Pieter Hoorn

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)

Aventures maritimes au XVIIIème siècle.


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Australie Vécu Vieux gréements

En plein coeur du XVIII ème siècle, Frank Giroud et Norma décrivent avec passion le monde fabuleux des compagnies marchandes qui régissaient le monde A travers le destin d'un homme, Pieter Hoorn.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 1991
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Pieter Hoorn © Glénat 1991
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)
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13/08/2004 | okilebo
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L'avatar du posteur Noirdésir

Le dessin de Norma est très classique et représentatif de ce qui se faisait dans cette collection historique Vécu. C’est lisible et agréable, sans être original. Je note juste quelques erreurs de perspective – surtout dans le premier tome – donnant une sorte de plan incliné derrière certains personnages (ces défauts sont corrigés par la suite). La colorisation est un peu baveuse et moins précise dans le troisième tome (où Norma officie tout seul). Giroud, qui développait des récits historiques dans des univers très variés, nous place ici dans le dernier quart du XVIIème siècle, durant la guerre de la Ligue d’Augsbourg. L’intrigue est bien menée, mêlant habilement reconstitution historique et complots, avec des aventures maritimes au long cours. J’ai juste du mal à croire qu’un bateau planté sur le récif y reste aussi longtemps après s’être échoué, sans qu’il soit disloqué. Et j’ai trouvé les multiples rebondissements vers la fin un peu brutaux, tout s’enchaine rapidement pour conclure « dans les temps ». Mais c’est une honnête série historique, dans la bonne moyenne de la collection Vécu.

05/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Plus je lis ses séries, plus j'ai l'impression que le point fort de Frank Giroud est de choisir des sujets historiques originaux. Ici, ce sont les marchands du XVIII ème siècle, mais du point de vue des Hollandais et avec des méchants Français ! De plus, le scénariste s'intéresse au métier de cartographe et c'est quelque chose que je ne vois pas souvent en bande dessinée ! Malheureusement, Giroud manque sérieusement d'imagination en ce qui concerne les péripéties. Attention, le scénario est plutôt efficace et je ne me suis pas ennuyé. Le problème c'est qu'il y a tellement de clichés que je n'ai pas réussi à me passionner pour cette histoire. Et puis, je trouve qu'il y a quelques facilités dans le scénario (putain, les méchants auraient pu facilement tuer le héros, mais ils le font pas parce qu'ils sont stupides). Le dessin est parfois un peu trop figé à mon goût, mais au moins il est lisible.

13/01/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette belle aventure maritime au temps de la Compagnie des Indes montre bien la rivalité entre les puissances des nations qui tentaient de défier toujours le voisin pour s'approprier les routes marchandes et ainsi jouir d'un rôle économique important. Le sujet, bien développé par Giroud est donc instructif et intéressant car jamais traité en BD. Il permet aussi de mettre en lumière le rôle de la cartographie, science qui se développait au XVIIIème siècle en essayant de repousser les limites des cartes connues ; le géographe Pieter Hoorn campe donc un héros volontaire et sympathique. Puisque ce récit est vu sous l'angle hollandais, le rôle des Français ici n'est guère flatteur, mais à cette période de l'Histoire, les Français étaient en guerre contre les Provinces Unies et l'Angleterre, donc la partie historique est fidèlement reconstituée, avec parfois une abondance de dialogues qui peut ennuyer le lecteur préférant l'action. Mais il y a aussi de l'exotisme, des îles sauvages avec des indigènes, c'est l'époque des découvertes qui a parfois un petit côté "révoltés du Bounty" fort plaisant. Malgré une fin un peu expédiée et quelques facilités peu gênantes, le scénario tient la route, et graphiquement, Norma s'est surpassé ; je crois que de toutes ses séries, c'est celle où son dessin est le plus appliqué, notamment dans les décors et les vaisseaux. Une bonne série d'aventure.

20/10/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Une bonne série, qui combine avec un certain talent un aspect historique très intéressant (le travail des cartographes au XVIIIème) et une aventure maritime au souffle épique évident. Le seul reproche que je ferai à cette série, c’est son caractère prévisible dans ses rebondissements. En effet, Giroud utilise des ressorts déjà mille fois employés et le coup des traitres à bord n’est plus de nature à me surprendre. D’autant plus lorsque la couleur est annoncée dès l’entame du récit. Au point que je me demande si Pieter Hoorn et ses acolytes ne sont pas des crétins pour se laisser gruger de la sorte. Ceci dit, je pourrais faire la même remarque vis-à-vis de ses ennemis, qui « chipotent » lamentablement au lieu d’éliminer celui qu’ils considèrent comme un réel danger. Le dessin de Norma est d’une agréable qualité réaliste. Il m’est cependant apparu un peu dépassé, mais c’est le cas d’une grande partie de la production de cette collection. Et même démodé, le trait reste agréable et la coloration assez datée n’est pas choquante pour la cause. Il est juste malheureux que Norma ait colorisé lui-même le troisième tome, car son coloriste avait réalisé un travail de meilleure qualité (à mes yeux) sur les deux premiers. Une agréable série, donc, à lire à l’occasion. A emprunter, sans aucun doute ! A posséder uniquement si vous êtes fans de récits maritimes

