci... En gros, il n'aime plus son contenu, qui représente une période révolue de sa vie, celle où il était ce qu'on peut appeler un "fan professionnel de jazz". Vous savez, un de ces mecs qui peuvent vous réciter la liste de tous les musiciens qui accompagnaient Count Basie sur un 45 tours édité en 30 exemplaires en 1954, ou vous dire de quelle couleur étaient les chaussettes de Thelonious Monk lors de son premier boeuf avec Charlie Parker. Bon, bref. Quand l'auteur d'un bouquin désavoue sincèrement lui-même son propre travail, vous admettrez qu'il y a de quoi s'inquiéter un peu... Et à vrai dire, il faut bien reconnaître que les planches compilées ici, de qualité inégale aussi bien au niveau du dessin que des histoires, n'atteignent jamais des sommets, surtout du point de vue d'un lecteur comme moi qui, sans être allergique au jazz, n'en suis pas non plus un fondu comme les lecteurs du magazine à qui ces petites saynètes s'adressaient à l'origine. Il y a dans ce bouquin des pages entières qui, à mon avis, n'auront à peu près aucune signification, aucune résonnance pour quelqu'un qui n'a pas une bonne "culture jazz". Cela étant dit, certaines de ces petites histoires, même très simples, sortent du lot, mais je le répète, aucune n'est franchement exceptionnelle. Et pourtant, en refermant l'album, on se dit qu'au bout du compte, l'ensemble vaut plus que la somme de ses parties, et que sans être indispensable ni aux fans de Blutch ni aux mordus de jazz, Total Jazz est néanmoins un album loin d'être inintéressant. La préface, signée par le rédac'chef de Jazzman, nous dit que "ce n'est pas un album sur le jazz, c'est un livre de jazz". Evidemment, les préfaces sont toujours pleines de formules élogieuses et creuses destinées à faire croire que c'est un bouquin exceptionnel qu'on tient entre les mains, surtout les préfaces de nouvelles mangas. Mais bon, là, c'est pas une nouvelle manga et, pour une fois, la phrase n'est pas dénuée de sens. Il est vrai qu'on n'apprendra rien sur l'histoire du jazz et des jazzmen à la lecture de cet album. En revanche, ces petites séquences retranscrivent joliment une "ambiance jazz" élégante ; mises bout à bout, elles composent un morceau où se succèdent des moments de mélancolie, des moments plus enjoués, des passages qui semblent presque improvisés, des thèmes qui reviennent... Un morceau de jazz, quoi ! Bref, un ouvrage assez séduisant à défaut d'être totalement convaincant.

21/03/2005 (modifier)