La Mondaine

Note: 2.85/5
(2.85/5 pour 13 avis)

Après le succès de Lydie, Zidrou et Jordi Lafebre se retrouvent à "la Mondaine", dans le Paris des années 30 ! Ce diptyque peint le quotidien de la brigade des moeurs


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Auteurs espagnols Paris

Le jeune inspecteur Aimé Louzeau est initié aux infiltrations et planques pour débusquer les secrets bien utiles aux hautes sphères de l'État. Mais la police aussi a ses secrets et Aimé, fils d'un prêtre défroqué, n'est pas en reste... L'univers de Maigret n'est pas loin avec, en plus, un zeste d'humour incisif et d'inoubliables scènes cocasses ! Texte : Dargaud

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Janvier 2014
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série La Mondaine © Dargaud 2014
Les notes
Note: 2.85/5
(2.85/5 pour 13 avis)
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24/01/2014 | pol
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Par Benjie
Note: 3/5
L'avatar du posteur Benjie

Aimé Souzeau, inspecteur à la Mondaine, plonge dans ses souvenirs du Paris des années noires. Cette histoire bouclée en deux tomes est intéressante tant pour le contexte historique que pour le caractère travaillé des personnages. Le premier tome se lit agréablement, on évolue dans le Paris des maisons closes, des prostituées et des petits malfrats. Dans le second tome, le ton se fait plus grave et les enjeux plus dramatiques. On est dans les années où l’occupation devient plus dure et plus violente et où la collaboration des polices allemandes et françaises conduit à la rafle du Vel d’Hiv. Mais le scénario a l’intelligence d’éviter la caricature des personnages et apporte des nuances. L’histoire de cette période est complexe et Zidrou la restitue plutôt bien, en particulier en ce qui concerne Aimé Souzeau et son supérieur. Pour moi, le vrai problème de cette série est la multiplication des pistes scénaristiques qui auraient pu être explorées et approfondies. Même si elles sont toutes intéressantes, à la fin, ça finit par faire beaucoup. Le dessin, lui, est vraiment bon. J’ai beaucoup aimé. L’ambiance de l’Occupation est bien rendue avec ses couleurs sépia et les personnages, bien dans leur époque. Un dytique plutôt pas mal, qui aborde avec assez de finesse un sujet d’histoire complexe. L’achat, peut-être pas, mais la lecture, plutôt oui.

02/01/2023 (modifier)
L'avatar du posteur carottebio

C'est évidement le dessin qui m'a poussé à emprunter ce diptyque à ma médiathèque et du coup, c'est l'histoire qui m'a déçu. "Tout ça pour ça?" me suis je demandé. En effet, cette histoire aurait pu être à la croisée du thriller érotique, de l'étude sociale post 1944 à Paris, du récit familial intimiste, ou encore un pamphlet politique contre les intolérances... mais il y a tellement de chemins dans cette croisée qu'on ne sait plus où on est. Et je crains que l'histoire de la mondaine s'est perdue.

09/11/2021 (modifier)
Par olma
Note: 3/5
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Impression mitigée sur cette BD en terminant les deux tomes empruntés à la bibliothèque. J'ai bien aimé le dessin, les personnages qui présentent tous leur part de complexité (certains se découvrant meilleurs qu'on ne pensait, d'autres au contraire...), la reconstitution de l'ambiance d'avant-guerre et de l'occupation, et plusieurs scènes assez frappantes, dont - mais pas seulement - la terrible rafle du Vel d'Hiv (suivie d'un dialogue d'une terrifiante noirceur entre le chef de brigade choqué par les conditions de la rafle et dont son supérieur collabo choisit d'interpréter les paroles à contresens). Mais j'ai eu le sentiment qu'il manquait un peu un fil directeur à ce récit qui semble hésiter entre plusieurs chemins, esquisse des pistes qu'il n'emprunte pas, et se termine d'une façon assez abrupte et que j'ai trouvée en décalage avec un récit continûment réaliste. La conclusion m'a laissé sur ma faim, pour autant la lecture de cette BD a été prenante, avec du suspense et des émotions de toutes sortes.

