Le Marin céleste

“Les sept plaies du monde… Tu t’en souviens ? Le ciel nous tombe sur la tête, la mer s’en va et ne revient pas, un gouffre s’ouvre soudain sous nos pieds… Et aussi l’invasion d’une matière bleue, qui rampe, qui grimpe et qui finit par tout étouffer !” Les auteurs de Sprague reviennent avec un nouvel album somptueux dans le même univers, mais avec une toute nouvelle aventure et de nouveaux défis !
Les petits éditeurs indépendants Rodolphe
Nous voici sur une planète qui ressemble un peu à la notre mais pas tout à fait, mais on ne sait quand et on ne sait où. Nous retrouvons donc là toute l'ambiance de Sprague : un univers médiéval, teinté de diverses machineries volantes (un peu dans l'esprit steam punk mais en plus écolo et sans la vapeur). Nous allons suivre le marin céleste dans l'une de ces machines : Popeye une sorte de colporteur qui vole de village en village pour proposer sa camelote aux habitants, des articles plus ou moins authentiques puisque c'est son amie Prune qui lui répare, bricole ou contrefait la marchandise. Jusque là tout va bien et l'on profite de cette douce imagerie bon enfant. Mais ce petit monde s'affole à l'apparition invasive de mystérieuses herbes bleues qui prolifèrent et dévorent tout sur leur passage.
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Date de parution | 07 Mai 2025 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Bon, les auteurs ont remis le couvert pour développer une autre aventure dans le même univers que Sprague (le lien n’est fait que sur la fin en fait avec les protagonistes de la précédente aventure). Et j’en suis une nouvelle fois sorti quelque peu déçu. Un peu pour les mêmes raisons en fait. En effet, si l’histoire se laisse lire, j’ai trouvé qu’elle se trainait un peu trop, avec juste une accélération en fin d’album pour un combat final au dénouement trop « facile » et un peu bâclé. Et trop de zones d’ombre encore, sur les « Anciens », sur les Barons, qui interviennent ici comme une baguette magique à deux reprises pour sauver les héros, sans que l’on sache encore grand-chose à leur sujet. Et, comme pour Sprague, les artefacts des « Anciens » titillent la curiosité, laissent deviner une civilisation bien plus avancée que celle que nous avons sous les yeux, mais après deux albums dans cet univers, je trouve que Rodolphe aurait dû nous donner quelques informations plus précises, sinon, ça fait un peu facilité scénaristique. Encore une fois, une fin expédiée, et le lecteur en plan. C’est dommage donc, car, comme pour Sprague, l’univers de base est intéressant, avec ce mélange d’époque pour habits et accessoires. Le dessin de Roman et la colorisation de Béchu sont aussi agréables. Mais Rodolphe peine à dynamiser et rendre crédible cet univers. Et c’est d’autant plus frustrant qu’après un premier album pêchant dans ce domaine, je pensais que le suivant aller rectifier le tir et livrer davantage de clés sur cet univers pour le moment trop flou. Note réelle 2,5/5.


Une suite qui ne dit pas son nom à l'album Sprague. On y retrouve tout le charme de cet univers menacé par de mystérieuses herbes bleues. Au scénario : Rodolphe (Rodolphe Daniel Jacquette) prof de lettres et grand amateur de R. L. Stevenson dont il a publié une biographie. Il a notamment collaboré avec le brésilien Leo (Luiz Eduardo de Oliveira) pour les séries Europa, Amazonie, Namibia ou encore Kenya. À la planche à dessin, Olivier Roman, connu pour l'adaptation en BD des aventures fantastiques de Harry Dickson, le Sherlock Holmes américain. Le duo n'en est pas à son coup d'essai puisqu'ils avaient déjà travaillé ensemble sur l'album Sprague (2022). Le marin céleste se déroule d'ailleurs sur la même planète et nous finirons même dans la baie de Sprague. Toutefois ce Marin céleste peut être lu indépendamment de Sprague : c'est plus un autre moment qu'une véritable suite. L'album est colorié par Denis Béchu, celui qui a notamment travaillé avec François Boucq sur le remarquable New York Cannibals. Nous voici sur une planète qui ressemble un peu à la notre mais pas tout à fait, mais on ne sait quand et on ne sait où. Nous retrouvons donc là toute l'ambiance de Sprague : un univers médiéval, teinté de diverses machineries volantes (un peu dans l'esprit steam punk mais en plus écolo et sans la vapeur). Nous allons suivre le marin céleste dans l'une de ces machines : Popeye une sorte de colporteur qui vole de village en village pour proposer sa camelote aux habitants, des articles plus ou moins authentiques puisque c'est son amie Prune qui lui répare, bricole ou contrefait la marchandise. Jusque là tout va bien et l'on profite de cette douce imagerie bon enfant. Mais ce petit monde s'affole à l'apparition invasive de mystérieuses herbes bleues qui prolifèrent et dévorent tout sur leur passage. « [...] Les herbes ! Ces foutues saloperies bleues qui nous envahissent ... T'es pas au courant ? Ces saletés poussent à tout vitesse et sont capables de te bloquer une roue ou de s'entortiller dans un moteur ! » ? On ne peut qu'être séduit par le petit monde sympathique et bon enfant qui s'invente sous nos yeux. Le dessin clair et précis de Roman compte pour beaucoup dans le charme indéniable de cet univers. ? Pour autant, l'histoire va s'avérer un peu décevante. Plusieurs pistes sont ouvertes sans être complètement explorées (d'étranges insectes géants, les Grands Anciens, un vieux grimoire mystérieux, ...) et le lecteur restera un peu sur sa faim. Un reproche qui avait déjà été adressé à l'album initial Sprague. Tout cela reste trop gentil et conviendra mieux à de jeunes lecteurs. C'est un peu comme si les auteurs avaient hésité à donner une véritable suite à l'album précédent et n'avaient pas oser se lancer dans une plus longue série. L'univers et les mystères de Sprague méritent d'être creusés, étoffés, approfondis, ... on attend !
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