Michel (Le Gouëfflec)

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Lorsqu'un loser anodin devient le centre des regards et des fantasmes féminins...


Magazine Fluide Glacial

Michel se morfond dans une vie de loser, que personne ne regarde, sauf avec mépris. Et lorsque la situation change, qu'il devient un serial tombeur, la réussite, puis les emmerdes s'enchainent. Au point que Michel n'est plus du tout sûr de vouloir être ce qu'il est devenu, ou ce que les gens croient qu'il est devenu...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Mai 2018
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Michel (Le Gouëfflec) © Fluide Glacial 2018
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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06/05/2020 | Noirdésir
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cette BD n'est pas désagréable mais elle m'a laissé un peu indifférent. Ça me surprend d'ailleurs de voir qu'elle est éditée par Fluide Glacial, d'une part parce que c'est un récit en longueurs, avec une histoire qui tient vraiment en deux tomes et pas une suite de petits chapitres à même d'être publié en magazine, et d'autre part parce que l'humour n'est guère percutant. C'est donc une histoire à concept, celui d'un loser qui du jour au lendemain reçoit le don surnaturel de devenir un tombeur, un aimant à femmes, les séduisant toutes sans exception par sa seule présence. Cela ressemble beaucoup à l'idée qu'avait eu Trondheim pour l'album Célébritiz. D'ailleurs le héros s'appelait Michel lui aussi... Est-ce volontaire d'avoir choisi le même nom ? Mais la différence c'est qu'ici, le pouvoir de Michel ne fonctionne que sur les femmes et va donc lui attirer de vrais soucis avec les hommes et maris de ces fameuses femmes. Autre différence, le dessin de cette série est bien meilleur ! Yannick Grossetête offre ici des planches très agréables, avec un trait rond à la Dupuy/Berberian rehaussé par des aplats de couleurs chaudes et généreuses. Cela donne envie de lire l'album et de rester plongé dans le récit. Le scénario, pour sa part, attire la curiosité et le sourire au départ mais s'essouffle malheureusement sur la longueur. Comme je le dis plus haut, il n'est jamais vraiment drôle, juste un peu amusant. Et l'intrigue elle-même, car ce n'est pas qu'une BD d'humour, ne décolle pas réellement. Le premier tome consiste à suivre sur tout un album le héros qui raconte les heurs et bonheurs de son pouvoir et sa quête finalement pas très compliquée pour s'en débarrasser, puis le second tome présente l'une des conséquences majeures de son pouvoir en l'envoyant à Acapulco dans une mission de séduction forcée avec les tueurs d'un mafieux qui lui collent aux basques. Et les deux sont reliés par le fil rouge de sa romance naissante avec une taxi girl au fort caractère. Sympathique donc, mais sans plus. C'est un divertissement qui s'oublie un peu vite car ce n'est ni suffisamment drôle ni suffisamment intéressant pour marquer l'esprit.

09/05/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Le dessin de Yannick Grossetête n’est pas désagréable, mais j’ai plus de mal avec la colorisation – mais c’est affaire de goût, car je n’accroche pas trop à ce genre de travail à l’informatique. Pour ce qui est de l’histoire, nous suivons Michel, quadra quelconque, assez transparent dans ses relations sociales et de travail, jusqu’au moment où, d’un coup d’un seul, tout change pour lui. De type quelconque qui laisse indifférent, le voilà brusquement devenu séducteur et au centre de l’attention, en particulier des femmes, et ce de façon presque caricatural, les femmes se jetant dorénavant à ses pieds, sur ses lèvres et dans son lit ! Ce qui ne manque pas de poser problème. Seule une femme semble insensible à son charme – quoi que… Car au début, une fois la surprise passée, il en profite, jusqu’à devenir un gros con vantard et obscène, accumulant les conquêtes. Puis vient le temps des questionnements, Michel cherchant à sortir de ce costume trop beau, et à comprendre ce qui s’est passé. Et c’est là qu’il rencontre un chanteur de charme devenu loser et sans sex-appeal juste au moment où lui connaissait la trajectoire inverse. Pour des raisons différentes, chacun des deux souhaite de nouveau échanger les rôles. Comment peut-on passer de loser à tombeur, et vice versa ? Une partie de la réponse nous est donnée en fin de premier tome. Dans le second, Michel est recruté (de force), pour « séduire » la femme d’un mafieux qui souhaite vérifier la fidélité de celle-ci. Compliqué pour Michel, dont la réputation de Don Juan irrésistible n’est hélas plus justifiée… Les quiproquos s’enchainent, dans une histoire plus rythmée que dans le premier tome, avec des retournements prévisibles sur la fin, mais qui ne gâchent pas trop l’ensemble (même si cette suite n'était pas forcément nécessaire), et redonne un peu de normalité et de bonheur à Michel, qui arrête ainsi de se poser des questions sur sa virilité ou son succès auprès des femmes. De Le Gouëfflec, je n’avais lu je crois que Vilebrequin. Et, même si ce diptyque est un cran en dessous, je l’ai trouvé quand même sympathique. Une petite lecture détente sans prétention, mais pas désagréable.

06/05/2020 (modifier)