Des bombes et des hommes

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Isabelle a 25 ans. Elle arrive à Sarajevo en 1995 pour rejoindre l’ONG Equinoxe qui distribue des vivres pour les populations civiles. La Yougoslavie se disloque depuis trois ans dans une guerre fratricide entre Serbes et Bosniaques. Le capitaine des casques bleus qui l’accueille ne lui donne pas deux semaines. La ville vit au rythme des bombardements et des snipers, qui tirent sur les passants imprudents.


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C’est dans cette atmosphère délétère qu’Isabelle va prendre ses marques, petit à petit, et faire connaissance avec les autres membres de l’ONG. Jusqu’au jour où un convoi pour Gorazde est autorisé. Le premier, pour cette ville assiégée depuis 3 ans où 30 000 Bosniaques sont livrés à eux-mêmes face au siège des Serbes. Sur place, alors que la distribution se fait rapidement, elle sympathise avec des habitants qui lui parlent de leur désir de revoir des films, leur cinéma ayant été en partie détruit par les bombardements. Lorsqu’elle leur rétorque que leur priorité doit être la nourriture, ils vont alors lui rappeler qu’elle est mal placée pour savoir quelles sont leurs priorités. Que l’art peut-être aussi nécessaire que manger lorsqu’on est trahi et abandonné depuis aussi longtemps… Ce jour-là, Isabelle reçoit une gifle morale et elle prend alors une décision qui va changer sa vie. Elle leur rapportera des films ! La délicatesse de l’aquarelle de Julie Ricossé éclaire ce scénario âpre, basé sur l’histoire d’Estelle Dumas et sélectionné au festival de Cannes en 2015. Cette « petite » histoire dans la « grande » Histoire, nous montre surtout qu’il peut y avoir de la lumière, même dans les heures les plus sombres de l’Humanité.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Octobre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Des bombes et des hommes © Futuropolis 2020
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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26/01/2021 | cac
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Par cac
Note: 2/5
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C'est presque à reculons que je ne mets que 2/5 car l'histoire a du potentiel et les dessins sont plutôt biens avec une colorisation à l'aquarelle. Au départ on commence un livre qui parle du conflit en ex-Yougoslavie avec une préface d'Enki Bilal pour qui c'est la terre d'origine. Cela présage d'un bel album, car j'imagine qu'il l'a lu avant d'en signer la préface et que c'est un auteur de bande dessinée reconnu qui fait référence. On suit les traces d'Isabelle qui fait ses premiers pas dans une organisation non gouvernementale dans un pays où la guerre fait rage depuis déjà plusieurs années. Elle sera chargée de la logistique autour du stock de nourriture. Donc on est dans un roman graphique et pas un récit historique même si c'est fortement inspiré de la vie de la scénariste Estelle Dumas, si j'ai bien compris. Elle explique à la fin quelques écarts entre son récit et la réalité comme certains événements survenus à des moments chronologiquement différents. A la base c'était destiné à être un scénario de film, qui ne s'est pas fait et c'est devenu une bande dessinée. Pour en revenir à Isabelle, elle est accueillie comme la bleu bite qu'elle est dans un pays où les bombes tombent parfois du ciel. C'est-à-dire qu'on ne croit pas trop à la longévité de sa vocation d'humanitaire. Un jour un convoi est autorisé à aller dans l'enclave de Gorazde et elle y prend part. A ce propos il faudra que je lise la bande dessinée du même nom de Joe Sacco un de ces jours. Une fois là-bas, on voit que les gens manquent de tout, de nourriture bien sûr mais aussi de culture avec un cinéma qui est totalement à l'arrêt. Donc Isabelle va tout faire pour résoudre ce problème. En fait je crois que le mien de problème est que je n'ai pas réussi à m'attacher à Isabelle et à tout ce qu'elle fait. Elle est jeune, c'est une femme, et elle donne tort à tout le monde car elle réussit à peu près tout - presque contre tous -, notamment la gestion d'un stock de cochon dont les bosniaques musulmans ne veulent pas ce qui se comprend, et Alerte Spoiler à la fin on projette un James Bond grâce à elle. Mais aussi côté dessin, j'étais parfois confus dans les personnages, et entre autres je relève la très bonne idée d'avoir fait deux protagonistes quasiment pareilles physiquement, rousses toutes les deux, ce qui aide bien à comprendre car je rappelle que contrairement au projet initial on n'est pas dans un film où on pourrait distinguer leurs voix au moins. Bref j'ai tourné les pages sans conviction et ce sont les quelques pages du dossier final retraçant le contexte de création de l'album qui m'ont le plus intéressé, c'est dire.

26/01/2021 (modifier)