Fréhel

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Biographie de la grande chanteuse populaire d'avant-guerre.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale 1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Biographies Musique Paris

Pionnière de la chanson réaliste et figure incontournable de la Belle Époque et des Années folles, Fréhel a marqué de son empreinte la scène musicale française, de Serge Gainsbourg aux Garçons Bouchers. Dans ce roman graphique, Johann G. Louis redonne vie à cette artiste entière et passionnée qui brûla sa vie, se consumant dans l’amour, la fête, l’alcool et la « coco ». Plongez avec elle dans le Paris canaille, entre scènes de music-hall et plateaux de cinéma, caf’conc’ et voyages au pays des paradis artificiels ! Et, comme Maurice Chevalier, Mistinguett et Jean Gabin, laissez-vous emporter par La Java bleue ! (Site éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Fréhel © NADA 2018
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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25/05/2019 | Noirdésir
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Par Canarde
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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La première fois que j'ai écouté une chanson de Fréhel, c'était sur une cassette, oui! C'est en 1981 que Renaud avait enregistré : "Le petit bal du samedi soir et autres chansons réalistes". Fréhel était morte le 3 février 1951, il y a aujourd'hui même 73 ans. Et probablement à l'occasion du trentenaire de sa mort, Renaud avait eu l'idée de ressortir ce répertoire qui chante des vies de parisiennes de l'entre deux guerre. Je me rends compte que je n'avais que 8 ans, mais j'ai peut-être acheté plus tard la cassette d'occasion... Bref ça m'a donné envie d'écouter l'original et quand j'ai entendu la voix de Fréhel et ces histoires de prostituées qui "[prennent] de la coco", pour "troubler [leur] cerveau", ça m'a touché. Ces vies à la merci des hommes, défendues avec force par ce timbre sans artifice, plein d'ironie et de mordant : ça m'a donné la pêche pour devenir une femme moi aussi, avec moins d'emmerdement à la clef, me semblait-il. Donc quand l’éditrice de Nada m'a "fait l'article" sur cet album, j'ai eu une petite curiosité. Bien m'en a pris, parce que j'ai retrouvé la voix et les chansons de la môme. On y voit toute sa vie dans un dessin aquarellé, joufflu et un peu délavé. Une petite fille qui est toujours à trainer dans Paris, sans surveillance, qui aime chanter et qu'on la regarde. Qui se fait embobiner par des profiteurs, qui emballe le public, qui fuit en Russie au moment de la 1ere guerre... Bref rien d'étonnant quand on a entendu ses chansons. On se rend compte qu'elle chantait sa vie, même si ce sont des hommes qui ont signé les paroles comme les musiques. Il manque quelque chose à la BD pour être vraiment chouette, mais je ne sais pas le définir : du rêve, peut-être. On a l'impression qu'elle s'est toujours laissée porter par les évènements, ses rebuffades ne duraient pas, sans doute anesthésiées par la cocaïne, dans une sorte d'abandon qui semble démenti par sa voix forte et les paroles de ses chansons qui la montrent maline et combative. La scène a du être pour elle une bouée, un rêve devenu réalité. Bref ce qui m'embête c'est qu'elle n'aie pas pu sortir de ses addictions qui comme souvent sont décuplées par les désespoirs successifs (perte d'enfant, jalousie, abandon, misère économique...) Comment raconter une histoire triste sans faire fuir les lecteurs ?

03/02/2024 (modifier)