Pêcheur d'Islande

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

En 1886, Pierre Loti fait connaître au grand public Paimpol et ses "Pêcheurs d'Islande" grâce au livre éponyme. Sous la forme d'une bande dessinée graphique 'Alexandre Noyer nous propose ici l'adaptation de ce chef d'oeuvre.


Adaptations de romans en BD Bretagne La Pêche Séries avec un unique avis

Les paysages se dévoilent, accompagnant l'histoire de ces sentiments que la mer dévore entre les terres bretonnes et cette Islande si lointaine. Cette mer sauvage fascinante, domine la fragilité des hommes ; un embarquement dans la rude vie des pêcheurs marquée de drames, laissant la contemplation s'installer, portée par un noir et blanc esthétique et brutal. "La lumière matinale, la lumière vraie, avait fini par venir en y voyant si clair, on s'apercevait bien à présent qu'on sortait de la nuit que cette lueur d'avant avait été vague et étrange comme celle des rêves peu à peu, on vit s'éclairer très loin une chimère : une sorte de découpure rosée très haute un promontoire de la sombre Islande." Pierre Loti

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Octobre 2022
Statut histoire Série en cours 2 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Pêcheur d'Islande © Ouest France 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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15/05/2023 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je ne connais pas le roman d’origine de Pierre Loti. Mais on peut penser qu’Alexandre Noyer lui a été un minimum fidèle. En effet, la grande majorité – si ce n’est la totalité – des textes sont directement issus du roman. Surtout narré au style indirect (seules quelques rares bulles donnent un peu plus de dynamisme), le rendu est très littéraire, un peu froid (ce texte n’est finalement pas très abondant). Une froideur dans le ton, presque dépassionné, fataliste. Fatalité de la mort pour les gens de mer, fatalité du pauvre breton transporté par « service militaire » dans les guerres coloniales en Asie, fatalité de ces femmes destinées à enfanter, au veuvage, un martyre laïc (la seule manifestant son choix amoureux, un certain romantisme, n’est d’ailleurs pas payée de retour). Une froideur renforcée par la colorisation, très métallique, grisâtre et noire (le dessin, très classique, est beau et agréable en tout cas). Ni emballé ni rebuté par ce tome inaugural, je lirai peut-être la suite, si l’occasion se présente. C’est sans doute le style un peu sec et fataliste de Loti qui m’a laissé un peu de côté, je ne sais pas. Mais c’est quand même un album intéressant.

15/05/2023 (modifier)