Le vieil homme qui n’écrivait plus

Note: 3.46/5
(3.46/5 pour 13 avis)

Une histoire tragique sur fond de vieilles haines, trahisons et souvenirs douloureux de la deuxième guerre mondiale et de ses maquis.


Benoît Sokal Casterman : Un monde Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles La Résistance

Le cinéaste Catherine Voralberg a décidé d'adapter à l'écran "Marianne", le roman d'Augustin Morel. Elle a choisi de planter son histoire dans le décor original du village de Sainte-Geneviève, théâtre cinquante ans plus tôt des événements décrits dans le récit du vieux Morel. Une histoire tragique sur fond de vieilles haines, trahisons et souvenirs douloureux de la deuxième guerre mondiale et de ses maquis.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1996
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le vieil homme qui n’écrivait plus © Casterman 1996
Les notes
Note: 3.46/5
(3.46/5 pour 13 avis)
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23/10/2003 | okilebo
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Par Yann135
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Nous sommes bien loin des enquêtes de l'inspecteur Canardo. Mais la patte Sokal est très reconnaissable. Voilà un récit particulièrement réussi. C’est émouvant. On ne va pas ménager votre petit cœur ! Emotions assurées en perspective. Augustin Morel est jeune homme quand il s’engage dans la résistance en 1943 à la mort de son père. C’est au cours de cette époque qu’il fait la connaissance de Marianne, une jeune et belle femme. La passion est immédiatement au rendez-vous. Sa dulcinée prend une balle par une patrouille allemande. C’est un déchirement. Augustin ne pourra jamais se remettre de cette tragédie. Pour exorciser ses démons il écrit un roman pour raconter son histoire. 50 ans par la mort de Marianne, Augustin revient dans ce village où il a connu l’amour et la douleur. Une adaptation cinématographique de son roman est prévue. La réalisatrice l’a invité avec l’idée qu’il puisse jouer son propre rôle dans le film. Tout ne se passe pas comme convenu. Le passé resurgi. En creusant un peu, la vérité est moins glorieuse que celle que l’on a voulu nous faire croire. Les rancœurs sont toujours bien présentes. Graphiquement c’est magnifique. Le trait de Benoit Sokal est élégant et agréable. Bien évidement il ne pouvait s’empêcher de dessiner dans cet album, sans quelques reproductions d’animaux. Le sanglier et les chiens sont particulièrement réussis. Et que dire du chat d’Augustin ? il est sublime. On passe d’une époque à une autre avec une grande facilité. Ceci n’impacte pas la fluidité dans la lecture. Au contraire. Il y a du rythme. La cadence est soutenue. On lit à perdre haleine. Le découpage entre le passé et le présent est jubilatoire. C’est puissant même si le scénario n’est pas très original. Le suspens est préservé jusqu’au dénouement final. Perso je n’ai rien vu venir. Voilà le type d’album qui me font apprécier la BD. Un gros coup de cœur pour ce récit. Merci monsieur Sokal pour ce moment de lecture intense .

22/02/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Un excellent one-shot qui représente à mes yeux ce que j'aime de plus dans le style de Sokal. Enfin, ce que j'aimais dans le style de Sokal car, comme plusieurs autres grands auteurs, il a un peu déconné ses dernières années. Tout d'abord, le dessin. Sokal nous donne un excellent graphique réaliste un peu éloigné de Canardo. C'est vraiment agréable à regarder en noir et blanc. Cela va parfaitement avec le scénario très noir de Sokal. Et puis, cela nous permet de voir son magnifique travail. En revanche, l'édition en couleur est plutôt moche et ne va pas du tout avec le genre de l'album. Comme je l'ai déjà dit dans une autre critique, certaines série ne sont faites que pour le noir et blanc. Ensuite, le scénario. Ah! C'est magnifique du début à la fin ! La psychologie maladive du vieillard est bien montrée du début à la fin. Son histoire de romance de jeunesse qui tourne au tragique, bien qu'un peu cliché, est réellement bouleversante. Sans oublier tous ses paysans lâches que le vieil homme détestera toute sa vie. Ça me rappelle l'ambiance des premiers Canardo. Quant à la fin, c'est très noir et montre une dernière fois la folie du vieil homme. Un excellent one-shot que je conseille à tous !

17/02/2008 (MAJ le 17/02/2008) (modifier)