La Ville des mauvais rêves - Urani

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)

Exercice de style façon cadavre exquis pour une aventure de type fantastique écrite à quatre mains, autant pour le scénario que pour le dessin.


David B. La BD au féminin Les Pays baltes Poisson Pilote Sfar

Urani, capitale d'un pays situé au bord de la Baltique. Depuis que le pays a adhéré à la CEE, les bas fonds d'Urani connaissent un regain d'activités - légales et illégales - et les organisations criminelles du monde entier s'en donnent à coeur joie. Dieu merci, Europe veille.. Europe a été créée par la CEE (et plus précisément par le Pr Odin) pour lutter contre le crime. C'est une super héroïne toute jaune qui se ballade à poil et vous arrache la tête comme on cueille une fleur - quand elle est en colère, sinon elle est gentille. Le Pr Odin était chargé d'en fabriquer tout un bataillon, mais l'idée lui a déplu, il s'est tiré, et maintenant, il a tout le monde aux fesses: la CIA, la maffia russe, l'Ermite (empereur du crime), Europe (pour des raisons sentimentales) et le Tigre, un sacré beau félin qui vend ses services au premier venu - "une vraie pute", d'après son employeur. Mais globalement, la CEE est mécontente : la super héroïne est bandante mais inefficace, l'Amérique rigole et tous les personnages-cles ont disparu : Europe avec l'Ermite dans un paysage russe du XIXe siècle et Odin dans l'antre souterrain de son copain le Gitan, où il rumine un sombre projet : détruire Europe et zigouiller l'Ermite...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2000
Statut histoire Série abandonnée 1 tome paru

Couverture de la série La Ville des mauvais rêves - Urani © Dargaud 2000
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)
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25/02/2003 | JBT900
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Par Ems
Note: 3/5

Un cross-over entre les univers de Sfar et David B. L'idée est excellente, le résultat est assez réussi. Ce travail à 4 mains joue la carte de l'humour, l'histoire part dans tous les sens, comme si les auteurs se mettaient volontairement des bâtons dans les roues histoire de corser l'exercice. Ils retombent sur leurs pattes mais le résultat est une BD à prendre au second voir troisième degré. Graphiquement, j'aime beaucoup, c'est fait avec beaucoup de simplicité. Ce projet ne connaitra pas de suite mais vaut clairement une lecture. C'est hautement divertissant et ça ne se prend pas au sérieux. C'est clairement pas mal mais comme je ne relirai pas cette BD et que la série est abandonnée, je déconseille l'achat.

26/07/2010 (modifier)
Par GiZeus
Note: 3/5

Avec Urani Johann Sfar et David.B mixent allègrement les thèmes de l'espionnage, de la créature qui échappe à son créateur et celui du complot. Le tout n'est pas transcendant mais reste agréable à lire. L'histoire est un peu étrange, notamment à cause du mélange des genres et du tigre. Un scientifique, ou plutôt le plus grand savant sur Terre, tente d'échapper à la pègre en se rendant totalement invisible grâce un appareil de sa conception. En parallèle, des espions occidentaux tentent également de mettre la main sur lui. Pour cela, ils usent de leur arme secrète, Europe, une créature surpuissante. Le rythme est soutenu, pas de place aux trainards. De ce fait, la lecture est dense et riche en informations. La narration est fluide parfois un peu rapide lors des phases d'action, mais c'est anecdotique. L'histoire, comme je l'ai souligné plus haut, est un patchwork plutôt réussi de différents genres. Comme le souligne Ro, l'histoire reste relativement plate et n'est pas des plus captivantes. Elle est divisée en plusieurs courts chapitres qui ne nuisent pourtant pas à la lecture. Même si les deux auteurs se partagent à tour de rôle le dessin, le résultat final est globalement homogène, sans trop de disparités. C'est donc un premier tome plutôt agréable à lire malgré une intrigue un peu limitée. J'en déconseille cependant l'achat puisque la série est inachevée et ne compte que ce premier tome. Note finale: 3.5

22/12/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Jolie collaboration de David B et Sfar : on reconnaît vraiment les styles de l'un et l'autre et ils s'imbriquent bien pour former une histoire dont l'ambiance est un cocktail de leurs deux mondes artistiques et imaginaires. Le récit est structuré en chapitres dont chacun des deux auteurs réalise le dessin à tour de rôle. Etonnamment, alors que leurs styles graphiques sont très différents, on ne sent vraiment pas d'effet de coupure entre chaque chapitre. Ils réussissent à former un ensemble visuel continu où l'on retrouve, comme une fusion, les caractéristiques et qualités de l'un et de l'autre. L'histoire, quant à elle, mélange comme savent le faire ces deux auteurs une part d'atmosphère d'Europe de l'Est, d'espionnage, d'aventure, de fantastique et d'onirisme. Le récit, cependant, malgré sa relative originalité, reste assez plat, son intrigue se bornant à ajouter des éléments et de l'action sans qu'il ne semble se former de trame globale plus complexe et plus captivante. C'est donc joli, plaisant, plein d'une agréable ambiance dépaysante, mais pas encore un indispensable à mes yeux.

