Un homme de joie

Note: 3.56/5
(3.56/5 pour 9 avis)

Histoire d'un émigré à New-York dans les années 30.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Bâtiments et architectures Immigrants Les meilleures séries terminées en 2016 Les prix lecteurs BDTheque 2015 New York

New York, début du XXe siècle, à l’heure de la construction des premiers gratte-ciel. Le nouveau monde. L’espoir pour de nombreux immigrants qui débarquent à Ellis Island, dernier rempart avant le rêve américain. Sacha, jeune émigré d’Europe de l’Est rejoint son cousin Pavlo avec l’espoir de réussir dans ce monde effervescent, mais c’est sans compter sur la femme de son cousin qui le trouvera vite encombrant… Il trouve refuge dans l’appartement qu’une vieille excentrique a légué à sa mort… à ses chiens. À la recherche d’un travail qui rime alors avec syndicat et mafia… la tâche s’avère complexe, voire sans espoir. C’est sans compter sur l’arrivée inopinée de Tonio…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Avril 2015
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Un homme de joie © Casterman 2015
Les notes
Note: 3.56/5
(3.56/5 pour 9 avis)
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06/04/2015 | jurin
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Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

« Un homme de joie »… Drôle de titre pour un personnage principal dont on ne le voit pas tant rigoler que ça et faire marrer les autres… Enfin, bref, sérieusement, si on s’intéresse un peu sur les expressions françaises, on comprend quand même où les auteurs veulent en venir en concoctant ce récit… David François (dessinateur) et Régis Hautière (scénariste) nous proposent une histoire qui se passe au début du XXième siècle et plus précisément à New-York où un jeune ukrainien y débarque pour « vivre », et oui, rien que pour « vivre » au regard des atrocités pratiquées par les russes dans son pays natal à cette époque… et à partir de là, les auteurs nous font voyager dans l’Amérique de l’Oncle Sam, celle qui faisait rêver les plus pauvres, celle qui promettait à tous réussites, celle aussi qui laissait à la rue les plus faibles… C’est cette atmosphère particulière qui m’a fait aimer ce récit, on y découvre une ville tentaculaire, sans cesse en mouvement où grouille des clochards, des milliers et des milliers d’immigrés qui cherchent un boulot, des clans mafieux et toute la pègre qui se répand sans crier gare sur « big apple », la prohibition, la prostitution dans les beaux quartiers… Tout cela est réuni dans cette mini-série (2 tomes) grâce au bon coup de patte de David François qui possède un style atypique, vivant, à mi-chemin entre la caricature et le réalisme, qui sied à merveille à cette histoire. Mention spéciale aux perspectives employées par David François qui nous font ressentir le vertige, l’immensité de ces constructions de la ville de New-York, la folie de ces hommes qui côtoient les hauteurs pour une bouchée de pains… C’est quand même incroyable la somme de travail qu’il a fallu au dessinateur pour nous retranscrire tout cela ! Je pense que vous l’aurez compris, c’est vraiment cette atmosphère qui m’a fait adhérer à cette bande dessinée parce que, pour le reste, comme je ne suis pas un amateur de polar, l’histoire m’a laissé un peu indifférent surtout dans le deuxième tome qui se montre plus violent dans son traitement que dans le premier tome qui était une sorte de mise en situation. Une bonne découverte finalement car j’ai adoré l’ambiance de ce New-York de la prohibition et du nouveau-monde, un peu moins pour le scénario parce que le polar n’est pas mon genre préféré.

24/09/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

On a là un roman graphique qui flirte avec le polar noir, autour d'un héros, Sacha, assez quelconque, un type ordinaire fraichement immigré d'Europe de l'Est dans le New-York du début des années 1930, et qui se retrouve par hasard mêlé aux milieux mafieux. Le rythme est assez nonchalant, Hautière prend le temps d'installer une ambiance et un décor, plus que de développer la personnalité de Sacha. Mais l'histoire se laisse lire avec plaisir. Comme Sacha, le lecteur est embarqué dans l'intrigue, sans pouvoir échapper à la fin, noire à souhait, illustration d'un destin auquel on n'échappe pas (en particulier pour ce qui est de son histoire d'amour plutôt atypique). J'aurais peut-être arrondi à trois étoiles pour l'histoire elle-même, qui n'est finalement pas hyper originale. Mais je suis plus généreux, grâce au dessin de David François, au trait semi caricatural, que j'ai bien aimé. En particulier, j'ai vraiment apprécié les contours parfois flous, certaines parties comme "fondues" (décors, certains mouvements), le tout contribuant à cette ambiance attractive (et la colorisation plutôt sombre est raccord et colle parfaitement à cette ambiance moite, noire, d'une ville où tout est possible, mais où la misère domine quand même). Un diptyque divertissant et recommandable. Note réelle 3,5/5.

