Holmenkollen

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

L'underground finlandais s'intéresse à tout avec humour et sombre introspection...


Auteurs nordiques Carte à gratter Ciboulette Format carré

Holmenkollen (du nom d'une célèbre station balnéaire finlandaise) est son premier en français. L'univers est avant tout graphique. Ses splendides planches à la carte à gratter, pleines d'innovations narratives, servent des histoires humoristiques, absurdes et souvent hantées par la mort. Mais on y croise aussi des personnages célèbres comme l'architecte Alvar Aalto ou le Commandant Cousteau, qui apparaît soudain dans la baignoire d'une ménagère bien ennuyée.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2002
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Holmenkollen © L'Association 2002
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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01/10/2003 | JBT900
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L'avatar du posteur Noirdésir

Hagelberg est un auteur atypique. Son dessin et le traitement de ses histoires en feraient un représentant de l’underground, mais alors d’un underground « stylisé », presque assagi, avec son trait gras, ses décors et personnages comme tracés à la règle ou au compas, les cases ressemblant parfois au cadre d’un tableau. Son dessin lui-même ressemble à du Fernand Léger aseptisé, sans les couleurs. Certaines planches, qui jouent sur les dégradés de gris et le Noir et Blanc, sont vraiment très belles, tout en gardant l’aspect très simple du dessin. Pour ce qui est des histoires plus ou moins longues regroupées dans ce recueil, c’est très éclectique – et assez inégal. De l’absurde, de l’humour (noir), une dose de poésie, et de l’autodérision (l’auteur se mettant parfois en scène). Si certains passages m’ont moins captivé, j’ai quand même trouvé l’ensemble intéressant. Album à réserver aux amateurs de curiosités, on est loin du franco-belge classique !

14/07/2021 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je pense que cette BD est la plus étrange qu'il m'a été donné de lire ces derniers temps. Le dessin est très personnel, gras et rempli de hachures fines : ça m'a fait penser à certains dessins N&B de comics mais ici poussés à l'extrême dans cette technique. Les cadrages sont également déroutants, la traduction a dû être difficile car les textes sont souvent intégrés dans les dessins. Le contenu de cette BD est difficilement définissable. Il s'agit d'un concentré de strips de divers formats. Les histoires sont absurdes, comiques voir sarcastiques. Je n'ai pas tout compris. L'auteur est finlandais, cette BD s'adressant par défaut à ses compatriotes, certains aspects me passent au dessus. Cette BD expérimentale ravira les lecteurs les plus courageux mais décevra les traditionalistes.

08/08/2009 (modifier)
Par JBT900
Note: 3/5

Une sacrée BD que voilà… Matti Hagelberg me laisse un brin perplexe après la fin de cette lecture, et je me retrouve bien embêté pour rédiger un avis un tant soit peu développé. Pourtant il y en aurait des choses à dire sur cet album ! La couverture à elle seule résume bien le choc que procure cette lecture. Car c'est bien de choc qu'il s'agit lorsqu'on ouvre pour la première fois un album de Hagelberg (ce qui fut mon cas avec cet "Holmenkollen"). Choc face au dessin, à la fois extrêmement détaillé et simple, à la fois très fin et très épais. Jouant avec les angles de vue et les perspectives, Hagelberg semble se positionner en espèce d'artiste d'un underground à la fois façon pop-art (avec ses ambiances plus ou moins kitsch) et contemporain. Ce paradoxe n'est pas le seul dans cette BD, et on ne cesse au fil de sa lecture d'être étonné face à l'arrivée d'un personnage connu dans une situation totalement incongrue (le commandant Cousteau qui squatte une baignoire après être apparu par un robinet qui coule…) Mariant les clins d'œil et mélangeant les genres, Hagelberg signe ici une bien singulière BD, n'hésitant pas à bouleverser les codes du genre. Il se met lui même en scène dans des situations tour à tour inconfortables, gratifiantes ou délirantes. Il y a aborde ses propres angoisses et ses propres tourments mais toujours de manière détournée, en faisant appel à un fort symbolisme (religieux souvent, populaire parfois). Le récit paraît alors totalement décousu, pour ne pas dire sans aucune structure, mais pour son originalité, pour ses créations et pour sa vision en trompe l'œil mâtiné de surréalisme, "Holmenkollen" mérite un coup d'oeil.

01/10/2003 (modifier)