Wolff et la Reine des Loups

Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)

Un ersatz de Conan mais en plus barbant cherche sa femme en couchant avec d'autres en passant.


Couleur de peau : bleu Les Loups

Dans une Préhistoire aussi lointaine qu'indéterminée, un vaillant chasseur, Wolff, trouve un soir, en rentrant d'expédition, son village détruit et sa femme enlevée. Par un étrange sortilège, celle qu'il aime l'atteint à travers l'éther, l'appelle au secours. Elle est prisonnière d'une étrange créature aux mystérieux pouvoirs. Wolff, au cours d'une longue quête, et au long d'une courte quéquette, aux limites du rêve et du cauchemar, finira par vaincre tous les maléfices accumulés sur sa route et délivrera sa compagne. (texte d'à peu près Dargaud)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1973
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Wolff et la Reine des Loups © Dargaud 1973
Les notes
Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)
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10/05/2004 | Spooky
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L'avatar du posteur Agecanonix

Je ne serai pas aussi négatif que mon camarade précédent, parce que j'ai su apprécier en son temps le dessin d'Esteban Maroto, à l'époque où au milieu des années 80, il entamera une longue collaboration américaine avec Warren dans Creepy, Eerie et surtout Vampirella, puis Marvel pour qui il dessinera des épisodes de Red Sonja et Conan, puis Aquaman pour D.C... C'est un dessinateur qui s'inscrit dans la génération de gars comme De La Fuente, Ortiz, Brocal ou Carlos Gimenez, et c'est vrai que son dessin ressemble assez à celui de ce dernier, tout au moins dans cet album. Bon pour moi, ce genre de dessin qui peut effrayer aujourd'hui des lecteurs trentenaires, c'est moins grave, j'y suis habitué et ce n'est pas ça qui fait que cette Bd m'a déplu. Ce style de colorisation au ton criard est typique des années 70, car cette Bd est née en 1971 dans une revue espagnole dont j'ai oublié le nom, mais c'est peut-être Trinca ou Cimoc, puisqu'à cette époque, Maroto travaillait pour ces 2 revues majeures en Espagne. Ce qui me gêne dans cette Bd, c'est carrément l'absence d'un scénario correct, car c'est plus une succession de séquences sans trop de lien qui récupèrent des poncifs d'heroic fantasy (qui à l'époque était bien-sûr bien moins usée qu'aujourd'hui). Ce récit m'a rappelé un peu Haxtur de Victor De La Fuente, où le héros se baladait aussi dans un monde bizarre sans trop de cohérence, sauf que le dessin rattrapait un peu ce vide, mais ici, il n'y a rien d'intéressant, et même pas de filles à poil, alors que c'était la grande obsession des dessinateurs espagnols de cette génération. C'est donc un récit inintéressant et pas passionnant qu'il vaut mieux éviter (heureusement que je l'ai eu pour 1 euro dans une vieille bouquinerie)...

08/11/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 1/5
L'avatar du posteur Spooky

Si l'on doit utiliser un jour l'expression de "BD moisie" pour qualifier un album, alors ce jour est peut-être bien arrivé. Exhumé d'un grenier malodorant, sauvé par miracle de la voracité des rats, Wolff et la Reine des Loups est peut-être la pire BD que j'aie jamais lue. L'histoire, même si elle puise dans toutes les sources de l'heroïc-fantasy, n'en a récupéré que les clichés les plus idiots : héros indestructible et crétin, sorciers omnipotents mais pas tous les jours, jolies pépées cruelles mais concupiscentes... Le scénario est une suite de scènes "obligées", qui arrivent abruptement, ne donnant aucune cohérence narrative à l'album... En gros, cela se passe comme suit : Wolff est en colère (mais a oublié pourquoi) ; en passant dans un coin, il entend un cri féminin, se précipite au secours de la belle, qui se révèle être une sorcière ou une fille de sorcier. Il couche avec. --SPOILER-- Il a un but au début de l'album (retrouver sa bien-aimée), et réussit à l'atteindre en toute fin, comme si l'auteur s'était brusquement souvenu du point de départ de - passez-moi l'expression - l'histoire (oui je sais, je flatte). --FIN SPOILER-- Et ne parlons pas des noms, légendes, lieux, surgis de nulle part, évoqués comme si le lecteur les connaissait parfaitement, une prétention qui plombe (si si, c'est possible) encore plus le récit. Quant à la fameuse Reine des Loups du titre... Eh bien, je la cherche encore... Passons au dessin. Celui-ci n'est pas catastrophique, il est même proche d'un Carlos Gimenez (dessinateur de Dani Futuro), quelque part... Mais il est singulièrement gâté par des choix graphiques typiques des années 1970 (motifs à pois, grisés injustifiés...) ; j'ai même du mal à trouver mes mots tellement c'est laid. On notera également des perspectives et des proportions complètement aberrants dans un ouvrage censé être de niveau professionnel. Quant à la mise en couleur, c'est d'une nullité abyssale : aplats généralisés, tons vifs ou pastels choisis à l'esbroufe ou au pif, ça fait vraiment mal aux yeux un ratage pareil... Au fil des pages, on attend une fille dénudée, histoire d'apprécier le trait de Maroto à sa juste valeur et de trouver un semblant d'intérêt à cette expérience au-delà du réel, mais ce cliché-là de l'heroïc-fantasy nous est épargné, curieusement... En résumé, voilà un album qui n'a que des défauts, empreint d'une prétention sans bornes, mais passant comme jamais je ne l'ai constaté à côté de la moindre réussite artistique. Moisitude optimale.

10/05/2004 (modifier)