Divine colonie
Élevé dans un milieu strict et pieux, un jeune noble se réfugie dans la contemplation d’un triptyque représentant le paradis et l'enfer, y projetant ses propres tourments entre foi et désir charnel. Obsédé par une pureté idéale, il croit reconnaître dans un couple de sauvages ramenés des colonies les véritables enfants du Jardin d'Eden.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Amérique du sud Atrabile BD muette Les petits éditeurs indépendants Spiritualité et religion
Convaincu d'y trouver la clé de ses angoisses spirituelles, il part vers le Nouveau Monde, espérant y découvrir un paradis terrestre. Confronté à la cruauté des colons, à la violence et au fanatisme, il voit peu à peu ses idéaux se décomposer. Sa quête spirituelle devient alors une descente aux enfers où le paradis rêvé laisse place à la corruption des hommes et à la perte de toute innocence.
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| Date de parution | 16 Novembre 2007 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Persuadé de retrouver dans le Nouveau Monde une vision religieuse qu'il croit être celle du paradis, un jeune noble s'embarque vers les colonies, plein de foi et d'idéaux. Mais une fois sur place, il découvre surtout la brutalité, l'hypocrisie et la folie des hommes. À travers ses yeux, on passe de l'espoir mystique à la désillusion la plus sombre : la foi devient fanatisme, la mission divine vire à la barbarie, et le paradis espéré se change en enfer. Nicolas Presl livre un récit dérangeant, entièrement muet. Tout passe par le dessin si personnel de l'auteur. Malgré l'absence de dialogues, la narration est fluide, très visuelle, avec des compositions soignées et des symboles clairs. On sent une maîtrise technique réelle et une ambition artistique presque biblique dans la mise en scène de la chute morale du héros. Le voyage prend la forme d'une descente aux enfers, à la fois religieuse et humaine. Ses thématiques mêlent foi, désir, culpabilité et violence coloniale dans une atmosphère tragique. Même si l'approche reste parfois exigeante, j'ai trouvé le fond assez fort et chargé d'une portée morale et symbolique qui dépasse le simple cadre du récit historique. Toutefois, comme pour Priape, la précédente oeuvre du même auteur, j'ai toujours du mal avec son style graphique. Son trait taillé à la serpe, très anguleux, privilégie les déformations et une forme de laideur volontaire. C'est certes expressif et percutant, mais cette esthétique des corps et des visages a tendance à me rebuter, ce qui m'empêche de pleinement entrer dans le récit. On ne peut cependant pas nier que cette dureté visuelle renforce le malaise général, certainement voulu par l'auteur. Divine Colonie est une œuvre singulière, clairement pensée pour bousculer le lecteur. J'ai trouvé l'ensemble fort et riche en symboles, mais aussi assez austère, voire étouffant. C'est le genre de BD que je referme en me disant qu'il faut saluer la démarche artistique, sans pour autant avoir envie d'y replonger immédiatement.
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