Les Lettres d'Hilda Dajc

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Mourir débout.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Nazisme et Shoah Patte de Mouche Séries avec un unique avis Tout petits albums [EX] Yougoslavie

Le dessinateur serbe Aleksandar Zograf a adapté quelques extraits des lettres d’Hilda Dajc, jeune Serbe d’origine juive ashkénaze qui s’est portée volontaire comme infirmière à l’hôpital juif de Belgrade en avril 1941, suite à l’invasion de la Yougoslavie par l’Allemagne nazie. Un destin, un engagement et une sensibilité qui ne sont pas sans rappeler la figure d’Etty Hillesum, une Hollandaise d’origine juive, engagée volontaire au camp de transit de Westerbork avant d’être déportée à Auschwitz.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Novembre 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Lettres d'Hilda Dajc © L'Association 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

08/11/2021 | Noirdésir
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Évaluer, noter ce petit album peut se révéler dérisoire, tant le témoignage et les quelques mots d'Hilda Dajc, victime à la fois clairvoyante et impuissante de la barbarie nazie, semblent se placer sur un plan inaccessible au jugement. Toujours est-il qu'on ne s'habitue pas à l'horreur, et que ces quatre lettres de cette jeune femme résonnent comme le fait le journal d'Anne Frank, dans le silence glaçant imposé par la haine raciste des nazis. C'est ainsi que nous découvrons un peu ce qu'était Hilda (jeune femme juive qui s'est portée volontaire pour aider dans un camp mouroir où les Nazis entassaient les Juifs, et qui va elle-même disparaitre, gazée). Hilda qui va avant de mourir être confrontée à la déchéance humaine, qui va découvrir l'impuissance en même temps que l'horreur, et qui tente de témoigner en faisant passer clandestinement ces lettres à des amies. Ce témoignage, court mais fort, est mis en images par Aleksandar Zograf, avec un dessin assez simple (un peu de Sacco chez lui parfois). Mais la sobriété n'est ici pas un défaut, et son trait maladroit convient bien au récit heurté, parcellaire et terriblement triste d'Hilda.

08/11/2021 (modifier)