La Nuit des morts-vivants

Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)

Créateur du mythe du zombie moderne, le cultissime film La nuit des morts vivants est ici remis au goût du jour par Istin et Bonetti dans une adaptation rythmée à grand spectacle, qui n’oublie pas d’explorer en profondeur la psychologie des personnages. Tremblez, mortels !


Auteurs italiens Survival Zombies

Le jour d’Halloween, Lizbeth quitte son mari et ses deux enfants pour accompagner son frère, Leland, à la sacro-sainte visite de la tombe où sont enterrés leurs parents adoptifs. Mais à peine arrivent-ils au cimetière qu'ils se font attaquer par un groupe de morts vivants ! Après une longue course-poursuite, Lizbeth et Leland trouvent refuge dans un hôtel sordide qui va se révéler être le seul rempart contre une horde de zombies avides de chair fraiche. Car l’épidémie s’est généralisée et plusieurs grandes villes sont déjà dévastées. Pas sûr que Lizbeth arrive à retrouver son mari et ses enfants en vie...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Septembre 2014
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Nuit des morts-vivants © Vents d'Ouest 2014
Les notes
Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)
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01/09/2014 | pol
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Par Jetjet
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Des deux auteurs pourtant connus je ne connaissais aucune des œuvres réalisées auparavant. Si le nom de Jean-Luc Istin ne m’est pas étranger, j’avoue ne pas être un trop grand spécialiste des œuvres d’héroic fantasy et encore moins de ses scénarios. Quant à Elia Bonetti, je ne connais rien. :( Par contre, en grand fan de la sous culture zombie et ce depuis près de 30 ans et bien avant le renouveau actuel, ce bon classique de George Romero, La nuit des morts-vivants, qui a défini les bases de ce sous genre (huis-clos, paranoïa, message politique et horreur pure et dure), il était bien probable que ce bouquin finisse par tomber entre mes mains, attiré par la curiosité d’une relecture contemporaine de ce classique et la promesse d’un récit en 3 tomes. Et là je dois confesser être agréablement surpris et à plus d’un titre. Gommons de suite les aspects négatifs, alors oui le format à l’école franco-belge est surprenant. Oui s’attaquer à un récit aussi connu et qui a connu nombre de remakes audacieux (celui de Tom Savini en 1990 est somptueux alors que tous les autres sont incroyablement ratés) est assez culotté et je ne suis pas un fan absolu du trait rigide et appliqué de Bonetti. En contrepoint, Jean-Luc Istin a su éviter les pièges du remake prétentieux et inutile en y apportant toute son expérience et ses souvenirs et en ne gardant que les grandes lignes du récit d’origine de façon assez subtile. Rappelons que le film narre l’escapade d’un frère et de sa sœur partis rendre visite sur la tombe de leurs parents comme d’accoutumée une fois par an avant d’être attaqués par un mort vivant. Seule survivante de cette confrontation, la jeune fille se réfugie dans une maison perdue au milieu de la campagne avec d’autres fugitifs inconnus afin d’y survivre contre les assaillants devenus au fur et à mesure de la nuit bien plus nombreux. Jean-Luc Istin garde la trame du frère et de la sœur dans le cimetière, remplace la bicoque par un gigantesque hôtel rappelant l’Overlook Hotel de Shining et multiplie clins d’oeils (dont un évident à 28 jours plus tard dès l’introduction) et scènes d’exposition musclées. Il en profite pour modifier les prénoms, changer la destinée des personnages, complexifier leur background et appaire un tout nouvel habillage pour en sortir une œuvre complètement inédite. Cet improbable gloubi-boulga aurait pu être indigeste mais relève l’intérêt du lecteur blasé que je suis par des scènes d’action assez vives et un très joli sens du découpage par vignettes donnant un cachet cinématographique des plus nerveux tout en rendant l’ensemble extrêmement aisé à suivre. On peut rapprocher cette adaptation du travail de Péru et Cholet sur leur « Zombies » davantage d’un Walking Dead sans que le présent récit empiète à la fois sur cette œuvre voisine ni sur le film dont on s’inspire. L’exploration de l’hôtel dans le derniers tiers de ce premier tome a su recréer le stress des premières parties de Resident Evil dans son manoir délabré. Pour sûr, Istin a bien compris la mécanique et rend une œuvre joliment nostalgique et innovante de ses passions pour le genre. Belle synthèse divertissante, cette nuit des morts vivants devrait plaire et rencontrer son public sans abuser de scènes trop dérangeantes, les auteurs sachant ménager leur suspens par quelques touches subtiles ménageant notre curiosité et appeler à un tome 2 très attendu, qui je l’espère, transformera les espoirs de cette jolie introduction. A noter une très jolie couverture de Ronan Toulhoat pour emballer le tout ! EDIT APRES LECTURE DES 3 TOMES : Partant sur d'autres bases que le film culte de Romero et en offrant une variation, Istin nous offre une énième pantalonnade zombiesque qui se lit avec grand plaisir comme un divertissement du samedi soir en rappelant à notre mémoire des personnages de Resident Evil (Albert Wesker), une furie pyromane et malsaine (Crossed) et aussi Herbert West de Lovecraft. Ce gloubi boulga fort éloigné d'une adaptation contemporaine de Romero comme aimerait nous le vendre le 4ème de couverture pourrait être tout simplement indigeste mais s'avère aussi palpitant qu'un tome de Zombies Néchrologies allongé sur plusieurs tomes et au demeurant fort fun. Les dessins d'Elia Bonetti ajoutent un découpage comics très agréable et la partie de cache cache dans un grand hôtel est assez bien exploitée pour susciter la lecture. Dommage que certains détails soient occultés mais les planches restent vraiment très agréables pour la rétine. En résulte une trilogie complète peu ambitieuse mais efficace sur un thème rebattu sans prise de risques (comprenez qu'il n'y a rien de nouveau dans l'univers battu et rabâché des zombies) mais qu'on tient une histoire complète haletante à défaut d'être subtile. Et vu le nombre de bds zombies ringardes, c'est déjà beaucoup.

08/09/2014 (MAJ le 22/08/2017) (modifier)