Lena la-très-seule

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Après Fantasma, Maïté Grandjouan confirme dans ce nouveau livre tout son talent et sa contribution aussi sombre que précieuse à la bande dessinée contemporaine.


Fantômes La BD au féminin Le deuil Séries avec un unique avis

Quelques temps après la mort de sa mère, Lena se rend seule dans la maison de la défunte pour y ranger ses affaires, les déménager et faire des travaux. Sa solitude s'interrompt parfois lors d'appels téléphoniques avec son compagnon, mais leurs échanges sont tendus. Pendant ses travaux, Lena se confronte aux souvenirs de sa mère, à son deuil et aux mystères de la maison. La nuit, elle est hantée par des songes et des coups de téléphone angoissants. Bientôt, Lena ne sait plus très bien distinguer ce qui est réel et ce qui est cauchemar. Maïté Grandjouan réalise un second livre néo-gothique dont la beauté noire et la puissance d'évocation des images nous subjuguent. « Lena la-très-seule » est une bande dessinée qui résonne avec les récits fantastiques d'Edgar Allan Poe, et avec le cinéma ésotérique et pénétrant de David Lynch ou Dario Argento.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Janvier 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Lena la-très-seule © Magnani 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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21/01/2023 | Cacal69
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Par Cacal69
Note: 3/5
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Mon deuxième 'Maïté Grandjouan', après Fantasma, et c'est toujours aussi déroutant. L'histoire de Lena, elle revient dans la maison familiale après le décès de sa mère. Elle doit y faire du rangement et quelques travaux avant de la mettre en vente. Son deuxième album gagne en maturité tout en gardant un mode narratif basé sur le dessin. En effet, peu de texte et toujours pas de phylactères. Du texte qui ne reprend que les conversations téléphoniques entre Lena et son petit copain, Lena et sa mère. Un récit sur la difficulté à faire son deuil et sur la recherche du pardon. Une narration onirique qui tire sur le fantastique avec ces conversations avec l'au-delà et ces fils électriques que l'on voit partout comme le symbole d'un lien indéfectible entre une fille et sa mère. Un huis clos rondement mené qui laisse place à son imagination. On reconnaît au premier coup d'œil la patte graphique de Maïté Grandjouan avec cette succession de petits et grands "tableaux" dans le style art naïf. Un dessin qui porte à bout de bras l'histoire avec son expressivité et son découpage. Les couleurs sont merveilleusement bien choisies pour faire passer le côté fantastique du récit. Un dessin qui dégage des émotions. De la belle ouvrage. Une autrice que je vais suivre avec intérêt. Note réelle : 3,5.

21/01/2023 (modifier)