29/07/2020 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
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J'ai découvert cette Bd uniquement par le site de BDthèque, et je me suis lancé dedans sans avoir la moindre idée de ce que ce serait. J'ai confiance dans les aviseurs du site, et encore une fois j'ai eu la preuve que cette confiance est très bien placée ! La BD m'a très vite attiré par son dessin qui plonge vite dans l'ambiance, ainsi que par son ton à mi-chemin entre le roman noir et le polar mafieux. L'ensemble est bien fichu, prenant le temps de développer le propos de l'immigré qui tente de s'en sortir. Le ton volontairement lent permet de développer un crescendo qui ira jusqu'au final où tout se jouera. Les personnages sont très intéressants, présentant plusieurs aspects de l'Amérique qui se développe en ces années là. Entre les combats ouvriers, les mafieux et les monstres de foire, l'histoire nous livre une belle représentation de cette époque par ses idéaux et sa réalité : ce que l'on veut n'arrive pas toujours et ce qui peut sembler beau parce que source de toute possibilité peut aussi signifier de mauvaises choses. Le dessin accompagne très bien cette ambiance sombre et progressivement violente, avec ses ambiances nocturnes et ses représentations de l'époque. J'ai adoré la façon dont il crée une ambiance magnifique, qui transporte de la première à la dernière page. Une réussite ! J'ai découvert cette BD par hasard, et je ne regrette vraiment pas ma lecture. C'est divertissant, bien fichu et diablement surprenant. Je recommande !

22/11/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Je connaissais les femmes de joie mais pas les hommes. En même temps, il ne faut plus faire de discrimination alors pourquoi pas ? Cela va rester de toute façon très soft. Cela n’aura pas forcément la signification qu’on pourrait prêter au premier degré. Il y a des joies qui peuvent cacher des peines. J’ai été attiré incontestablement par cette couverture. J’avoue avoir beaucoup d’admiration pour les Américains car ils ont bâti des gratte-ciels très hauts au beau milieu des années 20 et 30. On constate que près d’un siècle plus tard, ils ont été suivis par la plupart des pays émergents. Ces précurseurs ont beaucoup apporté au monde. Certes, il y a la misère qui est évoquée mais si on se retrousse les manches, on peut y échapper. C’est d’ailleurs ce qui va arriver à notre héros Sasha qui n’aura pas la peur des hauteurs et qui saura s’adapter à son nouvel environnement. Le parfait bon émigrant ! J’ai bien aimé la construction de ce premier tome qui prend le temps d’installer le décor et ses personnages. On sent toute l’ambiance américaine de la période de la prohibition et des mafieux. La narration est parfaitement bien maîtrisée. Le dessin est superbe car les couleurs sont bien dosées pour nous rendre une ambiance graphique des plus plaisantes. C’est un très bon début de diptyque. Le second tome sera celui de la désillusion pour notre héros qui s'est mis au service d'un mafieux tout en tombant amoureux des soeurs Magdalena. On plonge avec lui dans un milieu où la prohibition, le chantage et la prostitution font bon ménage. On découvre également les dessous d'une Amérique pas aussi puritaine que cela. Graphiquement, c'est toujours aussi abouti. Certes, cela ne va pas se terminer dans la joie et la bonne humeur mais il fallait s'y attendre. Le prix à payer sera plutôt élevé. J'en retiendrais une oeuvre remarquable où la qualité est bien au rendez-vous. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5

22/12/2015 (MAJ le 19/07/2019) (modifier)
Par pol
Note: 4/5
L'avatar du posteur pol

Il y a comme ça des albums qui vous prennent et qui ne vous lâchent plus sans qu'on puisse vraiment l'expliquer. Un homme de joie est un peu de cette catégorie parce qu'en fin de compte l'histoire n'est pas spécialement originale, mais la narration, le dessin et l'ambiance font qu'on ne repose ce premier tome qu'une fois les 56 planches avalées. L'histoire est celle de Sacha, un immigré ukrainien qui débarque aux USA dans les années 30 avec 50 dollars en poche. Avec lui on se balade dans New-York, et on avance au gré de ses rencontres. On découvre les chantiers de construction d'immenses grattes ciels, ce qui, au passage, nous offre des perspectives et des vues plongeantes magnifiques sur la ville. Son quotidien est secoué par un mafieux avec qui il va arpenter la ville entre prostitution et prohibition. Cette rencontre met en avant une tout autre facette de la vie New-Yorkaise. Moins lumineuse mais tout aussi prenante. Car si ce sujet n'a pas l'air novateur, c'est tout sauf un problème tant l'ambiance nous berce. Au final on se laisse agréablement happer par ce récit. Tome 2 Le tome 2 est toujours bien plaisant, même si j'ai l'impression que certains détails qui faisaient le charme du tome 1 ne se retrouvent pas dans ce second volet. Tout d'abord il n'y a plus vraiment la découverte de la ville vue de haut. Dans le même ordre d'idée il n'y a plus le coté rêveur de ce jeune immigré qui parcourt New York à la recherche d'une vie meilleure. Cet espoir est remplacé par un coté polar plus marqué. On prend de plein fouet les impacts des rencontres avec les gens peu recommandables qu'il fait dans le tome 1. Ca fonctionne pas mal en fin de compte, même si ça m'a surpris. J'aime les polars donc au final j'ai apprécié ce diptyque, même si je ne m'attendais pas forcément à ce que l'histoire prenne un tel virage "polar noir".

