Vacuum

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

L’été arrive, avec les premières chaleurs. Un adolescent s’ennuie. Sa vie commence pourtant à devenir plus palpitante depuis qu’une fille s’intéresse à lui et cherche sa compagnie. Ils passent du temps ensemble – le monde est déstabilisant, mais semble aussi leur sourire. Jusqu’au jour où la petite ville où ils habitent est frappée par un tragique évènement : la mort d’un lycéen. En marchant dans ses pas, les deux jeunes pressentent peu à peu que ce ne sont pas uniquement leurs années d’études qui touchent à leur fin.


Adolescence Auteurs allemands

En racontant avec extrême justesse le quotidien d’un groupe d’adolescents, Lukas Jüliger met en scène dans Vacuum les inquiétudes et les angoisses qui habitent la jeunesse toute entière, brossant le portrait d’une génération qui se débat entre drogue et pornographie, pulsions meurtrières et tendances suicidaires. Une jeunesse qui essaie désespérément d’échapper à la vie prévisible et médiocre que l’avenir semble lui réserver. Né en 1988 et issu de la prestigieuse Haute école des arts appliqués d’Hambourg, Lukas Jüliger est illustrateur et auteur de bande dessinée. Vacuum est son premier livre.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Juin 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Vacuum © Rackham 2014
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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21/07/2014 | Jetjet
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Par Ro
Note: 2/5
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Je viens tout juste de terminer cet album et je suis vraiment perplexe... Sur sa grande majorité, j'ai plutôt bien accroché. Le dessin n'est pas génial mais il est correct, la narration est claire, le sujet n'est pas trop abscons, ça se lit assez bien. C'est un récit d'adolescents avec pas mal de silences et de non-dits mais comme le jeune héros j'étais charmé et curieux de cette fille qui s'attache à lui. En parallèle, j'étais intrigué par son comportement parfois bizarre et aussi par l'histoire autour de l'ancien meilleur ami du héros, Sho. Certes le côté glauque du faits divers qui frappe leur lycée dans la première moitié du récit n'est pas trop le genre d'histoire qui m'attire, mais ce n'était pas trop grave. Cependant, vers le dernier tiers du récit apparaît cet élément fantastique vraiment bizarre, digne des passages bizarres du Black Hole de Charles Burns... dont le nom est d'ailleurs très approprié dans le cas présent... et là j'ai pas mal décroché. Ce n'était plus mon délire. Et puis vient la fin de l'histoire, que je ne peux pas dévoiler, et là c'est encore moins mon délire. Grosse impression de tout ça pour ça ? Ça ne me parle pas en tout cas. Du coup je ressors déçu d'une lecture qui pourtant me plaisait plutôt bien sur environ ses deux premiers tiers.

19/07/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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Je n'ai pas réussi à renter dans cette histoire mettant en vedette un groupe d'adolescents et leurs problèmes. Il y a quelques angoisses d’adolescents que j'ai reconnu vu que je les ai un peu vécu, mais cela ne m'a pas suffit pour rendre les personnages attachants. Pourtant, il y a plusieurs séries portant sur les ados que j'ai aimé, mais pour ce one-shot je me suis vite ennuyé. J'ai trouvé la narration chiante et je n'ai pas réussi à m'émouvoir sur le sort des personnages. Le dessin est correct sans plus.

23/01/2015 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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L’adolescence est un vaste débat. Déjà parce qu’il s’agit d’une période particulière que tout le monde vit de façon très brutale ou effacée mais toujours très personnelle. Après parce qu’on n’en sort jamais réellement de ce douloureux passage de l’enfance à l’age adulte (j’en suis un bel exemple ;) ). Enfin parce que toutes les œuvres consacrées à l’adolescence sont toujours passionnantes à mes yeux et riches d’instructions. Après avoir refermé Vacuum du méconnu mais talentueux Lukas Jüliger, on se remémore forcément certaines images imprimées à vie sur nos rétines de Virgin Suicides, Donnie Darko (encore et toujours ce film) sans oublier Elephant de Gus Van Sant. Malgré les nombreuses références évoquées (Vacuum pourrait être effectivement une adaptation littéraire de Donnie Darko et de son apocalypse en compte à rebours), le présent bouquin n’est pas un plagiat de plus mais possède sa propre identité s’affranchissant tour à tour de ses références par un univers qui lui est propre et distinct. Aidé par un dessin tout en substances et en douceurs tirant vers le beige et le gris, on nous prend par la main sans brusquer les choses, aidé il est vrai par un rythme calme et précédant la tempête qu’on nous promet en fin d’ouvrage (il s’agit de relater la dernière semaine avant la fin du monde chapitrée par les jours). Quelques vignettes sont tout à fait sublimes et évoquent autant la contemplation que la mélancolie qui habite chaque page comme chaque cœur de nos jeunes protagonistes. Car l’auteur n’a pas son pareil pour dépeindre une révolte passive mais bien présente. Les « héros » déjà n’ont pas de prénom afin de mieux s’en identifier à part Sho qui a trop abusé de drogues et s’invente un monde alternatif dont lui seul possède les clés d’entrée comme de sortie. A côté de cela une histoire d’amour perturbée et complexe s’installe entre le narrateur et la « girl next door » qui lui ouvrira certaines voix de perception rajoutant un peu de fantastique et surtout de poésie par petites touches là où Charles Burns cherchait à installer un électrochoc « cronenbergien » avec les mutants isolés de Black Hole. Ici les actes violents sont évoqués et effleurés là où le duo Mezzo/Pirus usait et abusait d’ironie et de provocation dans le Roi des Mouches. On peut trouver l’histoire immobile mais son côté figé amène une véritable progression sur l’ensemble des personnages dont on pourra comprendre leur passé dans une narration complètement maîtrisée de l’auteur. Les ellipses peuvent paraître brutales mais l’ensemble est d’une telle cohérence et évidence au final qu’il est difficile de ne pas y adhérer pour peu que l’on soit sensible au sujet. Le choc ressenti à la fin de l’ouvrage découle même d’une logique implacable là où tout parait flotter et donne envie de s’y replonger plus tard, le cœur un peu plus vide des sensations évoquées. Il s’agit surement d’un des plus beaux romans graphiques que Rackham nous fait l’honneur d’éditer dans un format approprié sur un papier de qualité. Difficile de résister à ces jolis dessins au contenu finalement pas si anodin.

21/07/2014 (modifier)