21/04/2007 (modifier)
Par Piehr
Note: 2/5

Pas fameux, en effet. Sfar et David B. sont de très grands auteurs, par leur sens de la narration et par les sujets qu'ils abordent. Que ce soit dans des albums plus personnels, comme le petit monde de Golem (Sfar) ou l'Ascension du haut-mal (David B.) ou dans des séries beaucoup plus grand public (Donjon en tête), ils ont un don pour raconter les histoires et rendre le moindre fait passionnant. Mais ici, force est de constater que l'association des deux auteurs n'est pas des plus heureuses. Une sorte de cadavre exquis ? Moui, pas réellement, à mon sens. Ou alors, assez libre, un auteur ne reprenant pas vraiment l'action là où son prédecesseur l'avait laissé. Un petit plaisir perso des auteurs ? Oui, certainement. Ils se lachent dans leur deux styles dans une histoire qui doit surement beaucoup les amuser, et dans laquelle ils se permettent de sympathiques fantaisies. Mais au final, le lecteur ne sera pas transformé. Par faute de rythme, déjà. L'ensemble ne semble vraiment pas structurée, et nous fait vite décrocher. Dommage ! Mais aussi concernant le sujet lui-même : pour ma part, je ne suis pas vraiment certain de la finalité vers laquelle les auteurs souhaitent nous emmener. Peut être aurons nous plus d'éclaircissement dans un second tome.. Reste que j'aime les deux styles graphiques des auteurs. Les visages féminins de Sfar m'ont toujours envouté, que ce soit ici par le biais d'Europe, ou dans Donjon (la princesse). Mais comme le dit JBT900, cet album aurait franchement gagné à être en noir et blanc et dans un format different des classiques 46 planches.

22/07/2005 (modifier)
Par JBT900
Note: 2/5

Urani tome 1. Mais y’aura t-il une suite ? J’ai lu cette BD qui m’avait tapé dans l’œil depuis un petit moment. Sfar + David B., mon opinion avant lecture était que je ne pouvais pas vraiment me planter. Toutefois j’ai préféré attendre de lire avant d’envisager l’achat. Aujourd’hui, j’ai lu et je n’achèterai pas. L’idée de base est pourtant fort intéressante : se partager aussi équitablement que possible le scénario mais aussi le dessin (trois séries de trois planches consécutives). Et de fait, cette histoire est scindée en plusieurs chapitres alternativement signés David B. et Sfar. On est ici en terrain connu et personnellement très apprécié : la mouvance nouvelle BD qui s’éclate - entre autres - chez l’excellente collection de Dargaud « Poisson-Pilote ». L’alternance des traits différents des deux auteurs ne choque pas du tout même si on reconnaît très facilement qui a dessiné quoi et quand. Mais qu’importe, encore une fois ça passe bien. L’histoire de base n’est pas foncièrement nouvelle (la « bête » qui échappe au contrôle de son créateur c’est quand même ultra conventionnel) mais il y a de bonnes trouvailles et des idées très intéressantes. Certains personnages sont vraiment réussis, et par leur présence, ils insufflent un vent d’originalité qui fait du bien. Par contre en alternant ainsi la conduite du récit, ça part vraiment dans tous les sens sans grand souci de cohésion et on a l’impression de lire un recueil de nouvelles courtes mises en image. Là oui j’ai été déçu. Le récit est haché, irrégulier, et le très bon côtoie de très près le bien moins bon. Faux rythmes donc, et c’est d’autant plus frustrant qu’on sent un très gros potentiel là-dedans. Comme si ça ne suffisait pas, le format des 46 planches bride vraiment le développement de l’histoire et le découpage déjà un peu approximatif prend parfois des allures de réel chaos, chaque nouveau chapitre filant comme une fusée au feu d’artifice : dans tous les sens ! J’ignore si Sfar & David B. ont abandonné ou non cette série. S’ils continuent, je ne pense pas lire la suite, tant j’ai été déçu par ce découpage bridé et irrégulier, presque bâclé. Par contre, cette histoire trouverait vraiment sa place en noir et blanc (les couleurs ne sont pas vraiment de mon goût et pour tout dire je préfère David B. en N&B) sur un format plus libre : à l’Association donc ! Là alors je continuerai sûrement ma lecture.

25/02/2003 (modifier)