26/04/2015 (MAJ le 20/07/2016) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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Je serais moins enthousiaste que la plupart des avis bien que j'aie bien aimé le premier tome. J'aime bien le dessin que je trouve dynamique et fluide et j'adore les couleurs que je trouve agréables a l'oeil. Le scénario n'est pas très original (c'est l'histoire d'un immigrant qui fait des petits jobs qui va ensuite jouer le rôle du type un peu naïf qui fait des petits boulots pour un gang après avoir sauvé un criminel par hasard), mais c'est assez bien fait pour que je trouve le tout assez intéressant pour que j'ai envie de connaitre la suite et puis il faut dire que je trouve le personnage principal est attachant. Bref, j'ai passé un bon moment de détendre, mais je n'irais pas jusqu'à dire que c'est une oeuvre exceptionnelle.

14/03/2016 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Je ne serai peut-être pas aussi flatteur que mes illustres devanciers, mais c'est vrai que ce premier album est plutôt enthousiasmant. En premier lieu de par son graphisme. je n'en suis pas spécialement fan, mais il y dans la façon dont David François traite ses silhouettes quelque chose d'assez fascinant, de troublant. Ce côté coulant, fluide, est troublant. Et à côté de cela, une grande maîtrise de l'encrage sur les visages très expressifs des personnages, qui donne un plaisir tout particulier à la lecture. Mais cette ambiance étrange est renforcée par la dernière séquence, dont je ne dirai pas grand-chose, si ce n'est que j'ai dû m'y reprendre à deux fois pour comprendre que je voyais bien ce que je voyais sur la dernière case. Bravo donc aux deux auteurs pour ce nouveau premier tome intrigant et prometteur. Je suis impatient de lire la suite.

07/12/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
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Il est parfois de ces BD qui sans que l'on sache trop pourquoi vous embarque, vous happe dés la première case et l'on se dit un peu fébrile, cela va t' il continuer jusqu'au bout? En cause un dessin qui instaure d'emblée une atmosphère particulière grâce à des planches déstructurées qui s'ouvrent sur de perspectives sur la ville de New York en pleine construction qui sont proprement hallucinantes. Nous sommes comme Sacha en haut des buildings, observant le ville à ses pieds et les acrobaties de Lafayette. Les couleurs ne sont pas en reste, dans des tons sépias elles donnent la juste connotation qui nous replongent au temps de la prohibition. Le style est réaliste avec de magnifiques architectures, les visages des personnages sont un poil déformés ce qui à mon sens leur donne encore plus d'humanité. Et puis il y a l'histoire de cet émigré Ukrainien qui découvre la ville et loge dans un vieil immeuble qui m'a fait penser à celui du marionnettiste dans "Blade Runner". Entre sa recherche d'un travail , son intégration dans une Mafia qui ne dit pas son nom pour faire de petits boulots, son amour naissant pour une prostituée mystérieuse, la ville dévoile des aspects à mille lieues de l’hagiographie habituelle mais qui tous sonnent justes. Le premier tome de ce diptyque est plus que prometteur, il vous emporte et j'attends la suite avec une impatience raisonnée

27/09/2015 (modifier)
Par jurin
Note: 4/5

Le scénario du premier tome est assez classique et pourtant j’ai été happé par ce récit, sûrement pas par l’acteur principal que je trouve pour l’instant un peu fade mais c’est l’ambiance, l’atmosphère bien rendue des années 30 qui fait la force de ce premier épisode. Le récit se déroule dans les années qui suivent le crash boursier ; Sacha, réfugié ukrainien, tente sa chance à New-York. L’accueil de la famille n’est pas des plus chaleureux, mais courageux et volontaire il se débrouille pas mal en vivant de petits boulots ; mais Tonio, petite frappe, fait irruption dans sa vie. Le dessin est le point fort de cette première partie, un dessin atypique de grande qualité qui capte le lecteur ; la colorisation, même si elle semble informatisée n'est pas en reste, New-York comme si vous y étiez ! Le premier tome de ce diptyque est prometteur, une histoire solide et prenante dessinée par le très prometteur David François.

06/04/2015 (modifier)