Southern Bastards

Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)

Will Eisner Award 2016 : Best Continuing Series De retour à Craw County, Earl Tubb n'a qu'une chose en tête : vider la maison du vieil oncle Buhl et repartir au plus vite de cette petite ville d'Alabama qu'il a quittée voilà 40 ans. Il suffira d'une altercation avec quelques locaux au diner du coin pour transformer ce séjour en descente aux enfers. Un enfer taillé sur mesure par Euless Boss, coach de l'équipe de football local et ennemi juré de feu le shérif Tubb, paternel d'Earl.


Image Comics Séries hélas abandonnées Will Eisner Awards [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA

De retour à Craw County, Earl Tubb n'a qu'une chose en tête : vider la maison du vieil oncle Buhl et repartir au plus vite de cette petite ville d'Alabama qu'il a quittée voilà 40 ans. Il suffira d'une altercation avec quelques locaux au diner du coin pour transformer ce séjour en descente aux enfers. Un enfer taillé sur mesure par Euless Boss, coach de l'équipe de football local et ennemi juré de feu le shérif Tubb, paternel d'Earl.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Mars 2015
Statut histoire Série abandonnée (situation personnelle compliquée pour Jason Latour) 4 tomes parus

Couverture de la série Southern Bastards © Urban Comics 2015
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)
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23/03/2015 | Jetjet
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Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Chez Mignola, seule la couleur rouge est utilisée pour représenter Hellboy, le « diable ». Chez Latour et Aaron c’est exactement l’inverse pour décrire le monde poisseux et sordide de ce petit bled d’Alabam, le rouge dépeint tout l’environnement. Ce bled est donc le mal absolu, typiquement le genre de petite bourgade tenue de main de chef par un « baron » local et où on n’apprécie guère les étrangers. Earl Tubb en est un à présent. Ce sexagénaire à la stature robuste a tout fait, même la guerre du Vietnam pour sortir de l’emprise de son père, héros local et shérif réputé pour avoir botté le cul à la faune locale à l’aide d’un gourdin. Mais Earl revient ici par dépit, pour vider et mettre en vente la baraque isolée de son oncle et régler ses comptes sur la tombe de son père. Mais tout a changé, tout est régi par un mystérieux « Boss » et Earl Tubb va enfin revivre en reprenant les armes et mener la justice, gourdin au poing, envers et contre tous. Poussez-vous de là, ça va saigner et les os vont se briser… Après le feuilleton « Scalped » déjà sans concessions et sur un thème similaire, Jason Aaron reprend les bribes d’une nouvelle histoire similaire en s’octroyant les talents de Jason Latour. Son trait gras et dynamique, Latour le met au service d’une histoire certes convenue mais haute en couleurs et en action. L’ensemble peut paraître linéaire et sans fioritures mais Aaron se permet de disséminer ici et là des éléments qui seront surement développés dans les arcs à venir car Southern Bastards possède tous les attraits d’une bombe à retardement et ça va faire très mal ! Entre les flashbacks et certains personnages mystérieux, ce comics s’avale d’un trait sans temps morts. Les méchants semblent être très méchants et on s’offre une bonne tranche de plaisir coupable tout ce qu’il y a de plus jouissif. Me rappelant à la fois la série Banshee ou le fameux arc « Salvation » de Preacher officiant dans une petite ville à jouer les redresseurs de tort contre un industriel mafieux de la viande, l’environnement est juste parfait avec ce qu’il faut d’histoire et d’action dans un environnement anxyogène. Rien de bien original me direz-vous mais suffisamment de tensions et de plaisir sans prise de tête pour avoir envie d’en lire davantage sans tenir compte du cliffhanger final qui va relancer la donne ! Décidément ce Jason Aaron est très fort et n’a pas son pareil entre deux histoires Marvel pour raconter un western moderne violent faisant appel à nos plus bas instincts. Vite la suite, vraiment !

23/03/2015 (modifier)