14/07/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 2/5
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Wouais. Un peu déçu. Je m’attendais à un truc plus croustillant, à la Gérard de Villiers et à sa fameuse collection brigade mondaine. Les aventures de l’inspecteur Aimé Louzeau ne sont pas super méga trépidantes. Nous sommes à Paris sous l’occupation allemande. Le prisme prit par les auteurs est de réprouver le rôle de police française et notamment en dénonçant son implication dans la rafle du vel’d’hiv, la plus grande arrestation de Juifs réalisée en France durant la seconde guerre mondiale, en juillet 1942. Le graphisme est très détaillé tout en rondeur. Visuellement c’est bon. Belle restitution de Paris sous l’occupation allemande. Remarquable expressivité des protagonistes. Je me suis régalé. Le personnage principal, Aimé Souzeau n’est au final pas un individu intéressant. Il est un brin abject et veule. Son entourage professionnel est sur le même acabit. Jordi Lafebre et Zidrou grossissent le trait outrageusement, au point que cela en devient pénible. Et pour couronner le tout, l’épilogue chimérique ne casse pas trois pattes à un canard. Donc pour résumer, pour les yeux c’est sublime, pour le contenu c’est vraiment bof. note réelle 2,5

30/03/2021 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Voilà un diptyque que je découvre et qui se révèle être une fort bonne surprise. Je serai assez court concernant le dessin que j'ai trouvé très plaisant, harmonieux et avec une colorisation en demi teintes qui offre un joli rendu. Ce qui est vraiment original c'est bien le propos où nous suivons les tribulations d'un jeune inspecteur de police à la brigade de la mondaine juste avant et pendant la seconde guerre mondiale. Le récit n'évite pas quelques clichés, mais au final ne s'en sort pas mal. Le moins que l'on puisse dire est que cela foisonne de par le nombre de thèmes abordés, trop diront certains, mais je trouve qu'ici les choses sont plutôt bien maîtrisées. Le personnage principal est assez particulier dans le sens où l'on a du mal à véritablement comprendre ses motivations et ce qu'il pense vraiment. La fin de ces deux tomes change de ton et nous propose un final très onirique. Une belle découverte dont je conseille au minimum la lecture.

09/03/2016 (modifier)
Par DamBDfan
Note: 3/5
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Une BD plutôt pas mal dont j'aurai pu augmenter la note si le final en queue de poisson ne m'avait pas laissé un peu sur ma faim, ce qui fait que je ne relirai sans doute jamais ce diptyque. Reste que cette histoire d'où une certaine émotion émane, vaut la peine d'être lue. On plonge dans les souvenirs d'un jeune inspecteur de la brigade des moeurs durant la seconde guerre mondiale et après un premier tome un peu "insouciant", le deuxième devient plus sombre et dramatique (notamment lors de la fameuse rafle du Vel d'Hiv provoquant la déportation de plus de 13000 juifs dans les camps de concentration) Je vous laisse la "surprise" de cette scène qui ne laisse pas indifférent. Les dessins et couleurs de Jordi Lafebre sont très réussis avec une ambiance pluvieuse et des personnages finement élaborés (mention au soldat allemand amateur du poète Jacques Prévert) mais ça reste trop peu pour en conseiller l'achat.

27/11/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Il y a quelques qualités dans ce diptyque, à commencer par le dessin de Jordi Lafebre, que j’ai trouvé vraiment bon. Et quelques personnages ou idées intéressants aussi, mais généralement pas ou peu exploités (la danseuse tahitienne, le soldat allemand saoul sous les bombardements…). Pour le reste, j’avoue n’avoir pas trop accroché à cette histoire, qui au final, en partant dans plusieurs directions – sans en creuser réellement une seule, déroute plus le lecteur qu’elle ne le captive. Le monde interlope des nuits parisiennes, la cohabitation entre police française et Gestapo et même la rafle du Vel d’Hiv ne sont qu’effleurés. Le personnage principal lui-même, Louzeau, a une personnalité fluctuante (je n’ai pas vraiment compris sa réaction au moment de la rafle par exemple). Bref, ce n’est pas vraiment une série inoubliable. Quant à l’achat…

