Lettre aux Survivants

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Lettre aux Survivants est comme le noir reflet de l'An 01: l'Utopie n'a pas marché. Les années 80 sont là avec leur cynisme et leur arrogance, et elles n'annoncent rien de bon. La peur nucléaire est à son comble et Gébé choisit, pour ce Roman Dessiné, d'imaginer la vie des survivants de l'Apocalypse dans leurs abris anti-atomiques, sollicités par de soi-disant facteurs en vélo et en combinaisons anti-radioactives.


Après l'apocalypse...

Lettre aux Survivants est comme le noir reflet de l'An 01: l'Utopie n'a pas marché. Les années 80 sont là avec leur cynisme et leur arrogance, et elles n'annoncent rien de bon. La peur nucléaire est à son comble et Gébé choisit, pour ce Roman Dessiné, d'imaginer la vie des survivants de l'Apocalypse dans leurs abris anti-atomiques, sollicités par de soi-disant facteurs en vélo et en combinaisons anti-radioactives. Avec sa finesse poétique et politique, Gébé place ce sujet à mille lieux au-dessus du niveau avec lequel l'a souvent traité la BD classique ou néo-hippie. En nous donnant vraiment à ressentir cette vie d'après le désastre nucléaire, il nous fait froid dans le dos et délivre au Monde une mise en garde lucide, sans néanmoins jamais perdre sa distance et son humour.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 1982
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Lettre aux Survivants © L'Association 1982
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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12/12/2002 | Kael
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai lu la version d’origine de chez Albin Michel, qui date de 1982, et sur la couverture de laquelle était adjoint au titre la précision « Roman dessiné ». C’est dire si ce précurseur de certains « romans graphiques », comme une bonne partie de la production de Gébé, s’écarte des canons de la BD traditionnelle. Le contenu de l’album est sans doute daté, et a priori pas des plus accueillants. En effet, dès le départ, Gébé installe une ambiance post-apocalypse, introduisant une sorte d’utopie désabusée. Dix ans après L'An 01 (lui aussi réédité par L’Association, comme cet album), Gébé semble ne plus croire aux utopies qu’il y faisait vivre. Les passages purement BD sont entrecoupés de textes illustrés, voire de textes tout court, aux faux airs de tracts. Le dessin est classique pour cet auteur, simple, économisant les décors, avec un texte souvent abondant. Autant que Gébé, cet album illustre une époque, une sorte de retour des flammes soixante-huitardes. Ce n’est pas franchement optimiste, c’est clairement très noir. A découvrir à l’occasion, si vous êtes curieux de ce genre de production, et de cet auteur (atypique et intéressant). Je crains que les autres lecteurs aient du mal à accrocher. Note réelle 2,5/5.

24/04/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Je n'ai pas été attiré par la poésie philosophique qu'on retrouve dans ce one-shot. Le propos de Gébé n'est pas complètement inintéressant, mais je me suis ennuyé du début jusqu'à la fin. Il ne se passe rien de vraiment captivant et je n'ai pas tout à fait compris où Gébé voulait en venir. J'ai ma petite idée sur ça, mais je ne suis pas sur que c'était ce que Gébé voulait dire. Quant au dessin, il est chouette. Je trouve qu'il y a une certaine poésie dans ce style de dessin. Ça va très bien avec l'œuvre de Gébé.

26/07/2009 (modifier)
Par Kael
Note: 2/5

un album tres special dans sa construction. On ne sait pas où on est et où on va, on l'apprend au fur et à mesure de la lecture, sans trop de certitudes. C'est assez etrange du debut à la fin puisqu'on ne comprends pas la finalité, on ne voit pas où nous mene Gébé. L'auteur a un style bien reconnaissable dans son trait et dans son verbe. Autant j'apprecie son discours, autant j'ai du mal avec le dessin... certaines histoires racontées par le facteur sont interessante, mais globalement, c'est plutot ennuyeux et limite tiré par les cheveux. C'est dommage, l'idée etait interessante et aurait pu etre creusée d'une maniere differente. finalement, la chute est assez decevante et garde un gout d'inachevé... Il n'est pas indispensable d'avoir lu L'An 01 pour lire cet album, mais je le conseille quand meme largement pour mieux saisir l'esprit de Gébé.

12/12/2002 (modifier)