La Fin du Monde en trinquant

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Un récit animalier tragi-comique parfumé à la vodka !


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Animalier Russie

1774. Eminent astronome oeuvrant sous le règne de l’impératrice Catherine II de Russie, Nikita Petrovitch est un cochon irascible et peu amène. Contraint de prendre sous son aile Ivan, un chien fou aussi idiot que maladroit, Nikita fait une terrible découverte à travers son télescope : une comète de grande taille menace de percuter la Sibérie, pouvant faire des milliers de victimes… Méprisé par la cour impériale, le vieux cochon emmène avec lui le jeune chien pour un grand voyage au secours des habitants ignorants de la menace. Mais rien ne se passe comme prévu, et voici le duo kidnappé par une horde de bandits déterminés à monnayer la libération de leurs prisonniers…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Août 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Fin du Monde en trinquant © Casterman 2019
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

28/08/2019 | Mac Arthur
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Je souscris entièrement à l’avis de Mac Arthur. En effet, l’histoire est agréable à lire, avec ces personnages qui, dans la Russie du dernier tiers du XVIIIème siècle, participent d’une aventure dans laquelle sont moqués quelques petits et grands travers : en vrac, la bêtise (personnifiée, voire magnifiée par l’un des personnages principaux, le fils à maman Ivan), la fatuité, le pouvoir abusif et égoïstes des puissants (la tsarine en particulier). La narration est fluide, et le dessin est lui aussi dynamique (les personnages animaliers passent très bien dans cet univers historique). C’est une histoire amusante, qui manque sans doute de fond, mais pas d’intérêt. Les rôles et les caractères évoluent d’ailleurs vers la fin, jusqu’à la pirouette finale. Une lecture détente plutôt agréable à lire.

17/05/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Lecture agréable même si moins marquante que le précédent album de Krassinsky que j’avais lu. Il faut dire que j’avais adoré « Le Crépuscule des Idiots » et mes attentes étaient donc élevées. Côté dessin, rien à redire. On retrouve cette association de décors fins peints à l’aquarelle et de personnages caricaturaux aux visages expressifs. Ce style me plait beaucoup, certaines planches sont vraiment belles à voir tandis que le dynamisme et le caractère vivant du récit sont assurés par ces personnages. Des personnages animaliers bien croqués, faciles à identifier et suffisamment humanisés pour que l’on oublie le chien, le cochon ou le hibou qui se dresse devant nous pour surtout y voir un homme ou une femme avec son caractère très humain (et donc bien souvent idiot ou odieux ou les deux). Au niveau du récit, nous voici plongé dans la sainte Russie, à une époque où la gangrène bolchévique est isolée dans des contrées des plus arides, avec le ferme espoir pour le tsar et sa cour de voir cette plaie disparaître. Un astronome trop bavard, et juif de surcroit, se trouve missionné pour prévenir les habitants de ce village livré à lui-même de la chute prochaine d’une météorite vouée à détruire l’ensemble de ce territoire. Flanqué d’un « apprenti » maladroit et à l’intelligence aléatoire, il se retrouvera rapidement retenu en otage par ces bolchéviques voyant en ce duo une source de rançon. Le récit est bien mené, les rebondissements ne manquent pas, mais il manque à cette histoire une morale plus universelle. Ici, on reste dans l’anecdotique. Un anecdotique plaisant, avec des personnages parfois attachants, mais l’auteur ne dénonce rien (sinon la bêtise et l'hypocrisie humaine, mais ça on connait) et c’est très certainement ce qui m’a manqué pour faire passer ma note de 3/5 à 4/5. Le caractère assez convenu de la conclusion est une deuxième source de regret… même si cette fin cadre parfaitement avec l’esprit du récit. Dans l’ensemble, c’est une chouette lecture. Achat conseillé, donc, même s’il ne s’agit pas à mes yeux d’une œuvre majeure.

28/08/2019 (modifier)