Edmund Kemper

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série, a rencontré Edmud kemper en 1986 en prison. Voilà ce que raconte cette bd.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Biographies Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Jean-David Morvan Serial killers [USA] - Côte Ouest

Aussi charismatique que cruel. Récemment mis en lumière par la série Mindhunter, Ed Kemper est un serial killer qui a fait trembler l'Amérique. Enfermé à perpétuité, cet individu diagnostiqué comme un dangereux psychopathe est l'auteur de multiples meurtres tous plus sordides les uns que les autres. Dans les années 1970, ce tueur en série a perpétré pas moins de 10 meurtres, dont celui de sa mère et de ses grands-parents. Né le 18 décembre 1948, Edmund Kemper a dès sa venue au monde impressionné par son gabarit démesuré. Pesant plus de 6 kg à la naissance, celui-ci mesurera à l'âge adulte 2,06 m pour 160 kg. Une envergure spectaculaire qui lui vaudra au moment de ses crimes le surnom d'"Ogre de Santa Cruz". Diagnostiqué à l'âge de 15 ans comme schizophrène paranoïde, Ed Kemper, qui "s'amusait" depuis l'enfance à mutiler les poupées de sa soeur ou à maltraiter des animaux, commence son entreprise sanglante dès 1964 en tirant avec un fusil sur sa grand-mère.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Janvier 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Edmund Kemper © Glénat 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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15/09/2021 | Cacal69
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Par Gaston
Note: 3/5
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Un autre album de la collection dirigé par le controversé Stéphane Bourgoin et disons que ça présence m'a plus agacé qu'avec le one-shot sur Ted Bundy. Déjà dès le départ sur la quatrième de couverture on nous dit que Bourgoin a rencontré Edmund Kemper ce qui est peut-être le cas, mais comme il a tellement menti, c'est un peu difficile de démêler le vrai du faux (et franchement j'ai autre chose à foutre de ma vie). Alors qu'il y avait rien de ce genre pour Ted Bundy, indiquant que la rencontre entre l'intervieweur et Bundy était fictive et seulement un procédé narratif, là ça donne l'impression que tout ce qui s'est passé dans le livre est arrivé pour de vrai. Surtout qu'alors que dans l'album sur Bundy, l'intervieweur était effacé et faisait juste poser des questions et discuter avec Bundy, ici il y a des trucs comme Kemper qui dit qu'il connait très bien la très bonne réputation du double fictif de Bourgoin et qui va carrément lui dire un truc qu'il n'a apparemment jamais dit à personne avant. Bon, ce genre de trucs qui arrive juste trois-quatre fois durant 120 pages, mais c'est le genre de petits détails qui gâchent mon plaisir de lecture. Sinon, ça se laisse lire si on est passionné par les histoires de tueurs en séries. Le problème est qu'à la longue ils finissent tous par se rassembler un peu et hormis le fait qu'il a été arrêté pour avoir tué ses grands-parents durant son adolescence, le parcours de Kemper comporte tous les clichés du genre: enfance malheureuse avec toutes les femmes de sa famille, qui sont des vraies harpies (expliquant pourquoi plus tard il attaque des femmes et a fini par buter sa mère), des pulsions sexuelles malsaines développées durant l'enfance, mutilations d'animaux, choix méthodiques des victimes, etc et etc. Cela n'est pas comme Ted Bundy qui lui sort du lot parce qu'il a eu une jeunesse relativement normale (hormis la situation avec ses parents) et qu'on a l'impression qu'avec son intelligence et son charisme il aurait pu avoir une bonne vie et qu'il a aucune 'excuse' pour devenir un tueur. Le graphisme est correct. À emprunter.

27/10/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
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Une bd forte, prenante et dérangeante mais intéressante à plus d'un titre. Suite à sa rencontre avec Edmud kemper, Stéphane Bourgoin (spécialiste des tueurs en série) a collecté une foule d'informations sur sa psychologie et ses passages aux actes. Ce n'est pas du voyeurisme, mais plutôt une façon de comprendre comment fonctionne ce serial killer. Et c'est surtout trouver un moyen d'éviter que cela ne se reproduise. D'abord il en impose, 2.06 mètres pour 160 kilos. Il tue à 15 ans ses grands parents et on se demande comment le "système" a pu le laisser retrouver la liberté. Peut-être ses 145 de QI. Le résultat ? Huit morts. Morvan nous livre un scénario non linéaire qui rend la lecture captivante. Nous passons du présent (1986) au passé sans problème. Il n'y a pas de parti pris, juste les faits. Glaçant. Un dessin sobre et vintage qui retranscrit bien les années 1960/1970. Et ce fond jaune moutarde derrière Kemper lors de l'entretien est en opposition totale avec la noirceur du personnage. Perturbant. Bourgoin nous interroge, nous connaissons tous le nom d'un serial killer, mais pouvons-nous citer le nom d'une seule des victimes ? Moi non. Cet album me permet de ne pas oublier Mary Ann, Anita, Aiko, Cindy, Rosalind et Alice.

15/09/2021 (modifier)