Balade mentale - Voyage dans l'infiniment grand

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Une plongée vertigineuse dans la démesure, comparant les dimensions effarantes des planètes, des étoiles, des galaxies avant d'explorer l'espace qui les sépare... jusqu'aux confins de l'univers connu.


Documentaires

Montant progressivement dans les échelles de grandeur du vivant, le youtuber scientifique Théo Drieu nous entraîne à la découverte des corps célestes, leur taille monumentale et les distances faramineuses qui les séparent. Une plongée vertigineuse et poétique dans l'infiniment grand, depuis la Terre puis les galaxies les plus lointaines, jusqu'aux confins de l'univers observable.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Septembre 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Balade mentale - Voyage dans l'infiniment grand © Delcourt 2025
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
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29/10/2025 | PAco
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Par Blue boy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Celles et ceux qui se sont toujours émerveillé.e.s en admirant les ciels d’été étoilés et qui ne sont pas pour autant des cadors en sciences et plus précisément en astronomie (c’est mon cas) vont certainement adorer cette bande dessinée. Celui-ci coche toutes les cases de l’ouvrage de vulgarisation idéal, lequel parvient à être synthétique sur cette discipline extrêmement vaste — on ne saurait mieux dire — qu’est l’astrophysique. « Voyage dans l’infiniment grand » a été conçu par Théo Drieu, co-créateur de la chaîne Youtube, « Balade mentale », qui compte plus d’un million d’abonnés. Pour un média de vulgarisation scientifique, c’est un vrai succès. Si l’on est toujours un peu plus familier avec les planètes et corps célestes peuplant notre système solaire, on a toujours moins d’assurance dès que l’on quitte la ceinture de Kuiper, sans parler du nuage d’Oort ! C’est ainsi que ce livre va nous embarquer dans un grand voyage vers l’infini, bien plus rapidement qu’à la vitesse de la lumière, et tout ça grâce au fabuleux pouvoir de l’imagination, la nôtre ! Plus on s’éloigne de nos planètes les plus proches, plus les distances entre les astres augmentent, de façon exponentielle, dans des proportions tout bonnement… « intersidérantes » ! L’ensemble se lit relativement bien et reste globalement compréhensible pour le commun des mortels, même si parfois il faut tout de même solliciter davantage de neurones pour appréhender des concepts un peu plus élaborés. En particulier vers les vingt dernières pages, où est expliqué la fameuse théorie de l’expansion de l’univers, avec le décalage entre ce que nous voyons et la réalité, compte tenu de la vitesse de la lumière. C’est tout à fait passionnant mais on aurait bien vu l’ouvrage se terminer sur l’avant Big Bang, histoire de stimuler un peu plus notre imagination. Certes, plus on s’en rapproche et plus les données scientifiques sont aléatoires et incertaines, et on ne saura probablement jamais ce qu’il y avait avant l’ « instant initial ». Mais certains scientifiques, peut-être les plus poètes, ont déjà émis des hypothèses sur l’existence de multivers. Les illustrations de Giulia Mammone restent tout à fait adaptées à ce type d’ouvrage. D’un côté, elle nous offre des vues d’artiste très plaisantes, parfois splendides, de l’univers avec ses soleils, ses galaxies et ses « pouponnières ». De l’autre, elle y intercale des scènes purement terrestres avec des objets du quotidien ou des personnages, dont celui probablement de Théo Drieu, le plus souvent pour métaphoriser des concepts plus abstraits ou présenter des intermèdes historiques dans le domaine scientifique. Assez quelconque sur ce plan, le trait reste très schématique et pas vraiment abouti, mais cela n’atténue guère l’enthousiasme que l’on pourra globalement ressentir avec cette lecture. Pour peu que votre imagination soit suffisamment puissante, « Voyage dans l’infiniment grand » aura au moins ce mérite, pendant 160 pages, de vous faire prendre de la hauteur et d’admirer la voûte céleste, loin de notre monde terrestre parfois étriqué, et ce n’est déjà pas si mal. Comme le conclut l’auteur lui-même, « ces étendues démesurées peuvent être une expérience d’humilité, elles nous attendrissent en abimant un peu nos égos… » A bon entendeur !

16/11/2025 (modifier)