Beethoven - Le Prix de la liberté

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

À travers un épisode marquant de la vie de Ludwig van Beethoven, Régis Penet dresse le portrait d’un génie humaniste qui, jamais, ne se soumettra devant les puissants.


1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte Biographies Europe centrale et orientale La Boite à Bulles Ludwig van Beethoven Musique classique

« Dites aussi aux Français qu’il reste un homme en Autriche qui ne leur est pas soumis et qu’il ne porte aucun titre ! » 1806, Beethoven a 36 ans et réside au palais du prince Alois von Lichnowsky, son ami et mécène, où il va nouer une amitié avec le jeune fils du prince, Eduard. C’est le temps des grandes conquêtes napoléoniennes et l’Autriche est désormais occupée par les troupes françaises. Pour montrer aux officiers français qu’il reçoit à dîner, « ce que reste un prince d’Autriche », von Lichnowsky met un point d’honneur à ce que le compositeur joue devant ses hôtes. Mais Beethoven refuse de faire montre de son talent. Par insoumission, non seulement à l’égard des vainqueurs, ces « serviteurs de la tyrannie » mais également à l’égard de son protecteur qui veut l’exhiber. Il est et restera un homme libre ! À travers le récit de cette journée particulière, Régis Penet fait œuvre biographique et dresse un portrait saisissant de « l’ours des salons » : un génie sûr de son talent, indomptable et épris de liberté. Instructif, émouvant… tout simplement magnifique ! Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Mai 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Beethoven - Le Prix de la liberté © La Boîte à Bulles 2021
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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14/05/2021 | Alix
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Par Solo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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J'aime les biographies et la musique classique, de manière générale. Me voilà donc naturellement attiré par la vie menée par Beethoven, à grands coups de baguette ! Après avoir fini un livre sur Claude Debussy, puis un autre de Clara Wieck-Schumann (et "son Robert"), je continue mon voyage dans le temps avec le même plaisir. Cet enchaînement de lectures m'amène d'ailleurs à penser que le livre relatant les histoires de cette époque possède une force que la BD ne peut s'offrir: les correspondances. Que c'est immersif! Enfin, qu’à cela ne tienne, la BD détient plusieurs atouts qui lui sont propre, à commencer par le graphisme. Qu’en est-il ici ? Eh bien je suis plutôt conquis, notamment par les premières planches (Ouverture de la 9ème Symphonie) et les dernières (Finale). Elles ont du poids, apportent de la magnificence et permettent de ressentir l'intensité de l'évènement. Entre les deux, je suis un chouïa frustré par l'irrégularité (les portraits 3/4 ne sont pas totalement maîtrisés techniquement, je trouve) et par le rendu trop épuré à mon goût. Mais les scènes de solitude de Ludwig restent saisissantes à mes yeux. C'est le scénario qui est pour moi la plus grande réussite. Déjà l'approche attisait ma curiosité, et je la trouve aussi bien originale que réussie : l'auteur parvient à nous présenter Beethoven essentiellement à partir d'une journée vécue sur ses 57 ans d'existence. Pari tenu! Et puis surtout, j'ai adoré le lien qui a été fait avec l'une de ses œuvres les plus célèbres: la 9ème symphonie, la dernière avant sa mort. Cela peut paraître convenu - c'est cette symphonie qui intègre l'ode à la joie comme finale du dernier mouvement - mais c'est surtout très intelligent par rapport au récit. En effet, la rencontre des puissants européens dans un contexte de guerre et l'affirmation de Beethoven dans ce milieu sont les deux grands éléments qui s'entrechoquent et qui forgent toute l'intrigue. Et voilà le récit qui nous embarque jusqu'à l'hymne de l'Union Européenne. Et ça n'est pas seulement un clin d'œil pour nous, lecteurs du XXIème siècle, c'est aussi la volonté de mettre en avant tout l'esprit de Beethoven: il est non seulement l'un des plus grands compositeurs de notre monde, mais c'était aussi un visionnaire, un idéaliste ayant visé l'émancipation des peuples et l'universalité par la musique. Et je pense bien qu'il a réussi, parce-que ses œuvres parlent à tout le monde, elles sont connues, jouées, désirées partout et dans le monde entier. CQFD. Parlons musique, il n'y a pas que la 9ème symphonie de citée! Une playlist est présente en postface (avec QR code pour être redirigé sur Deezer). Cette sélection est incroyable pour découvrir Beethoven. On retrouve les symphonies et sonates pour piano bien sûr, grands classiques du répertoire, mais les pièces pour violon et les quatuors à cordes sont à placer au même rang que ses chefs d'œuvres les plus connus. Suffit d'un clic, et vous accédez à plus de 3h de musique, quel bonheur. Une histoire que j'aurai plaisir à relire, accessible et inspirante.

18/11/2022 (modifier)