Les Frontières du douanier Rousseau

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

À travers le récit de quatre témoins et les plaidoiries de deux avocats, l'album nous fait découvrir la véritable histoire du Douanier Rousseau, l'un des premiers avant-gardistes qui ouvrit des portes picturales à de grands noms tels que Picasso, Gauguin ou Pissarro et partagea sa poésie avec Alfred Jarry et Guillaume Apollinaire.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle 1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Biographies Peinture et tableaux en bande dessinée Séries avec un unique avis

Le 8 janvier 1909 s'ouvre le deuxième jour du procès du peintre Henri Rousseau, dit « le douanier Rousseau ». Vieil homme voûté par ses 64 ans, affaibli par quelques jours de détention, il a reconnu la veille les accusations de faux et usage de faux. Mais il ne comprend pas la gravité de son acte. Face à l'attitude candide du peintre et de ses propos décalés, la cour devra répondre à la question suivante : « Rousseau, êtes-vous un génie ou un benêt ? »

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Mars 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Frontières du douanier Rousseau © Michel Lafon 2022
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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09/01/2024 | Mac Arthur
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Avec « Les frontières du douanier Rousseau », Mathieu Siam nous propose une biographie assez classique du peintre. Il se sert du procès pour escroquerie qui vit ce dernier condamné à deux ans de réclusion pour nous présenter quelques témoins clés de sa vie. C’est donc au travers de quatre témoignages (parfois fantaisistes puisque certains des « témoins » n’étaient en réalité pas présents lors du procès) mais aussi de l’attitude même d’Henri Rousseau durant son procès ainsi que des plaidoiries des avocats que nous allons cerner la personnalité du peintre. Et, franchement, le procédé est efficace et l’album remplit pleinement son office. Il faut dire aussi que je partais de loin, ne connaissant du douanier Rousseau que quelques tableaux mais rien de l’homme. Grâce à cette bande dessinée, j’ai découvert un artiste attachant et naïf, un homme marqué par le destin, un ami fidèle prêt à tendre la main vers celui dans le besoin mais aussi vers qui ses amis tendaient la main, admiratifs de la démarche du peintre autant que séduits par la naïveté de l’homme. La mise en image (en couleurs directes) de Thibaut Lambert est parfaite pour le personnage de Rousseau. Ce trait dégage justement cette naïveté qui caractérise tant le peintre. Ce sont surtout les membres des personnages (jambes, bras, mains, pieds) qui leur donnent l’air maladroit (bien souvent, on a l’impression qu’une jambe se dirige vers nous alors que l’autre va clairement vers la gauche). Il y a ainsi une douce candeur qui se dégage des planches et vient faire écho à l’histoire même du peintre. Par ailleurs, les personnages se distinguent facilement et les planches sont bien aérées et proposent des compositions variées. L’album se lit vite et avec plaisir. Des étapes marquantes de la vie de l’artiste nous permettent de le découvrir dans sa dimension humaine. La biographie proposée en fin d’album nous permet d’un peu approfondir nos connaissances. Dans le genre, c’est donc vraiment bien fait même si très classique.

09/01/2024 (modifier)