L'Eté des quatre rois

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Juillet 1830. En quelques jours, quatre rois se succèdent sur le trône.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Adaptations de romans en BD Paris Région parisienne

L'Ancien Régime s'accroche au pouvoir quand le peuple de Paris se soulève sous une chaleur caniculaire. Bourgeois et élus, tergiversent : qui, de la vieille garde incarnée par Talleyrand ou des jeunes ambitions incarnées par Thiers, saura trouver une issue à trois jours d'émeutes sévèrement réprimées ? Juillet 1830. L'Ancien Régime s'accroche au pouvoir et tente un retour à l'absolutisme. Le peuple de Paris se soulève, guidé par la Liberté, sous une chaleur caniculaire. Les nouvelles élites, bourgeois et élus, tergiversent. Qui, de la vieille garde incarnée par Talleyrand, de tous les combats depuis des décennies, ou des jeunes ambitions incarnées par Adolphe Thiers, saura trouver une issue à trois glorieuses journées d'émeutes très sévèrement réprimées ? En quelques heures quatre rois, comme quatre hypothèses, se succèdent : changement d'époque.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Novembre 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Eté des quatre rois © Philéas 2023
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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09/12/2023 | Spooky
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Par canarde
Note: 2/5
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Vraiment dommage que cet épisode célèbre de notre histoire de France (la fin du règne de Charles X, lors des 3 glorieuses, journées caniculaires de la fin juillet 1830) n'aie pas trouvé son auteur/ice de BD pour en rendre compte. La célébrité de l'évènement vient surtout du tableau de Delacroix représentant la "Liberté guidant le peuple", et de l'avènement du premier roi des français (et non de France) portant le drapeau tricolore : Louis Philippe 1er. Cette BD ma rappelé un documentaire dans la Revue Dessinée qui parlait du tout début du printemps arabe en Tunisie je crois (mais pas sûr), le moment où Ben Ali est remis en cause par différents courants de son pays, un épisode qui causera sa chute définitive en 2011. Effectivement c'est le bazar et même dans la réalité, c'est difficile de s'y retrouver : tous les courants en présence sentent que le potentat en place n'est plus assez puissant pour tenir à distance ses différents ennemis, et la colère générale face à des décisions difficiles à légitimer. Tous intriguent pour créer des malentendus, trouver des alternatives, assurer leurs arrières, éviter le bain de sang dont chacun risque de faire les frais ; ici on se souvient bien de la terreur de 1792 et des guerres napoléoniennes qui ont suivi. Après 15 ans de paix, on y prend goût. La présentation par Charles X d'ordonnances restreignant la liberté de la presse (en même temps que d'autres propositions rétablissant des privilèges pour les nouveaux riches, tiens, tiens...) est l'allumette qui met le feu aux poudres : les journaux se liguent contre le pouvoir et attisent la colère du peuple. On voit que les pouvoirs politiques contemporains ont bien tiré les leçons de cette épisode et n'ont jamais fermer les robinets de l'aide étatique aux grands journaux. Bref cette BD est intéressante par son sujet mais difficile à mener. Peut-être manque-t-il un point de vue politique, ou au contraire une histoire individuelle, avec des personnages auxquels on puisse s'attacher. Cet album pèche par sa volonté d'être exhaustif et factuel, paradoxalement. Toutes les parties prenantes sont représentées avec les différents personnages qui les composent. Mais le dessin est trop confus, les personnages présentés au début, mais sans leurs costumes qui nous aideraient peut-être à nous repérer. Bref même en revenant à l'arbre généalogique des Bourbons et au trombinoscope, c'est vraiment difficile à suivre. Les noms multiples des personnages nobles, dont nous avons perdu la logique n'aident assurément pas. (comme dans les romans russes) Peut-être l'auteur est-il très familier de ces subtilités et ne se rend-il pas compte que nous sommes largués, et c'est aussi ce point de vue vaguement aristocratique qui nous exclut définitivement.

07/01/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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L'été 1830 est une période charnière dans l'Histoire de France. Après la Restauration qui a succédé à la double époque napoléonienne, les révoltes parisiennes mettent à mal le pouvoir, et Louis-Philippe, duc d'Orléans, est appelé à la rescousse pour maintenir la royauté à flots alors que la république revient en force. Et qu'entre-temps le vieux roi Louis XVIII a abdiqué en faveur de son fils Louis XIX, qui n'a régné que 20 minutes avant de céder la couronne à son neveu Henri d'Artois, qui n'a jamais exercé... Voilà les fameux "quatre rois" dont parle l’œuvre originale et cette adaptation. Dans les faits il n'y a donc vraiment eu que deux rois en 1830... C'est donc, je l’indiquais, une période charnière, mais une charnière qui n'a pas super fonctionné : les troubles ont amené différentes personnes à œuvrer pour un camp ou pour l'autre, comme Talleyrand, Adolphe Thiers, la duchesse de Boigne, et même un banquier du nom de Laffitte. Malgré le trombinoscope proposé en début d'album, il est vraiment difficile de suivre l'action, de comprendre les complots ourdis par tous ces personnages plus ou moins ministres, députés, hauts fonctionnaires. C'est un sacré bordel, et le fait que les actions s’enchaînent très rapidement n'aident pas, il faut constamment revenir à ce fameux trombinoscope, la lecture n'est pas aisée. Je salue cependant le travail de Camille Pascal, ancien haut fonctionnaire et écrivain qui a dû faire de nombreuses recherches pour essayer de donner un tableau clair des évènements. Hervé Loiselet, comme en témoigne sa bibliographie, est un passionné d'Histoire, et a tenté (malheureusement en échouant) à retranscrire cette clarté dans le media bande dessinée. Je ne suis pas très fan du travail d'Antonin, qui essaie de rendre son trait réaliste (c'est à dire avec des costumes et des architectures d'époque), alors qu'il est vraiment à l'aise dans de la BD-témoignage comme pour Manolis ou Gilets de sauvetage. Dommage, même s'il n'est pas autant responsable de mon ressenti négatif que la confusion narrative évoquée précédemment.

09/12/2023 (modifier)