La Naissance de la 4 CV Renault

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

La 4 CV : Petite par la taille, grande par le destin !


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Automobiles

1939, Salon de l’Automobile de Berlin. Ferdinand Picard et Charles-Edmond Serre, deux ingénieurs de chez Renault, sont impressionnés par les véhicules allemands. Inspirés par la petite mais ingénieuse KDF Wagen – la fameuse « Coccinelle » –, ils rentrent en France avec l’idée d’un modèle similaire de voiture pour budgets modestes. Mais en seulement quelques mois, la guerre éclate, la France capitule et l’usine Renault de Boulogne-Billancourt est réquisitionnée par l’armée nazie. Pour autant, ils n’abandonnent pas leur idée. Ils sont persuadés, après la victoire inéluctable des Alliés, que la France, en pleine reconstruction, aura besoin d’une véritable voiture accessible à tous. En secret, dans des ateliers souterrains, sous le fracas des bombardements, ils se mettent à dessiner les plans et imaginer le moteur de celle qui deviendra la future 4CV... Grâce à Dugomier et Bruno Bazile (Garage de Paris), découvrez en BD l’incroyable histoire de la « quatre pattes », probablement la plus célèbre des voitures populaires françaises – première vendue à plus d’un million d’exemplaires ! (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Février 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Naissance de la 4 CV Renault © Glénat 2017
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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24/08/2020 | AlainM
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L'avatar du posteur Agecanonix

Dans cette collection Plein Gaz de chez Glénat, j'ai déja lu La Naissance de la 2CV Citroën, cet album adopte exactement le même concept, et en reprend les mêmes composants pour une autre voiture française qui deviendra après la guerre un autre symbole de la culture populaire, comme la 2 CV, je pense que Renault a visé le même objectif que Citroën dans ce domaine. Je ne vais donc pas me répéter, la narration est exactement la même que sur l'album de la 2 CV, le principe est identique, il montre l'élaboration et l'accouchement de cette 4 CV Renault en pleine Occupation, à l'insu des Allemands, chose que j'ignorais et que j'ai apprise ici, je pensais que cette auto avait été conçue juste après la guerre ; mon père a eu une 4 CV avant ma naissance, qu'il a gardée jusqu'en 1960-61, je me souviens qu'il m'en parlait souvent comme d'une petite voiture formidable, malgré un confort spartiate. Ce type de bande est donc toujours instructive, le dessin est peut-être un poil moins soigné que celui d'Olivier Wozniak sur la 2 CV, mais c'est vraiment pour chipoter, il est fluide et très plaisant, en reproduisant bien l'ambiance d'époque. On se laisse porter par ce récit bien détaillé qui plaira sans doute plus aux amateurs d'automobile, mais qui peut intéresser aussi le grand public.

09/06/2022 (modifier)
Par AlainM
Note: 4/5
L'avatar du posteur AlainM

J’ai été agréablement surpris par cette BD qui, a priori, n’avait pas grand-chose pour m’intéresser car l’automobile n’est pas mon sujet de prédilection. Et pourtant, elle n’est pas réservée qu'aux passionnés de cette petite voiture mythique qu’est la 4 CV, loin s’en faut ! On pourrait dire que les amateurs de l’Histoire récente ou même ceux qui apprécient les thrillers trouveront du plaisir à lire ce one-shot. En effet, la naissance de la 4 CV s’est faite pendant la guerre 39-45 dans la clandestinité lorsque les Allemands utilisaient l’industrie française pour leurs intérêts exclusifs. Le développement de nouveau modèle étant interdit par l’occupant, il a fallu l’opiniâtreté de quelques ingénieurs de la future régie pour initier le projet quasi à l’insu de tous. Même le patron, Louis Renault, que la guerre amènera à prendre des positions discutables pour tenter de préserver son entreprise, ne sera mis qu'épisodiquement au courant de la conduite de ce projet. Les Allemands ignoreront, en tout cas officiellement, l’existence du bureau d’études clandestin au sein de l’immense usine de Boulogne-Billancourt. Et c’est là que l’histoire devient un véritable thriller car, même si on connaît son dénouement dès le début, on vit tout au long de l’album avec les craintes et les interrogations des concepteurs de la 4 CV. Vont-ils être découverts par les Allemands ? Le prototype développé dans des conditions on ne peut plus difficiles va-t-il répondre aux attentes ? Vont-ils recevoir l’autorisation du grand patron puis des autorités françaises pour lancer la production à grande échelle ? Le service commercial va-t-il soutenir ce nouveau modèle ? Comment le public réagira-t-il ? Etc. etc. Les auteurs de la BD, par un scénario bien ficelé et un dessin agréable, nous font partager la vie et les doutes de ces quelques ingénieurs qui préparaient l’après-guerre bien avant que la guerre ne finisse. Ce n’est donc pas la fin du récit qui est intéressante ici (tout le monde sait que la 4 CV existera et sera un immense succès) mais la manière dont les héros y sont arrivés. Autre grand intérêt de la BD : son cadre historique, qui est légèrement romancé par l’ajout d’un personnage fictif, l’ingénieur Nestor Fritz, mais cela ne trahit nullement l’esprit de ce qui a dû réellement se passer.

24/08/2020 (modifier)