Forban

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Le portrait d'un truand réalisé par un autre truand (repenti), François Troukens.


Auteurs suisses Gangsters

Frank est convoyeur de fonds. Mais ce n'est qu'un moyen pour arriver à ses fins. Avec deux amis, il monte un casse et braque son propre fourgon. Le casse parfait. C'était sans compter la trahison d'un des membres de l'équipe, qui l'envoie en prison. Loin de le faire rentrer dans le droit chemin, Frank s'évade à la première occasion, et deviendra le bandit le plus recherché de tout l'état.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Octobre 2017
Statut histoire Série terminée 1 tome paru

Couverture de la série Forban © Le Lombard 2017
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

14/11/2019 | Mac Arthur
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

L’album se donne des airs de témoignage, ressemble à un portrait réaliste d’un braqueur endurci et finalement repenti, comme si nous lisions une adaptation de sa biographie. L’homme est un récidiviste, un braqueur qui se donne des airs de Robin des bois, qui en tout cas, du fait de l’éducation alternative et politique reçue de ses parents, accompagne ses vols de justifications libertaires. Il serait ainsi en phase avec la « reprise » préconisée par certains anarchistes de la fin du XIXème siècle. Toute la partie action – le héros sert de narrateur – est bien menée, simple et brutale. Et cet aspect conviendra aux amateurs de ce genre de récit. Mais je trouve qu’il manque à l’ensemble des à-côtés, quelque chose qui permette de davantage s’identifier aux personnages gravitant autour du personnage principal. L’évolution du braqueur au cours de son dernier passage en prison peut se comprendre. Mais le personnage comme l’intrigue m’ont laissé un peu sur ma faim. J’attendais sans doute une intrigue plus étoffée, même si l’histoire se laisse lire très facilement (et rapidement).

13/12/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Forban fait partie de ces récits policiers écrits par d’anciens voyous (à l’image de l’excellent Face au mur). L’avantage de ce genre de livre, c’est que le gars qui l’a écrit sait de quoi il parle. Et cela se ressent à la lecture. La manière dont un coup est monté, les motivations des acteurs, tout cela sonne juste. L’inconvénient, c’est que ces scénaristes ne disposent pas toujours de la maîtrise nécessaire pour nous offrir un scénario équilibré et un découpage précis. Et c’est là que le bât blesse dans le cas présent. Car si ce récit est agréable à lire, j’ai quand même le sentiment qu’il aurait pu être mieux écrit. Il y a notamment certains flash-backs qui tombent comme des cheveux dans la soupe, et un manque d’explosivité dans l’une ou l’autre séquence. Attention ! Comme je l’ai dit : cet album est agréable à lire. C’est juste qu’il ne parvient pas à franchir le palier qui sépare le bon divertissement peu marquant de l’album poignant qui vous prend aux tripes. Dernier bémol : la manière dont le scénariste dédouane un peu trop facilement son héros. Car si je suis d’accord pour dire qu’une prison n’est pas la solution idéale pour préparer une réinsertion au sein de la société, je trouve tout de même facile de rejeter la faute sur ce seul organisme (et c’est un peu le sentiment que j’ai à la fin de cet album). Si vous aimez le genre policier avec des gros accents mis sur l’authenticité du témoignage, c’est un album qui vaut la peine d’être lu. Mais dans ce genre, j’ai quand même préféré « Face au mur ».

14/11/2019 (modifier)