Le Monde carré des Cubidules

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Quelque part sur la terre prospérait une ville tout en cubes et en carrés où seuls les Cubidules, habitants cubiques de cette rigoureuse cité, avaient le droit de pénétrer. Eléonore Douspis guide les petits enfants vers la notion d'uniformité liberticide. À partir de six ans


Albums jeunesse : 6 à 10 ans Format carré Séries avec un unique avis

Les Cubidules avaient construit leur ville à leur image, corrigeant les rondeurs absurdes de la nature en transformant les collines en cultures en terrasse ou en faisant pousser les melons dans des cubes de verre carrés. Là-bas, chacun devait veiller à ce que tous suivent les règles de la communauté, et ceux qui s'y dérobaient étaient dénoncés par leur voisin. Un pas hors des frontières de la cité, une teinte en dessous de la couleur verte autorisée, pouvaient entraîner de graves ennuis aux Cubidules rebelles.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Novembre 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Monde carré des Cubidules © Albin Michel 2019
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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11/09/2023 | bamiléké
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Cette série jeunesse pour les 6/9 ans est toute d'intelligence et de créativité. Eléonore Douspis entraine les petits lecteurs et lectrices vers la notion de liberté et de lutte contre un totalitarisme absurde. L'auteure propose une fable autour de symboles paradoxalement assez apaisants. Le cube que tous les enfants empilent pour mieux détruire leurs créations et la couleur verte très symbolique dans notre société. Le message est clair, même sous couvert d'éléments sécurisants on se laisse vite prendre par un fantasme d'uniformité sécuritaire mortifère. Bien sûr c'est ma vision adulte qui décrypte ainsi ce petit monde de cubes qui passe vite du sympa à l'absurde criminel. Les enfants vont pouvoir se réfugier dans l'image des animaux pour apprendre à résister. C'est l'éléphant qui ouvre une brèche bientôt suivie par les rhinocéros (Eléonore aurait-elle une pensée vers Ionesco ?) et les autres animaux en quête de liberté. Le graphisme travaille sur une ligne fine et claire. La géométrie des formes est contrebalancée par un aspect souple qui donne aux cubes un aspect sympa et drôle de shamallow. Aspect sympa qui disparait vite avec les expériences géométriques de type Mengele pour créer l'animal parfait. Je trouve cette création ambitieuse qui arrive très bien à suggérer des idées fortes pour les mettre au niveau d'un lectorat très jeune. Une belle initiative mais une lecture bien plus profitable si elle est faite à deux.

11/09/2023 (modifier)