Claire de nuit

De ces deux auteurs, j'attends souvent beaucoup, même si ici j'étais plus circonspect, puisqu'ils jouent sur un registre différent de leurs habitudes. En effet, si Trillo glisse souvent de l'humour dans ses séries, c'est généralement à la fois plus nuancé, ou du moins moins mis en avant, et surtout bien plus noir (c'est cet aspect de son oeuvre que j'apprécie). Quant à Bernet, c'est aussi son style réaliste et très noir qui m'attire. Et ici, même si le décor reste proche des univers utilisés d'habitude par ces auteurs, on reste, à de rares exceptions près, dans un humour relativement convenu, et le dessin de Bernet, moins réaliste et plus "BD franco-belge d'humour" que ce qu'il a pu faire ailleurs, est lui aussi moins original - et en tout cas moins intéressant (même s'il n'est pas désagréable). Quant à l'humour proprement dit, c'est inégal et pas non plus extraordinaire: sans doute Trillo aurait-il dû rester dans le domaine qu'il maîtrise davantage, un humour plus noir et âpre), même si quelques gags (j'ai lu deux albums seulement) sont assez marrants.

04/02/2020 (modifier)

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Décidément il y a plusieurs séries de gags sexy. Comme souvent dans ce genre j'aime bien le dessin. Le personnage principal est vraiment sexy et elle est belle à regarder. C'est plutôt au niveau du scénario que je n'accroche pas. J'aime bien habituellement Trillo, mais ce n'est pas le cas ici. Les gags tombent à plats et l'humour pas drôle m'a vite ennuyé. Le seul intérêt c'est la fille qu'on voit nue tout le temps et du coup j'ai l'impression d'avoir fait le tour de ce qu'il y avait d'intéressant après la lecture de seulement quelques gags.

22/07/2016 (modifier)

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Cette petite bande de gags sexy parue en 1992 dans l'hebdo espagnol El Jueves sous le titre "Clara de noche", présente les frasques d'une jolie prostituée au corps de rêve qui exerce son métier avec détachement et humour pour élever son jeune fils. Avec son amie et consoeur Vivi, elle observe ce monde de la nuit dur et impitoyable, mais qui a aussi de bons côtés. Certes, les gags ne font pas toujours mouche, l'ensemble est inégal, mais Bernet qui ici, adopte un style plus caricatural que dans Torpedo ou Kraken (où il dénudait déja de belles pépées), dessine une belle de nuit aux tenues sexy et agréable à regarder. On peut lire cette Bd (parue en France dans Bo-Doï) pour passer un bon moment, mais l'achat n'est pas obligatoire.

19/07/2013 (modifier)

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Trillo et Bernet, cela pouvait laisser espérer beaucoup mieux que cette série de gags qui reprennent les pires lieux communs sur les prostitués. Les situations sont répétitives (!) et la finesse de l'ensemble est toute relative. Difficile d'apprécier cette oeuvre qui se complait dans le racolage pour meubler des histoires qui manquent sérieusement d'intérêt, à une ou deux près. Le second degré n'a de réelle portée qu'avec un peu d'originalité ou d'imagination qui permettent de retourner ou renouveler les poncifs, et non pas seulement de les exploiter avec à la clé une moralité plus ou moins douteuse (ou plutôt drôle). Bernet ne rattrape pas l'ensemble. Son trait est caricatural tout en manquant singulièrement d'élégance pour un résultat qui semble limité au strict minimum. Nous sommes loin de ses premiers récits de Torpedo. Bref, une grosse déception, comme quoi de grands noms ne font pas forcément de grandes bandes dessinées. Ou plutôt on peut être grand et se laisser aller à la facilité (il fallait bien tirer une morale de tout cela).

05/08/2007 (modifier)

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Pour être tout à fait honnête, je ne connais pas bien les histoires originales en noir et blanc parues dans le quotidien espagnol « El Jueves » et qui me semblent parfois plus grivoises que cet album publié en France en tant que n°1 de la série. Par contre les histoires d’humour suivantes, en couleur un peu décalées, ne m’ont jamais fait sourire dans Bo-Doi. Et ce que je soupçonnais est arrivé, il en a été de même en lisant l’album, avec l’impression de plus d’une vraie redondance, que l’on n’a pas forcément dans un mensuel. Au final c’est donc très barbant et ça tombe régulièrement à plat. Ne reste que le thème un peu décalé et original, ce qui ne suffit pas à sortir cette BD de sa médiocrité.

12/09/2003 (modifier)

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