Les 4 savants

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Les 4 savants ont tous un physique particulier et dans cette aventure, les professeurs Yox et Néant-Perthuis vont apprendre au professeur Montiboeuf l’importance de nos entrailles. Car tel est le fond de l’histoire : « les entrailles sont le cerveau du bas ».


David B. Ecole Duperré Séries avec un unique avis

Les 4 savants ont tous un physique particulier et dans cette aventure, les professeurs Yox et Néant-Perthuis vont apprendre au professeur Montiboeuf l’importance de nos entrailles. Car tel est le fond de l’histoire : « les entrailles sont le cerveau du bas ». Comme l’explique Nant-Perthuis, nous avons aussi des rêves de ventre. Tandis qu’ils évoquent « le champ de cinabre », ils s’aperçoivent que le grand A manque à l’appel. Surgissent alors des lanternes tueuses que les savants doivent massacrer. Ils ne tardent pas à découvrir que c’est le démon à tête d’entrailles qui a enlevé leur ami. Pour aller libérer leur ami, les savants s’appuient sur la vieille légende du dieu Huwawa qui date des temps de Gilgamesh, alors dieu de Uruk, quelque part dans l’actuelle Irak. Mythologie, allusions bibliques, et même armes s'il le faut seront les alliés des savants pour parvenir à leurs fins...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1996
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Les 4 savants © Cornélius 1996
Les notes
Note: 3/5
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14/05/2003 | JBT900
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Par JBT900
Note: 3/5

Tome 1 : 2/5 Très curieux que ce premier tome de ces aventures datant de 1997 et éditées chez Cornélius. Le style de David B. saute aux yeux dès qu’on ouvre l’album mais il apparaît aussi immédiatement qu’il manque quelque chose… Les personnages des savants sont sympathiques, et lorsqu’il est fait mention de rêves, avec la manière avec laquelle c’est fait, on sait de suite qu’on est bien chez David B… L’histoire en elle même est vraiment étonnante, carrément originale, mais traitée de façon un peu trop légère dans le premier tiers. Heureusement le dernier tiers sauve l’ensemble grâce à l’arrivée de la mythologie. Huwawa apporte une touche d’exotisme qui manquait à ce récit et permet d’attendre la suite avec un peu plus de sérénité. La bichromie est classique, David B. ne s’est pas vraiment foulé mais ça reste correct, avec toujours quelques trouvailles bien fichues de ci de là dans le décor. Mais le papier façon glacé de l’édition Cornélius donne une sensation bizarre à la lecture, pas très agréable. Tome 2 : 3/5 Suite immédiate du tome 1, ce tome 2 va nous faire connaître un peu plus l’énigmatique Grand A. Mais surtout, cet album permet à David B. de rebondir sur ses pattes en utilisant un peu plus encore ses thèmes de prédilection. Dans la lutte qui oppose les 4 savants au terrible Huwawa, c’est avec un certain plaisir que le lecteur va ainsi retrouver les compagnons nocturnes de David B., ces créatures étranges rêvées et abordées dans « Le cheval blême » ou « L’ascension du haut mal ». Autant le dire de suite, c’est bien là l’intérêt majeur que j’ai trouvé à ce tome, par ailleurs très basique en termes de dialogues d’action et autres combats (rien à voir avec le travail incroyable sur les luttes du « Tengu Carré » par exemple). Sophia, la femme de ménage de Yox apparue au tome 1 est toujours là mais à titre décoratif et on peut signaler que son aspect n’est pas sans rappeler ce que sera l’héroïne d’Urani, BD écrite avec Sfar trois ans plus tard. Il me semble donc que la lecture de cette série sera surtout appréciée si l’on connaît déjà un peu l’œuvre de David B. Le dessin est dans la veine directe du tome 1 : pas le meilleur David B. mais les détails des entrailles, boyaux et autres viscères donne l’impression que l’auteur a pris du plaisir à le faire. Il faut dire qu’à ce niveau là, il est rare de voir ce genre d’illustrations dans une BD. Tome 3 : 4/5 Changement total de décor avec ce tome 3 qui transporte nos 5 héros (Sophia est toujours de la partie) au paradis ! Avec en invité d’honneur l’arbre de la vie et ses célèbres pommes ! Ce tome 3 est un album guerrier, et constitue une sorte d’apothéose en reprenant les hallebardes, haches, épées, dagues, couteaux, et autres armes que David B. aime dessiner dans pas mal de ses histoires (si vous voulez savoir pourquoi, il faut lire « L’ascension du haut mal », et puis même si vous ne voulez pas savoir, lisez le, c’est un chef d’œuvre !) Pour mener à bien leur combat, les savants vont se faire aider par les animaux qui ont eux aussi trouvé le chemin de l’Eden. Sur fond de mythologie et d’allusions bibliques, David B. termine sa série avec humour, un dialogue et un graphisme plus travaillés que dans les tomes précédents. Cet album est le meilleur de la série, il tranche vraiment avec les deux albums antérieurs. On sent que l’auteur a pris du plaisir, et il n’a pas hésité à jouer avec ses héros, à les faire changer de décor, à leur donner de nouvelles expressions de faciès, à les mettre en situation incongrue, bref, à jouer à Dieu… Et pour une histoire qui se termine au paradis, ça passe tout seul !

14/05/2003 (modifier)