15/02/2010 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Je n’ai pas boudé mon plaisir de lecture car l’ensemble –scénario et dessin- m’a plu. Pieter Hoorn ?… c’est un géographe de la Compagnie des Indes Orientales qui va être en charge de retrouver un navire perdu du côté de la Nouvelle-Hollande. Le navire seulement ?… non, surtout sa très précieuse cargaison. Joli postulat qui m’a emmené en fin du 18ème siècle. Pieter Hoorn ?… ce sont des aventures maritimes assez folles, fort plaisantes, bondissantes, dans un monde en pleine évolution où l’argent, déjà, domine le monde. Pieter Hoorn ?… c’est aussi un graphisme où Norma a le souci du détail, surtout au niveau des navires dessinés. C’est aussi un beau trait réaliste même si, parfois, des personnages ont une pose par trop académique. Pieter Hoorn ?… des aventures maritimes qui font montre d’originalité, qui attirent l’œil, mais qui –aussi- se passent sur terre où espions et bandits ont la part belle dans les scénarios. Pieter Hoorn ?… une bonne série, qui renouvelle un peu ces « aventures de la mer » souvent fort appréciées du lectorat.

19/01/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai lu hier soir cette série sans savoir du tout à quoi m'attendre. Et première bonne nouvelle, alors que je croyais m'attaquer à une nouvelle série historique à rallonge inachevée comme tant d'autres dans la collection Vécu de chez Glénat, il s'avère que cette série est en trois tomes et parfaitement achevée. Ca fait plaisir d'autant que le tout n'est pas baclé et plutôt bien construit. Côté dessin, c'est franchement inégal. Ca se lit bien à mon goût et certaines images sont même bien réussies (certains beateaux, certains personnages...). Mais d'autres images sont franchement ratées, notamment au niveau de la perspective. Je pense tout particulièrement aux vues d'ensemble des ports dans le tome 1 (Amsterdam, Plymouth) et dans le tome 3 (Batavia) où la perspective est complètement nulle à mes yeux, et où les bateaux ont l'air d'être tous plaqués sur l'image de manière complètement irréaliste et moche. Et côté colorisation, les 2 premiers tomes sont tout à fait corrects, tandis que dans le tome 3, le dessinateur a voulu coloriser lui-même à la place du coloriste spécialisé précédent, et franchement le résultat est moins bon. Côté scénario maintenant, c'est un série assez sympa. Sur le plan historique, elle aborde un sujet original et intéressant : la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales, les navigateurs maritimes et le difficile et évolutif métier de cartographe à l'époque où Louis XIV faisait régner la peur sur les océans du monde entier. C'est assez amusant d'ailleurs pour un lecteur français comme moi de voir que dans cette BD, ce sont les Français les méchants. La série est construite de manière assez réussie sur 3 tomes. Le tome 1 introduit le tout, avec une large part de mystère sur ce qui est arrivé à ce navire, le Jupiter, perdu à l'autre bout du monde. Passée l'introduction et le début de l'aventure, l'album se poursuit sur un épisode qui m'a pas mal rappelé le tome 2 des Passagers du Vent sauf que cette fois-ci, c'est dans une prison française que le héros est incarcéré et ce sont les côtes de France qu'il fuit à bord d'un navire contrebandier pour rejoindre l'Angleterre. Le tome 2 porte sur le long voyage et les errements depuis la Manche jusqu'aux côtes de l'Australie en passant par le Cap, la Polynésie et la Tasmanie (oui, ils se sont un peu paumés en chemin). Ce tome m'a moins captivé que le premier, notamment à cause de son épisode sur une île paradisiaque de Polynésie où les indigènes m'ont parus trop bons, trop cons. Quant au tome 3, il apporte la résolution du mystère de l'histoire, un dénouement où les intrigues complexes se mêlent et un final étonnamment réaliste et assez pessimiste qui n'est pas sans rappeler le final vain et pessimiste de A la recherche de la Licorne, autre série historique en 3 tomes. Assez instructif, prenant juste ce qu'il faut, un dessin potable, un scénario pas mauvais malgré quelques invraisemblances (pourquoi les Français n'ont-ils pas tué le héros quand il était prisonnier à Dieppe ?) et quelques facilités (nos héros gagnent un peu facilement quand ils sont confrontés à l'armée française alors que eux ne sont que des explorateurs, et le méchant espion français use de détours bien trop complexes et inefficaces pour entraver le périple du héros quand une solution radicale semblerait bien plus évidente) : tout cela donne une lecture assez agréable en définitive même si elle n'a rien d'exceptionnelle.

15/09/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 3/5

Voilà encore une bd que j'avais lu quand j'étais dans ma grande période de lecture historique. Bon, entre nous, celle-ci n'est pas la plus mauvaise, bien au contraire. Le scénario de Giroud est développé en triptyque. Grâce à cela, nous savons très bien où nous conduit le récit. Nous sommes plongés dans l'univers de la batellerie marchande, en plein XVIII ème siècle. L'aventure est donc au rendez-vous avec cette histoire agréable et sans prétention. Le récit est bien construit et les personnages sont plutôt bien décrits. Le problème, c'est qu'une fois de plus avec la collection Vécu, nous avons droit à de la rigueur historique ce qui rend parfois cette bd indigeste. Pour le dessin, Norma nous offre un graphisme très conventionnel et classique. Son trait n'est pas mal mais sans surprise. A noter : les jeunes filles sont très bien dessinées. En résumé, Peter Hoorn n'est pas ce que l'on pourrait appeller une mauvaise bd mais son achat n'est pas vraiment indispensable. A vous de voir !

13/08/2004 (modifier)