Malcolm McLaren - L'Art du désastre

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

L'histoire de Malcolm McLaren !


Biographies Documentaires Punk

Insaisissable, admiré ou détesté, Malcolm McLaren a donné un coup de canif et laissé une marque impérissable sur la culture, en bouleversant les codes. Il fût, au côté de Vivienne Westwood, le grand révélateur du punk. En faisant du conflit et du chaos des matériaux artistiques, il a testé les limites de la société du spectacle et l'a transformé en une farce explosive. Détournement des symboles, scandales, inversion des valeurs, do it yourself autant de principes que Malcolm McLaren et les Sex Pistols ont inspiré à des générations d'artistes jusqu'à aujourd'hui.Sans apologie, ni dénonciation, L'Art du désastre raconte les tribulations de ce drôle de personnage qui voulait faire la révolution en vendant des pantalons.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mars 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Malcolm McLaren - L'Art du désastre © Futuropolis 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

24/03/2022 | grogro
Modifier


Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai abandonné ma lecture au bout de 70 pages et j'ai vaguement feuilleté le reste. C'est la vie de Malcolm McLaren, un artiste assez étrange que je ne connaissais pas. L'album est rempli d'anecdotes vu que le rythme va très vite et c'est une des raisons pourquoi je n'ai pas accroché. On nous balance des trucs sans contextualiser la situation de l'époque (même si n'importe qui ayant des notions d'histoire devine facilement comment était l'Angleterre durant la période décrite dans l'album) et il y a des trucs que j'aurais aimé qu'ils soient plus approfondis, notamment la situation familiale particulière de McLaren. Le personnage de McLaren lui-même m'a laissé indifférent. J'aime bien que les auteurs soient neutres et laissent les lecteurs décider quoi penser de la personnalité de ce type et tout ce que je peux dire est qu'il me laisse franchement indifférent. Il faut dire que je suis pas un grand fan de punk. À la limite, j'aurais préféré qu'on suive sa grand-mère qui est assez anticonformiste pour une personne de son âge. Le dessin est bon et dynamique même si parfois l'enchainement de certaines pages est un peu difficile à suivre. On va dire que c'est une BD pour les punks.

30/07/2022 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
L'avatar du posteur grogro

Hé bé ! C'était pourtant pas gagné ! Moi qui attache énÔrmément d'importance au dessin, j'étais ici loin, très loin d'être conquis, et c'est avec un gros a priori que je démarrais la lecture. Loin d'être mauvais, évoquant même vaguement celui de Foerster (mais en version croquis), le trait saillant de Lionel Chouin ne me faisait pas vraiment de l'œil. Juste pas mon style. Et pourtant, j'ai dévoré ce biopic échevelé qui est tout autant une synthèse de l'esprit punk. Si j'ai assez peu accroché aux dessins, je dois en revanche bien reconnaitre qu'il est tout à fait dans l’esprit de l’esthétique Punk et de son folklore no-futuriste. Et passé cet obstacle préliminaire, on plonge avec délectation dans l’histoire de ce trublion visionnaire du rock, histoire indissociable de celle des Sex Pistols auxquels la couverture fait un clin d’œil sympatoche. Au fil des pages, on croise des vieilles gloires, des New York Dolls à Jean-Charles de Castelbajac, en passant par l’inévitable Vivienne Westwood qui partagea un temps sa vie. C'est truffé d'anecdotes qui valent leur pesant de cacahuètes… C’est très bien documenté et souvent très drôle. Au passage, j'éprouvais déjà beaucoup de sympathie à l'égard de ce cher John Lydon/Johnny Rotten, mais là, il devient carrément mythique, s'il ne l'était pas déjà. Chacune de ses réflexions devient slogan, y compris les innombrables "je t'emmerde" et autres "va te faire foutre". Le rythme du récit évoque celui de La Fuite du cerveau de Pierre-Henry Gomont : ça fonce à la vitesse de la lumière, chaque case (que les personnages débordent allégrement) trouve un sens. Il n'y a pas de gras, pas de superflu. Et puis j'ai aimé le fait que les auteurs ne se prononcent pas vraiment sur les véritables mobiles qui animèrent McLaren, aussi referme-t-on cette BD, certes avec le sourire aux lèvres, mais avec un sentiment mitigé à son endroit. McLaren était-il réellement agité par autre chose que son accomplissement personnel ? La question appartient à chaque lecteur, mais je crois que tous les points de vue sont, pour le coup, vrais, parce que s'il parait indéniable que le bonhomme a éprouvé de sincères sentiments de détestation de cette société consumériste (selon moi à raison), il faut quand même bien reconnaître que les Pistols sont ses créatures et qu'il les a largement instrumentalisés. Ajoutons sans spoiler, que la fin, écho à un court préambule, est vraiment géniale, empreinte d'une sublime ironie, et ponctue à merveille ce récit truculent. Bonne BD donc, voire excellente, sur un type qui fut, peut-être à son corps défendant, le précurseur des techniques de marketing moderne. Et quelque part, on se dit que tant qu'il y aura commerce, il y aura des punks. Comme le dit la maxime : Punk's Not Dead !

24/03/2022 (modifier)