La Vengeance

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Jusqu'où peut-on se couper de soi-même et de l'amour de ses enfants, pour assouvir son désir de vengeance ?


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Edition participative Nouveautés BD, comics et manga [USA] - Rocky Mountains States - Les Rocheuses

Wyoming, XIXe siècle. Richard Hatton avait tout pour être heureux : un lopin de bonne terre où il avait construit sa ferme, ainsi qu'une magnifique épouse qui lui avait donné deux beaux enfants. C'était sans compter sur Jim Pickford et ses deux acolytes. Tombant par hasard sur la ferme des Hatton et sur Mary restée seule, ces trois salopards en profitent pour la violer et la tuer. À son retour chez lui, Hatton voit sa raison chanceler. Son amour est parti à jamais, souillé pour l'éternité. Seul pour administrer tout le comté, le shérif ne peut pas l'aider et lui conseille d'oublier... Oublier ! Impossible, alors tout lui rappelle ce crime resté impuni. N'y tenant plus, Hatton vend sa ferme et part à la recherche des assassins de sa femme. Et ses enfants ? Il doit se résoudre à les emmener avec lui, quitte à leur montrer la face sombre de l'homme qu'il est devenu. Malgré le froid, la faim et les dangers qui menacent sa fille et son jeune fils, Hatton suit sa piste comme un loup qui a reniflé l'odeur du sang.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mars 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Vengeance © Anspach 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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05/03/2024 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Incontestablement, ce western porte bien son nom. De fait, l’histoire se résume uniquement à la traque vengeresse d’un père de famille sur les traces de trois criminels en cavale. C’est à la fois une force et une faiblesse. Force car cela donne au récit des airs d’exercice de style qui ne sont pas pour me déplaire. Développer et travailler une seule thématique demande une certaine maîtrise et oblige l’auteur à creuser ses personnages. Et David Wautier fait montre de maîtrise, tant dans son découpage (avec une classique mais judicieuse utilisation de flash-backs) que dans le développement de la thématique centrale (cette soif de vengeance aveugle ce père de famille au point de le pousser à mettre ses enfants en danger). Faiblesse car, forcément, cela restreint les possibilités de développement de l’univers. Et dans le cas présent, la linéarité du scénario est telle qu’elle crée une certaine monotonie. Ce n’est pas déplaisant à lire, il y a des thématiques abordées qui me semblent très intéressantes, mais ça manque quand même de matière à mes yeux. Au niveau du dessin, je trouve avant toutes autres choses la couverture très réussie. Le contenu est lui aussi plutôt à mon goût. J’ai découvert un auteur talentueux qui n’est pas sans me rappeler un Benoît Blary dans le trait mais avec un emploi des couleurs plus classique, plus grand public. Le résultat est vraiment agréable à regarder et bien dans la ligne éditoriale des éditions Anspach (qui privilégient des styles classiques et élégants capables de séduire un large panel de lecteurs). Le choix du format de l’album convient également très bien au découpage de David Wautier : suffisamment grand pour que l’on puisse profiter des plans larges mais suffisamment réduit pour ne pas laisser de sensation de vide. La lecture est très rapide et si l’histoire est bien construite et aborde des thématiques intéressantes, j’aurais aimé que l’auteur creuse un peu plus ses personnages, histoire d’encore plus casser l’aspect manichéen de cette quête. Mais c’est un bon western. Pas assez marquant à mes yeux pour que je monte à un « franchement bien » mais suffisamment prenant pour que je vous en conseille la lecture, voire même l’achat (même si là, le rapport temps de lecture/coût d’achat n’en fait pas une priorité à mes yeux).

05/03/2024 (modifier)