A.D Grand-Rivière

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Un flic de couleur qui essaie de combattre les préjugés et déviances (très proches de la réalité) de notre époque. Toute ressemblance avec des éléments et des personnes réelles n'est PAS fortuite...


Banlieue Casterman : Un monde Racisme, fascisme

Un jeune colleur d’affiches d’origine maghrébine a été retrouvé mort sous des tracts fraîchement collés à la gloire du TNT. Le TNT (Tout National Total), un parti d’extrême droite qui monte à la tête des losers et dans les urnes (ça ne vous rappelle rien ?). Grand-Rivière, c’est son nom. A. D. Deux initiales et rien de plus. Personne n’a jamais réussi à en connaître la signification exacte. Profession : commissaire principal, sept ans de métier. Signe particulier : de couleur noire. Look rapeur, mais plutôt frappeur. Bonnet rasta, vieil imper, flingue en poche et carte tricolore de la police. La panoplie d’un flic pas comme les autres qui combat le fléau des cités. Grand-Rivière, sans le savoir, a presque été témoin du meurtre. Trois militants du TNTse trouvaient là quand Rachid le colleur d’affiches a été abattu. Comme par hasard. Pas de preuve, mais des témoignages qui se recoupent, et une intuition. Une enquête aux moyens musclés : indics, planques, infiltration, Grand-Rivière use de ses moyens les plus forts. (source : Casterman.com)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Janvier 2000
Statut histoire Une histoire par tome 4 tomes parus

Couverture de la série A.D Grand-Rivière © Casterman 2000
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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03/10/2003 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Même si les auteurs affirment d’emblée que cette histoire est purement imaginaire, on est quand même en droit d’y voir une vision plus ou moins corrosive et désabusée de la montée du FN dans les années 1980/1990, tant le TNT lui ressemble, et tant les noms des protagonistes, et certaines de leurs pratiques renvoient à certains caciques du parti d’extrême droite de l’époque (les villes méridionales qu’ils contrôlaient étant ici transposées dans la proche banlieue parisienne). Voilà pour le décor, dans lequel se débat un flic atypique, un grand black antillais, habillé presque comme un clodo, mais qui roule en Porsche (sa bagnole alimentant une série de mésaventures). Flic qui en plus ne cesse de déclamer des poètes, de citer des philosophes, au milieu de la crasse des décors de banlieue et des magouilles extrême-droitières. Tout en ne perdant pas de vue son boulot, car, sous une fausse nonchalance, slalomant entre la haine raciste des édiles du TNT/FN et sa hiérarchie qui préfère étouffer des affaires plutôt que de faire des vagues, il est intègre et cherche à aller au bout de ses enquêtes (parfois aidé par un gourou pizzaiolo aux faux airs d’Huggy les bons tuyaux mystique). Pour le reste, si ça se laisse lire, j’ai trouvé le dessin un peu brouillon, et les intrigues (même si tout s’enchaine, il y a une enquête pour chacun des tomes 1 et 4, les deux tomes centraux formant un diptyque) sont un peu mollassonnes et manquent d’originalité (même si le dernier tome aborde un sujet encore nouveau à l’époque, à savoir des jeunes partis faire le Djihad – ici en Afghanistan, la banlieue évoquée dans cet album étant cette fois-ci plutôt lyonnaise , les autres tomes se passant dans la banlieue parisienne). Même le personnage principal aurait pu être plus travaillé. A lire à l’occasion d’un emprunt comme moi, mais sans trop en attendre non plus.

