Anna Politkovskaïa - Journaliste dissidente

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Les derniers jours de la célèbre journaliste dissidente russe...


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Dénonçant la corruption et les violations des libertés publiques, Anna Politkovskaïa s'attire les foudres du régime. Ses révélations sur le conflit en Tchétchénie lui seront fatales. Le 7 octobre 2006, elle est assassinée dans l'ascenseur de son immeuble à Moscou. L'onde de choc de sa disparition est mondiale. Journaliste courageuse et femme déterminée, elle fut et reste la voix de la Russie qui résiste. (texte : Steinkis)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 31 Août 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Anna Politkovskaïa - Journaliste dissidente © Steinkis 2016
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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14/09/2016 | Spooky
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Par Cacal69
Note: 3/5
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Le 7 octobre 2006, l'assassinat d'Anna Politkovskaïa. Le 16 février 2024, la mort plus que suspecte d'Alexeï Navalny. Rien ne change dans la Russie de Poutine, il ne fait pas bon de critiquer le régime en place, la mort frappera à un moment ou un autre. Cette BD commence en 1999 avec la deuxième guerre tchétchène, puis bascule en 2002 et la prise d'otages au théâtre de la Doubrovka et enfin direction Beslan en Ossétie du nord pour la prise d'otages de plus de mille personnes, dont une majorité d'enfants. Des événements qui seront couverts pour le journal Novaïa Gazeta par Anna Politkovskaïa et à chaque fois la même question : à qui profite le crime ? Et toujours la même réponse : Poutine, le nouveau tsar de Russie. La BD est instructive, mais je lui reproche un manque de liant entre les différentes périodes, de ne pas assez s'attarder sur la personnalité de cette courageuse femme et d'être trop vite lue. Mais un album qui à le mérite de rappeler l'épée de damoclès qui plane au dessus de chaque tête des journalistes d'investigations en Russie. Six autres journalistes ou collaborateurs de Novaïa Gazeta ont été tués entre 2000 et 2009, dont Natalia Estemirova, 50 ans, qui avait remplacé Anna Politkovskaïa au sein du journal ou encore Anastassia Babourova en 2009. Comme trop souvent dans la BD documentaire, un dessin qui ne m'enthousiasme pas. Un noir et blanc efficace, qui va à l'essentiel et qui fait le boulot. Sans plus. Pour ne pas oublier.

03/03/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
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Ce genre d'ouvrage est salutaire à plus d'un titre. Vous aimez Poutine ? Ce grand homme, si gentil et charmant, conspué par un méchant occident qui ne rêve que de voir l'URSS … pardon, la Russie bruler et mourir ? Bon, la blague marche moins bien depuis que Poutine a marché lui sur l'Ukraine, mais le personnage jouissait il y a encore deux ans d'une certaine aura de sympathie même en France. On se rappellera que des présidents sont allés lui serrer la main et l'appeler leur "ami". Anna Politkovskaïa est journaliste, mais plus que tout, elle est journaliste indépendante du pouvoir russe et raconte les mensonges d'Etat, les crimes de guerre et la réalité des massacres. Pour ses investigations sur le conflit Tchétchènes, pour ses recherches sur les attentats menés en Russie, elle sera assassinée dans son hall d'immeuble le jour de l'anniversaire de Poutine. "La folle de Moscou" a fini d'emmerder le monde, dirait on ! Quelle hypocrisie de la part du gouvernement russe qui se vante de défendre une démocratie attaqué par l'occident ... Poutine est un monstre, j'en suis persuadé, et ce livre nous présente le parcours "ordinaire" de ces journalistes russes qui risquent leur vie pour simplement informer, faire correctement leur travail en dénonçant la guerre absurde, la boucherie, les mensonges d'état. La partie BD est très courte mais suffisante. Le moment où l'on se rend compte qu'elle va y rester, que sa vie sera brève et déjà terminée, le tout sous des puissants qui trinquent en célébrant sa mort, c'est ignoble. Mais cette partie BD est complétée par les discours des auteurs derrière qui ajoutent encore à l'ensemble. Il est facile de critiquer Poutine et son régime, d'autant plus depuis la reprise de la guerre en Europe, mais il est facile aussi d'oublier que d'autres pays peuvent subir la même chose. Que dire de l'Italie, où les attentats furent légions et en partie organisés par les services secrets italiens, ou au moins avec leurs complicités ? A ce niveau là, le pays n'a rien à envier à la Russie. Et combien de journalistes ont pu mourir pour leur métier, même en France ? Rappelons nous que la liberté d'informations se fait au prix de certaines vies, de journalistes qui peuvent en mourir. Anna Politivskaïa est une des centaines de femmes et d'hommes qui sont morts en Russie depuis la fin de l'URSS, simplement pour avoir écrit des articles. Elle reste un rappel vivant de ce que nous devons préserver. Aucun pouvoir autoritaire ne supporte l'expression libre.

05/09/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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Après deux documentaires et différents ouvrages, le scénariste Francesco Matteuzzi décide de parler d'une figure du journalisme international, la Russe Anna PolitkovskaÏa, qui travaillait pour un journal qui ne se considérait pas comme étaint d'opposition, mais plutôt du parti de la vérité, laquelle ne fait pas bon ménage avec la Russie de Poutine. L'album ne s'intéresse qu'à quelques tranches de vie et de carrière d'Anna, qui montrent à quel point elle "gênait" : les affaires de Doubrovka, de Beslan... Les deux tentatives de meurtre sur sa personne, jusqu'à son assassinat dans des circonstances qui ne seront sans doute jamais élucidées... Ce livre-hommage est plutôt rondement mené, très efficace pour montrer ce que pouvait être la vie de la journaliste. En bonus, un tableau retraçant sa vie, ainsi que plusieurs témoignages de personnes l'ayant rencontrée. C'est plutôt très éclairant sur la situation sociale et politique de la Russie d'aujourd'hui, même si la journaliste a été abattue il y a déjà 10 ans...

14/09/2016 (modifier)