Dolorès

Note: 3/5
(3/5 pour 9 avis)

Maison de poupée ou ?


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles La BD au féminin Les années (A SUIVRE) Les Roux ! Schuiten

1957. Georges Leterrier est un brillant maquettiste aéronautique. Mais lorsqu'il remet le Sirius, fruit de nombreuses années de travail à Universor, fabricant d'avions, son travail se trouve brutalement dévalué. Abattu, il offre la maquette d'avion à un gamin qui passe. Mais la rencontre avec Dolores Moore, la célèbre actrice hollywoodienne, va changer sa vie. Car elle lui commande un modèle réduit de sa propre maison. Georges, ensorcelé, doit quitter son frère Jean-Pierre, dont il s'occupait depuis de nombreuses années. Mais à mesure que sa besogne avance, Georges constate de nombreuses coîncidences entre la maquette et ce qui se passe dans la maison de la célèbre actrice. Fasciné, il en oublie de regarder Simone, la gouvernante qui n'a d'yeux que pour lui...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1991
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dolorès © Casterman 1991
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 9 avis)
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13/11/2004 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’album fait assez daté, sur le fond (un fantastique d’ambiance un peu mou) et sur la forme (un dessin classique et quelque peu figé). Si Peeters et Schuiten m’avaient totalement séduit avec leur superbe série autour des « Cités obscures », je suis sorti nettement moins convaincu de cette lecture. Le départ est lent, long, très mou, et le dessin de Baltus, un peu raide, accentue l’effet d’engourdissement. Surtout, tous les décors semblent avoir été tracés à la règle (cela plaisait peut-être à l’architecte Schuiten ?), avec des proportions étranges (portes, hauteurs sous plafond très grandes, etc.). J’aurais sans doute noté plus sévèrement cette histoire si peu à peu le fantastique distillé par le duo de scénariste n’avait pas quelque peu bousculé le ronronnement du scénario. Pour faire simple, un homme, un peu asocial et franchement maniaque, spécialiste des maquettes reproduisant scrupuleusement et dans les moindres détails la réalité, est embauché par une star du cinéma pour réaliser la maquette de sa villa (au passage, maison d’architecte – clin d’œil à Schuiten ? – qui ressemble à la villa apparaissant à la fin du film « La mort aux trousses »). Peu à peu nous comprenons que l’homme est tombé amoureux de la star, mais surtout que sa maquette se substitue à la villa grandeur nature, on peut donc agir sur la grande en jouant sur la petite… Le problème est que rythme et dessin restent mollassons, et, une fois compris les développements de l’intrigue, on retourne sur quelque chose de trop linéaire – même la chute est prévisible. Une lecture pas désagréable (l’histoire ressemble à ce qui pouvait se faire dans la série « La cinquième dimension »), mais qui manque de surprise et de dynamisme. C’est à réserver aux amateurs d’un fantastique pépère. Note réelle 2,5/5.

30/08/2021 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Etrange et rapide lecture avec cet album... J'ai même un peu de mal à définir mon ressenti au sortir de cette lecture. C'est pas mal, ni plus ni moins... Assez plat et convenu en fait. Car si le graphisme de Anne Baltus très marqué par l'emprunte de Schuiten est bon, il n'en reste pas moins assez figé. Alors oui, ça colle à la période où se situe l'histoire, mais, du coup ça manque de relief et de chaleur pour donner à l'ensemble l'étincelle qui manque pour donner à cette BD le petit quelque chose qui lui manque. Du côté du scénario, idem, de bonnes idées, mais dont on devine rapidement le sens de la pente et où tout cela va nous mener. Pas de surprise à attendre. Bref, un album qui se lit tranquillement, voire trop tranquillement, et qui ne laisse pas un souvenir impérissable, malgré des qualités certaines.

04/07/2013 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue boy

Si habituellement j’apprécie le travail de Schuiten et Peeters, en particulier avec Les Cités Obscures, je dois avouer que ce one-shot ne m’a pas particulièrement séduit malgré ses indéniables qualités, et que je n’en garde pas un souvenir mémorable. Et pourtant ils s’y sont mis à trois, avec au dessin Anne Baltus, ancienne élève de François Schuiten dont les styles pourraient presque se confondre (je m’y suis moi-même laissé prendre) : même ligne claire, même importance donnée à l’architecture, même style de personnages… Quant au scénario, il est plutôt bien construit, et ce basculement progressif vers la folie, vers une dimension fantastique inquiétante ne manque pas d’intérêt. Outre la dimension érotique qui rappelle d’autres mythes tels que la Belle et la Bête ou encore King-Kong, cette histoire peut être vue comme une parabole de la revanche des médiocres contre les parvenus, des obscurs contre les célébrités, des manipulés contre les manipulateurs… Alors il manque quoi dans cette histoire ? Du relief, de l’émotion, de la chaleur sans doute, mais surtout peut-être le merveilleux propre à l’univers des Cités obscures qui fait réellement défaut ici. Les événements se succèdent de façon mécanique, tandis que le dessin, si soigné soit-il, recèle une certaine froideur, que ne viennent pas contredire des pastels un peu ternes. Une BD agréable à lire mais qu’on oublie vite en somme.

