Mobilis - Ma vie avec le Capitaine Nemo

Lorsque le capitaine Nemo – errant sous l’océan depuis que le monde a été englouti par les eaux – accueille dans son sous-marin la jeune Arona, il est loin de se douter de quel impact la jeune fille aura sur sa vie. Rescapée de l’apocalypse, Arona questionne, provoque et rejette l’obstination défaitiste de son père adoptif, et cherche à répondre à la lourde question : quel avenir reste-t-il lorsque le monde a déjà coulé ?
Après l'apocalypse... Auteurs africains Jules Verne Les sous-marins Sous la mer
Jules Verne rencontre l’apocalypse, Arona rencontre Nemo. Juni Ba s’inspire du célèbre Vingt mille lieues sous les mers pour poser son riche univers postapocalyptique : un monde sous-marin, plein de danger et de trésors engloutis, dans lequel les personnages se retrouvent isolés, confrontés à leur humanité et à leurs différences. Portée par le trait graphique et puissant du jeune auteur de comics, la rencontre de la jeune Arona et du mythique Nemo devient la scène d’un affrontement générationnel sur les questions de la transmission, de l’avenir, du traumatisme et du vivre-ensemble. Juni Ba joue l’équilibriste entre le sentiment et l’action, le réel et le mythe, le passé et l’avenir… pour une aventure dystopique fracassante ! Que faire après la fin du monde ? Juni Ba ouvre la question. Accessible dès 13 ans, le récit se fait l’écho des préoccupations de notre siècle, et se veut une ode à l’espoir.
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Date de parution | 08 Octobre 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


3.5 pour des passages s'étirant un peu trop mais vers le haut pour la beauté du livre. Une belle relecture de la dureté du Capitaine Nemo, mentor d'une enfant devenant adulte dans les 2 sens du terme, physiquement et psychologiquement. Notre monde a disparu, on saura par la suite pourquoi merci à lui de ne pas éluder les explications par paresse (sous couvert du fréquent pétexte de "pour conserver une part de mystère"). C'est un monde où la nature est, ni bonne ni mauvaise. Les traces de notre civilisation demeurent dans les abyssses, remués pour une raison obscure par les bras du robot du capitaine qui semble animé, presque hypnostisé, par un but là aussi mystérieux mais qui sera développé. Il est mâitre à bord d'un vaisseau à la fois protecteur et prison de nos deux personnages, forcés au début de cohabiter et puis s'attanchant l'un à l'autre, ne sommes-nous pas tous des animaux sociaux? Le taciturne Nemo acceptera peu à peu de reconnaître les qualités d'une fillette à qui il passera bien évidemment le relais, de manière assez flamboyante il faut le reconnaître. Le dessin semble inspiré par l'animation américaine et judicieusement stylisé. Le ressenti des grands espaces, intérieuer et extérieurs, est bien rendu, la colorisation colle également, beau boulot. Une lecture pour ados qui a le mérite de glisser quelques réflexions philosophiques sur la transmission du savoir et la pérennité d'une civilisation.


Etrange album, que je croyais au départ réservé à un jeune, voire très jeune public, mais qui passe la barrière de l’âge (même si cela cible prioritairement je pense les adolescents). J’ai trouvé le récit original, et globalement intéressant, sur le fond comme sur la forme. C’est une sorte de huis-clos, l’essentiel de l’action se déroulant dans et autour du sous-marin du capitaine Nemo (mais dans un lointain futur !). Outre Nemo, plusieurs robots, et surtout Arona, une gamine – qui devient une jeune femme à la fin – recueillie par Nemo. Elle serait la dernière survivante de l’humanité, qui a sombré – dans tous les sens du terme. Nemo recueille, éduque Arona, pour qui il se prend d’affection, au point d’envisager qu’elle prenne sa succession à la tête du Nautilus. Les discussions entre Nemo et Arona sont l’occasion de questionnements philosophiques parfois, en particulier à propos de la fin des civilisations. C’est aussi l’occasion d’évoquer des problèmes contemporains (la soif de puissance, la pollution, etc.). Malgré l’absence d’action, on ne s’ennuie pas, la narration est fluide et agréable. Mais c’est aussi que le travail graphique de Juni Ba (auteur que je découvre avec cet album) est très sympathique. Le style est assez épuré, presque stylisé parfois, avec une colorisation que j’ai elle aussi appréciée. Bref, un album tout public, avant surtout destiné aux ados, mais que j’ai trouvé plaisant à lire. Note réelle 3,5/5.
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