21/01/2022 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai eu beaucoup de mal à donner mon avis sur cette série policière où le concept nouveau est de faire intervenir un commissaire black aux allures de jeune des cités (look rappeur, bonnet rasta et imper à la Colombo pour sonner vrai). Comme si c'était un exploit en France alors que parallèlement les américains n'ont pas hésité à voter massivement pour un président black. On se rend compte du chemin qu'il reste à parcourir dans notre pays alors qu'on n'arrête pas de critiquer notre voisin. Le milieu dénoncé est celui de l'extrême-droite avec un parti TNT ressemblant étrangement au FN. Bon, l'un des leaders est Bruno Tergem (voir ce que cela donne en verlan). J'ai pas trop aimé l'hypocrisie des auteurs qui annonce fièrement "les noms, les personnages et les évènements sont le fruit de l'imagination des auteurs : toute ressemblance avec des faits ou des personnages réels serait pure coïncidence". Or cette histoire regorge de beaucoup de coïncidences que notre société a vécues à travers les drames liés au meurtre raciste. La dénonciation ne suffit pas à elle seule à rendre l'oeuvre sympa. Pour le reste, c'est plutôt décousu surtout au niveau du scénario qui manque de rythme et de cohérence. Nous avons des voleurs de voitures qui n'hésitent pas à citer Descarte tout en commettant leur méfait, puis un autre groupe de mécréants qui philosophent sur Shakespeare en tabassant un clochard. Bien sûr; notre héros leur règle leur compte... C'est réellement poussif et quelquefois réellement pathétique pour peu qu'on soit un peu regardant. Pourtant, j'arrive à comprendre la motivation des auteurs ainsi que là où ils veulent nous mener (combattre le fléau). C'est dans les moyens de construire une bonne bd plus subtile que cela pêche singulièrement... Dommage car l'idée de départ était bonne.

09/05/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Une série policière méconnue dont l'originalité réside dans le choix du héros : un commissaire black au look de rappeur ! Une bonne série en prise -encore- directe avec l'actualité (alors qu'elle a débuté en 2000 !). L'atmosphère glauque des banlieues parisiennes est très bien rendue, grâce à de nombreux personnages hauts en couleur. On pourrait croire le "héros" désabusé. C'est compter sans son opiniâtreté, ses relations, qui vont lui permettre -petit à petit- de rassembler les éléments de puzzle des "affaires" dont il va s'occuper.. Belles -si on peut dire- couleurs. Graphisme dur, à la ligne pouvant paraître sévère... mais c'est vrai qu'on n'est pas ici dans un monde de rigolos ni de nunuches. Bons scénarios, limpides mais bien élaborés, de Bollée. Série par trop méconnue, je pense, mais qui mérite d'être découverte.

08/02/2007 (modifier)
Par hipopom
Note: 3/5

De sympathiques enquêtes dans le genre réaliste, avec un flic attachant comme héros. L'histoire souffre parfois des longueurs dues notamment à la voix off. Les scénarios sont toujours bien ficelés et la galerie de personnages est vraiment bien trouvée (sacré Alaska). je m'interroge sur le besoin d'appeler le leader du TNT Bruno Tegrem mais à part ces petits trucs ça passe. Surtout on sombre rarement dans la dénonciation à deux balles comme dans d'autres séries. Niveau dessin je n'accroche pas trop, surtout les couleurs. On ne reconnaît pas bien les différents personnages et cela nuit un peu à la lecture. Une série honnête qui me fait penser aux séries policières françaises que la télé diffuse (le bon côté de ces séries).

28/05/2005 (modifier)
Par fourmi
Note: 3/5

Une série bien faite, avec pour héros un flic noir solitaire qui enquête dans les réseaux nationalistes. La narration souffre parfois de quelques longueurs mais, malgré cela, tient bien son lecteur en haleine. Une illustration sympa, dynamique collant parfaitement au scénario. Une série qui dénonce, donc, le monde souterrain de la politique d'extrême droite en priorité, mais pas seulement... 4 tomes sont actuellement disponibles, à découvrir en Bibliothèque.

05/11/2004 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Polémique, cette BD l'est assurément, car elle s'en prend de front aux aspirations nationales de dirigeants politiques au regard en verre. La politique s’associe parfois étroitement avec la mafia, dans la réalité comme dans la fiction. Les faits relatés dans cette série policière méconnue (mais à laquelle Laurent Frédéric Bollée, le scénariste, tient beaucoup) sont bien évidemment calqués sur notre vie quotidienne, et en particulier les comportement et les exactions de certaines personnes... Pas d'hypocrisie, les noms des personnages et des lieux sont transparents (le centre culturel de Vitriol sur Seine fait furieusement penser à un certain Sous-marin, ceux des dirigeants du TNT sont dans le même panier). Voilà pour le sujet, que tout le monde connaît. Concernant le traitement, on pourra reprocher à Bollée une certaine lenteur, une langueur, qui rend la lecture assez peu passionnante ; le dessin d'Al Coutelis est quant à lui sympathique, sans être transcendant. Il s'agit là d'une curiosité, à lire si on a la mémoire courte mais les idées larges. Donc pas inutile.

03/10/2003 (modifier)