Indeh - Une histoire des guerres Apaches

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Au lendemain du massacre de sa famille, Geronimo prend la tête d’un conflit de résistance sans concession. « Une histoire des guerres apaches », par un Ethan Hawke soucieux de la vérité crue… et les somptueuses palettes graphiques de Greg Ruth !


Indiens d'amérique du nord Les Apaches

Jadis, l’apache Cochise enseignait la création de la nature, des oiseaux et des bêtes, à son fils Naiches et à son ami Goyahkla. Il expliquait que la guerre entre les oiseaux et les bêtes avait commencé, pour ne jamais s’arrêter. 17 ans plus tard, au Mexique, Goyahkla est plongé dans une affliction sans borne. Sa femme, ses enfants et sa mère viennent d’être massacrés, gratuitement. De retour au clan en compagnie d’une poignée de guerriers, il vient de retrouver leurs dépouilles décharnées. Plus aucun mot ne sort de sa bouche. Comme l’exigent les traditions, il procède dans le calme et en silence à leur inhumation sur un bûcher. Il reçoit alors une prémonition, apportée par un aigle royal : les « yeux blancs » n’auront plus que la foudre, il ne devra craindre aucun homme car nul fusil ne le tuera. A partir de ce jour, il décide de conduire la vengeance des apaches contre les mexicains. En compagnie de Cochise, il demande l’aide des Chiricahuas, dirigés par le chef Mangas ; puis des Chihennes, commandés par Victorio. Ensembles, ils mènent un raid sanglant sur un village mexicain, le jour de la fête de Saint Jérome. Goyahkla se montre particulièrement impitoyable, comme dénué de toute émotion. Il y gagnera le surnom de « Géronimo »…

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mars 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Indeh - Une histoire des guerres Apaches © Hachette 2017
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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25/08/2017 | Erik
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Par Cacal69
Note: 3/5
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C'est la passion d'Ethan Hawke pour les peuplades amérindiennes qui est à l'origine de cet album. Un album qui retrace la guerre entre les apaches et les hommes aux "yeux blancs", mais du point de vue des amérindiens, ceux de Cochise, Mangas et Géronimo pour ne citer que les plus connus. Cet album raconte l'extermination d'un peuple fier, la fin d'un mode de vie, les réserves les attendent. Un récit qui retrace cette guerre jusqu'à la mort de Cochise et qui les conduira de indah (le peuple des vivants) à indeh (le peuple des morts). Un génocide avec toutes ses horreurs. Un récit richement documenté qui fait comprendre les tenants et les aboutissants de cette guerre. Qui sont réellement les sauvages ? Un magnifique dessin en noir et blanc, au trait fin et détaillé avec des passages où les personnages sont esquissés comme pour mieux voir l'effacement d'un peuple. Une lecture recommandable. Note réelle : 3,5.

03/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Longtemps, le génocide dont ont été victimes les tribus amérindiennes a été nié, enseveli sous la propagande hollywoodienne au XXème siècle, après l’avoir été par la presse et les politiciens et autres militaires en mal d’exploits faciles au siècle précédent. Cet album a le mérite de rappeler les faits, qui sont aussi têtus qu’horribles, et surtout de le faire du point de vue apache, ce qui n’est pas courant. Alors, autour des figures connues des différents groupes (Cochise, Geronimo, Mangas Coloradas), nous suivons la rapide extermination de ce peuple, avec généralement un fil conducteur : la rapacité des « Blancs », et leur mauvaise foi. Le racisme, la soif de l’or ou de gloire, etc, et plus généralement la confrontation entre deux façons trop différentes de penser la terre, la propriété, de penser tout court, et l’écart immense des capacités militaires de chacun amènent l’inéluctable fin de ces groupes qui ne sont pourtant pas des enfants de cœur (rien de manichéen ici). C’est un récit triste (je connais bien le sujet, mais je ne peux m’empêcher de le « redécouvrir » avec douleur). C’est un récit triste, mais aussi traité avec beaucoup d’égard, d’une réelle beauté. En effet, le dessin, jouant sur des tons de cendres parfaitement adaptés à ce brasier qui s’éteint, est superbe (très bon techniquement en plus). On a l’impression de traverser un rêve/cauchemar, et de ne jamais sortir du brouillard. A noter que le livre s’arrête au moment de la reddition, de l’arrêt des « combats », et que l’ethnocide va se poursuivre, les réserves mouroirs s’accompagnant de la « rééducation » des enfants apaches dans des « écoles ». En tout cas, ceux que le sujet (relations entre Apaches et Blancs, histoire des guerres les opposant) intéresse et qui maitrisent la langue anglaise trouveront en fin de volume une imposante bibliographie.

28/05/2021 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
L'avatar du posteur herve

Je dois dire que j'ai beaucoup apprécié ce pavé de près de 235 pages sur une partie de l'histoire des guerres indiennes. Le scénario d'Ethan Hawke (que je ne connaissais pas) repose sur l'histoire de Cochise et de Géronimo. Cela m'a rappelé les souvenirs que j'avais de "L'histoire du Far West en bande dessinée" (Larousse), mais ici on se place du côté des indiens. Mais ce qui ressort de cette bande dessinée, c'est le dessin de Greg Ruth, un dessin remarquable(en noir et blanc), même dans les scènes violentes ou cruelles (ah! la trahison de Mangas), assez nombreuses. Malgré son épaisseur, ce livre se lit rapidement.

27/11/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

C'est un peu étrange de retrouver une bd signée par l'acteur américain Ethan Hawke que j'avais pu apprécier dans des films comme Bienvenue à Gattaca ou Les Survivants par exemple. Il nous raconte la véritable histoire des guerres apaches avec de grands chefs peaux-rouges tel que Cochise ou Géronimo qui furent acculés à la violence avec les yeux clairs. Ce que j'ai lu n'est pas nouveau, pour avoir exploré à maintes reprises des biographies consacrées à Géronimo. On a droit à une autre variation, toujours aussi violente mais qui au fond revient à regretter le terrible massacre de ces populations au nom de terres et surtout de richesses. C'est bien de réhabiliter la mémoire de cet opposant indien mais j'ai l'impression d'assister toujours au même concert. Ceci dit, c'est très bien dessiné. Bon à savoir : Indeh signifie le peuple des morts dans le dialecte apache. On pourra regretter quelques envolées lyriques et un rapprochement avec la religion divine un peu mal venu. Mais bon, la mission de rendre justice à ce peuple bafoué est accomplie.

25/08/2017 (modifier)