La Grande Vision de Black Elk

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

La grande vision d'un prophète lakota.


Indiens d'Amérique du nord Les petits éditeurs indépendants Sioux et Cheyennes Spiritualité et religion

Transporté dans un autre monde, à la confluence des Quatre-Quartiers de l’univers, l’enfant est investi des pouvoirs guérisseurs du Sixième Grand-père qui préfigure sa propre destinée – Les Six Grands-Pères symbolisent les directions de l’espace mais aussi les pouvoirs de chacune d’elles. Le prophète visionnaire est investi d’une mission fantastique : renouer avec la Sagesse éternelle et universelle, symbolisée par l’Etoile du Matin, que son peuple a oublié … il va s’y employer sa vie durant.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Mai 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Grande Vision de Black Elk © Hozhoni 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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11/01/2025 | Cacal69
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L'avatar du posteur Noirdésir

« Black Elk Parle » de Neidhardt est un bouquin qui m’avait passionné lorsque je l’avais lu (il y a maintenant plus de 35 ans, à une époque où ma passion pour le monde amérindien m’avait fait envisager des stages de langue Lakota - je ne me rappelle plus pourquoi je ne l’avais pas fait). Il faut dire que Black Elk est un personnage singulier et emblématique, de la culture et de l’histoire récente du peuple lakota. Il était présent à la bataille de la Little Big Horn, au massacre de Wounded Knee, et a un temps accompagné Sitting Bull au Canada, puis au sein du Buffalo Bill Wild West Show en Europe. Mais son témoignage, recueilli par Neidhardt dans les années 1930 (et plusieurs fois réédité) est plus qu’un témoignage historique de première main sur la « conquête de l’ouest » et les relations entre Sioux/Cheyenne et Blancs (et, une fois n’est pas coutume, du point de vue du « vaincu »). C’est aussi une remarquable présentation de la pensée lakota, du chamanisme, non encore « folklorisée », même si Black Elk s’était plus ou moins converti au christianisme. Jean-Marie Michaud s’est concentré ici sur la partie « chamanique », sans doute la plus importante, du témoignage de Black Elk recueilli par Neihardt. Nous est donc donnée à voir la « vision » reçue par Black Elk, transcrite de façon très simple. Le dessin de Michaud rend assez bien ses visions, et donne à voir ce que la « nation des êtres du tonnerre » à laquelle disait appartenir Black Elk pouvait proposer comme mythe des origines, comme explication du monde. Un dessin qui s’inspire des quelques rares exemples réalisés par des Lakotas sur des peaux tendues et préservés (j’en ai vu un très beau au musée Pitt Rivers d’Oxford) pour les pleines pages, mais aussi d’une esthétique très « années 1970 » pour l’illustration du cœur du récit. Un petit dossier et une bibliographie complètent l’album, qui se révèle quand même un peu frustrant, avec une petite quarantaine de pages de BD. Mais c’est une bonne porte d’entrée vers le livre ici « résumé », et plus généralement vers la culture des Indiens des plaines. Une lecture intéressante en tout cas (même si j'aurais bien vu - même étalé sur plusieurs tomes - développée cette adaptation, en mêlant histoire et expérience mystique). Note réelle 3,5/5.

11/05/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
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Jean-Marie Michaud adapte le roman de John G. Neihardt "Black Elk parle" publié en 1932. C'est l'histoire d'une vision d'un Indien Lakota de 9 ans, Black Elk. Black Elk (1863-1950) est un chef de la tribu des Indiens Oglalas (Sioux). Il fut un petit cousin du célèbre chef indien Crazy Horse. Il participa à l’âge de 13 ans à la bataille de Little Bighorn en 1876 et fut blessé en 1890 lors du massacre de Wounded Knee. Il fera même partie du spectacle de Buffalo Bill lors de sa tournée européenne. Il va aussi rejoindre l'Église épiscopale. Un parcours hors norme. L'écrivain John G. Neihardt en 1930, puis en 1931, va à la rencontre de Black Elk écouter le récit des coutumes de son peuple, de sa vie et de sa vision qu'il a eu enfant. Je vais être moins dithyrambique que pour La Reine de Saba, pour plusieurs raisons. Ici, nous n'aurons pas droit à une biographie, mais juste à la vision de Black Elk et c'est bien dommage, il y avait vraiment matière à faire mieux. Seulement 40 pages de BD, c'est dense. De plus, la narration mystique et onirique est quelque peu absconse, elle ne m'a jamais transporté dans cet autre monde. Chacun interprétera les symboliques de cette vision. Je pense qu'il me faudra plusieurs lectures pour tout assimiler. Mais cela a permis de sauvegarder un pan de l'histoire des Sioux, d'ailleurs cette vision est devenue la bible moderne des Indiens des plaines d'Amérique du nord. Quant au dessin de Jean-Marie Michaud il est toujours aussi merveilleux et les couleurs directes donnent cette ambiance spirituelle. Disposant de photos, Michaud reproduit le vrai visage de Black Elk, voir la première planche de la galerie. Une technique différente dans un style moyenâgeux/pariétal pour la présentation des six grands-pères. Très beau. Une postface de Bernard Chevillant très instructive. Pour les amoureux de la culture amérindienne, dont je fais partie.

11/01/2025 (modifier)