Les Bonshommes de pluie

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Partez pour une semaine de camping en compagnie d’Héloïse et vivez, à ses côtés, une étonnante rencontre qui pourrait bien élargir vos horizons…


Académie des Beaux-Arts de Tournai Albums jeunesse : 10 à 13 ans Bienvenue dans le Nord ! Réfugiés et Immigration clandestine Vacances à la plage

L’été, c’est le temps des jeux, des premières amours de vacances, de la détente et de l’aventure. Celui d’Héloïse s’annonce pourtant pluvieux et morose. Tracassée par le déménagement qui l’attend à la rentrée, la jeune fille part camper au bord de la mer avec son oncle, sa tante et son petit cousin. Un petit groupe d’adolescents, habitués des lieux, met Héloïse et Théo au défi d’aller récupérer un objet dans la vieille maison qui se dresse sur la plage… Il paraît que, cette année, la bâtisse est hantée par des fantômes, des bonshommes de pluie…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Avril 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Bonshommes de pluie © Editions de la Gouttière 2021
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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25/05/2021 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai été un peu surpris de la thématique mise en avant dans cette série éditée par une (excellente) maison spécialisée dans les récits Jeunesse. Pour connaître un peu le sujet des migrants, je pense que François Duprat tombe à côté. J'ai trouvé son scénario assez curieux. J'ai compris le début comme un récit assez intimiste et humoristique sur les plages du Nord pour conclure sur une thématique politique et polémiste. Je suis un habitué des vacances à Merlimont (62) et rien ne pourrait me faire changer d'avis. Surement pas les plages du Sud surpeuplées et surchauffées. Par ailleurs, le fond de l'histoire a du mal à se mettre en place et il ne se passe pas grand-chose pendant 45 pages. J'ai trouvé la suite assez inappropriée. Duprat nous présente un gamin de 10 ans délateur pris au sérieux par un commandant de gendarmerie qui passe son temps à faire la chasse à des enfants mineurs (non accompagnés) migrants sous entendu (dans ma lecture) pour leur faire du mal. Quand je lis cela, je tombe de ma chaise car la première chose à faire pour protéger ces enfants seuls, donc en très grand danger (viols, trafic, kidnapping, soins, malnutrition) est de prévenir la police qui transmettra aux services sociaux. Je trouve que l'auteur utilise un discours simpliste à propos d'une thématique trop sérieuse et complexe pour être présentée de cette façon à des enfants. Seul son graphisme sauve son récit de l'eau à mes yeux.

02/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je me retrouve totalement dans l’avis de Mac Arthur, car c’est en effet une chouette lecture bien adaptée à de jeunes ados. Le dessin tout d’abord, tout en rondeur, dynamique, fluide, rend assez rapidement sympathiques les personnages. Quant à l’histoire, j’ai un temps cru à une énième histoire de vacances à la plage, mais en fait c’est un peu plus subtil. D’abord parce que la petite galerie de personnages est resserrée mais bien foutue (assez classique il est vrai). Autour d’une gamine, Héloïse, qui, avant de déménager (et donc perdre repères et copains), se retrouve « obligée » d’accompagner ses cousins en vacances. Un peu ronchonne, son espièglerie, sa bonne humeur, et la rencontre d’un « beau blond » (qui s’avèrera être le seul « méchant ») vont lui faire voir ces vacances du bon côté. Il faut dire qu’Héloïse commence à avoir des préoccupations de « grande ». Les situations sont crédibles, il n’y a pas trop de caricatures (le « méchant » n’est comme le dit Mac qu’un petit con, et ses « méchancetés » vont finalement faire long feu). Surtout, petit à petit, une sorte de mystère (qu’un lecteur adulte éventera immédiatement) densifie un peu le récit, et on introduit un peu de drame, avec la présence des migrants. Si les happy-end qui concluent l’album paraitront un peu trop « sucrés » à un lecteur adulte, les plus jeunes lecteurs à qui il s’adresse apprécieront cette « feel good attitude ». C’est aussi l’occasion de discuter avec ses enfants du sujet des migrants, montré ici par la bande, sans pathos.

27/09/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Encore une très belle production des éditions de la Gouttière, un éditeur qui est devenu au fil du temps une référence absolue à mes yeux en matière de qualité dans la publication de bandes dessinées jeunesse. Les Bonshommes de pluie est un récit assez classique qui permet d’aborder différents thèmes : les vacances en camping, les premières amours, les angoisses face à un déménagement, la problématique des migrants. Que de sujets, donc, mais abordés via un récit linéaire et fluide. Les personnages sont attachants et en général sympathiques (il y a bien un ‘méchant’ mais qui se limite finalement à n’être qu’un petit con imbu de lui-même). Les différentes péripéties permettent à l’héroïne de grandir tout en amusant le lecteur. Le ton général est doux, un sentiment encore accentué par le dessin de l’auteur (beaucoup de rondeur et des personnages régulièrement souriants). C’est donc une chouette lecture jeunesse. Seul petit bémol : à titre personnel, j’aurais évité le « si toi aussi tu m’abandonnes » et le « wouhareilloux wou wou » qui chez moi ont de suite entrainé un fredonnement incongru (mais je suis vieux et un jeune lecteur n’aura très certainement pas les mêmes références musicales). C’est pas que ce soit gênant mais ces références (peut-être involontaires mais quand même…) ne cadrent pas avec le ton de l’album. Un lecture conseillée pour les jeunes lecteurs et lectrices (cible principale : les 11-13 ans, je dirais).

25/05/2021 (modifier)