25/03/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Un one-shot qui m'a ennuyé. Tout d'abord, j'ai été surpris par la qualité du dessin (je pensais que le dessinateur était Schuiten !). Je n'aime pas du tout les personnages et les couleurs sont souvent mal choisies. Ensuite, le scénario n'est pas totalement inintéressant, mais j'ai facilement deviné ce qui allait se passer et donc j'ai lu cette histoire dans la plus grande indifférence parce qu'il n'y avait aucune surprise et j'ai vraiment l'impression que le récit aurait très bien pu se raconter avec deux fois moins de pages.

21/03/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Dolorès est une bande dessinée à base de réalisme et de fantastique dans un style assez classique. Dès le départ, on sent un trouble autour du personnage principal et on sent bien que sa passion extrême pour le modélisme va entraîner d'étranges conséquences. Les choses se mettent en place doucement et simplement. L'ambiance des années 50 est assez bien rendue et accentuée par l'architecture moderne de la villa qui sert de décor au récit et par le personnage de cette actrice hollywoodienne en vogue. Les protagonistes sont originaux même s'ils ne sont guère charismatiques. Le personnage principal, notamment, se révèle vite assez détestable voire imbu de lui-même. C'est l'un des points faibles de ce récit à mes yeux car on s'en détache un peu du fait du comportement de cet anti-héros. Le dessin, quant à lui, dispose d'une certaine classe avec son trait proche de la ligne claire. Les décors sont souvent tracés à la règle et un peu froids, mais cela participe d'une esthétique d'ensemble. Les personnages, par contre, sont raides et passables au niveau technique, mais ils ne sont pas laids. Passé un moment, l'intrigue devient cependant assez prévisible et, même si la lecture n'est pas déplaisante, on en vient à parcourir les pages en dévoilant peu à peu ce que l'on a déjà deviné.

21/02/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

On dirait un scénario de la 4ème dimension mais en BD et en couleur. Le récit est captivant, on se fait aspirer par cette spirale fantastique. La chute si radicale en est presque évidente. Les décors sont tout simplement somptueux. L'architecture est mise en avant et devient un personnage à part entière. Les personnages sont bien dessinés avec un style ligne claire réussi. Le principal inconvénient de ce type de récit vient de l'originalité de l'histoire. Il faudra attendre un bout de temps et l'oublier avant de relire cette BD. Mais je conseille cette lecture plaisante et intelligente à ceux qui ne la connaisse pas.

10/08/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Etrange histoire … Cette bande dessinée, si elle ne peut prétendre au titre de chef d’œuvre, m’a séduit tant du point de vie esthétique qu’au niveau de son scénario aux accents fantastiques. L’histoire met en scène un modéliste maniaque engagé par une actrice en vogue pour réaliser la maquette de sa demeure art déco. On retrouve ici l’esprit qui régnait dans des séries télévisées telles que « Twilight Zone (la quatrième dimension) ». Les rebondissements sont certes prévisibles mais l’ambiance est agréablement prenante et légèrement angoissante. L’aspect fantastique arrive progressivement et le profil psychologique du modéliste est suffisamment étoffé pour rendre ce personnage crédible (à la manière d’un Jack Nicholson dans « Shinning »). Le trait de Anne Baltus est directement issu de la ligne claire. Contrairement à Calypso, je l’ai trouvé ici très proche du « mathématique » Goffin (Le Théorème de Morcom). La ligne droite est la règle et la netteté de ce trait ne peut être contestée. Ce style donne à l’album un côté vieillot qui correspond parfaitement au scénario imaginé par les auteurs. Pour la cote, j’hésite entre un « franchement bien » très flatteur et un « pas mal » plutôt réducteur. Cet album est tout simplement bien ! Il mérite votre attention si vous aimez les récits fantastiques naïfs des années ’50 et la ligne claire de son auteure. A découvrir !

08/07/2009 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Le nom de Schuiten sur la couverture, je saute dessus. Et même si après coup il s’avère qu’il n’est seulement qu’au dessin, cette histoire vaut le coup d’œil et ne s’écarte pas de l’esprit fantastique qu’on peut retrouver dans « Les cités obscures ». Un homme chargé de réaliser une maquette de maison se rend petit à petit compte de l’impact de son travail et sombre au final dans une certaine folie s’enfermant dans sa construction et nouvelle réalité. Un récit fantastique de bonne tenue, dessin de même.

14/02/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Pas mal cette histoire d'un architecte modéliste qui se mue en dieu omnipotent. Un pur produit de la ligne claire belge, avec des éléments habituels de ce style : design, aéronautique, architecture... Un trait fin et élégant, allié à une intrigue sympathique mais sans surprise, permettent un agréable moment de lecture. On reconnaît la patte des maîtres de l'illusion que sont Schuiten et Peeters.

13/11/2004 (modifier)