Guimauve

2.5 Je connais Blanquet depuis que j'ai lu ses participations dans Coin Coin lorsque j'étais jeune, mais c'est la première fois que je lis un album de lui. Je précise que j'ai lu la version de 2017 qui reprend aussi d'autres travaux de la même époque. Je ne pense pas avoir commencé avec le bon album pour découvrir l'oeuvre de cet auteur vu qu'il s'agit d'histoires courtes de la période où Blanquet était encore plus underground qu'aujourd'hui. Ce sont donc des histoires de jeunesse et j'imagine qu'il fera mieux par la suite avec des histoires plus longues et plus abouties. Ça sent l'underground à plein nez: ça parle de sexualité, de trucs crados et il n'y a pas de tabous. J'ai parfois eu de la difficulté à comprendre ce que voulait exprimer l'auteur et s'il y avait quelque chose de pertinent à dire ou qu'il avait juste envie de faire n'importe quoi pour son propre plaisir. C'est parfois glauque par moment. Blanquet a un dessin particulier personnel et je ne sais pas si j'aime ou non. Coté scénario, ça se laisse lire, mais il n'y a rien qui ne m'a semblé mémorable et il faut dire que je ne suis pas un grand amateur du type d'histoires présentes dans ce recueil. En gros, un truc à lire si on est fan de l'auteur.

01/11/2019 (modifier)

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Ce livre peu épais (36 pages) est la première publication de Stéphane Blanquet chez Cornélius, et regroupe six histoires (dont certaines avaient auparavant été publiées dans Chacal Puant et Jade), avec un dessin en ouverture (au titre d’ailleurs de provocation, ou d’exaltation d’un humour noir, étant donné le contenu de ce dessin et de l’album lui-même, puisqu’il affirme que « tout est merveilleux » !). Si la couverture est sérigraphiée et donc en couleur, les histoires (plus ou moins longues) sont, elles, en Noir et Blanc. On y retrouve déjà le cœur de l’œuvre de Blanquet, c’est-à-dire des personnages au corps difforme, aux pulsions sexuelles exacerbées, et une noirceur omniprésente (noirceur non dénuée d’humour, mais d’un humour à la fois grinçant et comme en retrait). Un dessin expressionniste donc, illustrant fantasmes et cauchemars sans s’encombrer de détails et de décors, on a les yeux fixés sur les personnages et leurs rictus… Ces petites histoires, à la narration parfois encore malhabile – on est là encore dans un univers de fanzine, laissent pourtant percer le talent de Blanquet, auquel seront sensibles ceux qui prendront la peine de « se coltiner » à cet univers dérangeant et original. Blanquet fera ensuite de nombreux ouvrages percutants, d’une beauté souvent terribles, que je vous encourage à découvrir. A noter que ce Guimauve est affublé d’un « numéro 1 », mais que le second tome apparemment pressenti n’est jamais sorti. Il faut dire que dès l’année suivante Blanquet va commencer à publier chez Cornélius des albums originaux avec des histoires plus longues et élaborées, et que son talent sortira du relatif confinement de l’underground (même si ses œuvres complètes ne sont pas prêtes d’être publiées chez Soleil !).

28/10/2015 (modifier)

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