Glaise

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

La Grande Guerre va commencer. Il y a ceux qui partent... et ceux qui restent.


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Adaptations de romans en BD Auvergne-Rhône-Alpes Ecole Emile Cohl

Au cœur du Cantal, dans la chaleur d’août 1914, les hommes se résignent à partir se battre. Joseph, quinze ans, a la charge de prendre soin de la ferme familiale avec sa mère, sa grand-mère et Léonard, vieux voisin devenu son ami. Dans la propriété d’à côté, Valette, tenu éloigné de la guerre en raison d’une main atrophiée, ressasse ses rancœurs et sa rage. Il doit recueillir la femme de son frère, Hélène et sa fille Anna, venues se réfugier à la ferme. L’arrivée des deux femmes va bouleverser l’ordre immuable de la vie dans ces montagnes.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Février 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Glaise © Marabout 2023
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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01/03/2023 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je me retrouve en grande partie dans l’avis de Mac Arthur, mais ma note va être un peu plus basse, car je me suis quand même pas mal ennuyé durant cette lecture. Le dessin est empreint de maladresses, mais je l’ai plutôt trouvé agréable, avec une colorisation qui rend bien le titre, et la terre paysanne dans laquelle prend place l’intrigue. Intrigue qui se déroule durant la première année de la première guerre mondiale, mais, à part quelques très rares passages illustrant l’horreur des tranchées, c’est quasiment exclusivement dans un petit hameau du Cantal (près de Salers) que tout se passe. C’est une façon originale de traiter de ces moments d’angoisse, de ces difficiles adaptations de « l’arrière » à l’absence de nouvelles du front et de ses proches. Voilà pour le positif, pour ce qui a pu m’intéresser. Pour le reste, je suis sorti sur ma faim. La narration est lente, pleine de longueurs, de « péripéties » inutiles, de personnages transparents, et je peinais souvent à m’accrocher à une histoire qui ne me captivait pas. La fin empile les évènements et est brutale (l’épisode de la foudre évoqué par Mac Arthur en est emblématique, il tombe à plat – et un peu dans le ridicule – ce qui est d’autant plus surprenant qu’il occupe la quatrième de couverture !), tout semble se résoudre comme si on voulait se débarrasser de l’histoire et qu’il fallait passer à autre chose. Ça n’est pas ma came je pense.

13/01/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Glaise est l’adaptation d’un roman de Franck Bouysse et à la lecture de cette bande dessinée, je pense que l’aspect émotionnel du récit a souffert du passage d’un média à un autre. Un exemple flagrant parmi d’autres est une scène durant laquelle un des personnages les plus importants est foudroyé. Dans le roman, on imagine facilement une fin de chapitre, avec les inquiétudes à la clé (non, pas lui, pas maintenant !!) et l’envie de commencer immédiatement à lire le chapitre suivant. Dans la bande dessinée, on voit directement sur la case suivante (sans même devoir tourner une page) qu’il s’en sort sans la moindre égratignure. La scène ne fonctionne pas, la péripétie ne sert à rien, l’émotion est inexistante. C’est l’exemple le plus flagrant mais il y a d’autres passages où je n’ai pu m’empêcher de penser que ‘ça devait mieux fonctionner dans le roman’. Et si je sors déçu de ma lecture, c’est principalement dû à ce manque d’empathie ressentie pour les personnages… un manque résultant de profils psychologiques trop peu fouillés et d’une progression dramatique trop brutale (par paliers, aurais-je envie de dire, on saute ainsi d’un état à un autre sans fluidité). Ceci dit, certains aspects de ce récit m’ont bien plu. Le principal étant la manière dont il aborde la première guerre mondiale. Non pas en suivant des combattants mais en s’attardant sur le sort de ceux et celles qui restent sur place, culpabilisent et s’angoissent. Autre point positif : le dessin. J’ai aimé le trait fouillé de Loïc Godart et sa colorisation dans des teintes brunâtres qui cadre bien avec les décors et l’ambiance générale. Seuls certains regard m’ont moins plu (on a l’impression à certains moments que les personnages louchent furieusement). Le déroulement de l’intrigue est un peu plat, sans grosses surprises, avec des événements dont on se fout un peu (la mort de la grand-mère, par exemple, n’apporte rien au récit… du moins dans la bande dessinée, et je pourrait faire la même remarque au sujet des talents de sculpteur de Joseph) mais j’avais quand même envie de connaître la fin de l’histoire (ou des histoires puisque plusieurs destins sont évoqués). Si j’avais ressenti plus d’empathie pour les personnages, j’aurais très certainement bien plus apprécié ma lecture. Là, j’en reste à un petit ‘pas mal’ sans plus… avec cette désagréable conviction que le roman devait être mieux.

01/03/2023 (modifier)