08/10/2015 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le premier tome m'avait bien fait accrocher à cette série. J'appréciais avant tout l'originalité du cadre de son récit, à savoir la brigade mondaine de la police dans le Paris des années 30 puis durant la guerre. C'est une plongée historique assez déroutante et intéressante. On y découvrait des policiers assez sympathiques en soi mais pourtant loin d'être blancs comme neige. On y découvrait des mœurs, puisque c'est bien leur domaine, assez spéciales, où les braves familles bien pensantes parisiennes côtoyaient des maisons closes et autres filles de petite vertu, avec comme lien entre les deux des policiers qui n'hésitaient pas à serpenter d'un univers à l'autre. Comme dans beaucoup de ses romans graphiques, Zidrou s'offre son plaisir habituel de mettre en scène une galerie de personnages originaux et variés. Et à cela s'ajoute le dessin très sympathique de Jordi Lafebre, soigné, vivant et plein de personnalité. Bref, du bon, avec l'envie de savoir où les auteurs veulent en venir. Le second tome m'a hélas un peu refroidi. Cela ne vient pas du cadre qui reste intéressant. Le décor est nettement plus orienté sur la situation de Paris sous l'Occupation mais le point de vue par lequel on le découvre et les personnages qui le composent sont toujours originaux. Ce qui m'a déçu, c'est d'une part une intrigue que j'ai trouvé trop embrouillée et d'autre part un personnage principal qui m'est devenu peu à peu antipathique. Le récit du premier tome était déjà dense, mais dans le second cela continue encore plus vite, avec beaucoup de sauts temporels, et je n'ai pas réussi à accrocher aux émotions et à comprendre les choix du héros. Ce dernier tourne d'ailleurs au véritable salaud. Alors certes il s'en veut ensuite pour la crasse mortelle qu'il commet à un moment crucial du récit, mais il ne semble pas s'en vouloir plus que ça pour son autre crasse, pas mortelle mais émotionnelle, qu'il fait endurer à une pauvre femme à cause de son obnubilation pour sa "panthère". C'est cette passion que je n'arrive vraiment pas à ressentir et à apprécier dans le récit, ainsi que, en parallèle mais ce n'est pas lié, l'inhumanité ou l'aveuglement dont le héros fait preuve face aux événements historiques de l'époque. A l'inverse, je comprends nettement plus la réaction finale du chef de brigade qui du coup apparaît nettement plus humain et sympathique. Bref, une bonne première impression en début de lecture un peu gâchée ensuite par un second tome un peu brouillon et un héros auquel je n'ai vraiment pas su m'attacher. J'apprécie quand même l'originalité du récit, son intérêt historique et social et la qualité du dessin.

17/04/2015 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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« La Mondaine » est typiquement le genre de récit que j’adore : une histoire très humaine, et ancrée dans un contexte historique intéressant (Paris sous l’occupation allemande). L’auteur nous raconte surtout la vie des hommes, femmes et enfants qui (sur)vivent tant bien que mal cette galère, au jour le jour, parce qu’il faut bien. Certains passages sont plus légers, voire comiques, alors que d’autres font froid dans le dos (la fameuse rafle du Vél'd'Hiv par exemple – à ce sujet voir aussi L'Ecureuil du Vel d'Hiv de Lax). La narration est parfaitement maitrisée, les deux albums s’engloutissent sans effort. Seule la fin un peu ouverte et onirique m’a surpris, mais il faut avouer qu’elle est très belle. Le dessin et les couleurs sont absolument magnifiques, et l’histoire bouclée en deux tomes. Une lecture passionnante en ce qui me concerne.

25/02/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

La Mondaine est un diptyque qui peut retenir l'attention par bien des égards entre sexe et collaboration. On va suivre l'évolution d'une brigade de bonnes moeurs dans le Paris de 1937 à 1944. Le regard principal sera celui d'une jeune inspecteur Aimé Louzeau qui intègre cette institution. De la frivolité des années 30 à la dure réalité de l'Occupation nazie, on ne va pas s'ennuyer au travers la galerie de personnages. On constatera également que le destin peut frapper cruellement les personnages. La rafle du Vel' d'Hiv ne sera pas qu'évoquée. La candeur laissera sa place au tragique ce qui pourra apparaître comme assez déconcertant pour le lecteur. Une institution particulière dans une époque trouble: c'est un roman graphique plutôt rare. Les sujets comme la folie, les perversions, le poids de la religion, le rôle de la police durant l'Occupation ont été abordé tout en finesse. Au final, les affaires de moeurs ne seront plus qu'une évocation ou un décors pour laisser la place à la psychologie du personnage principal et de son rapport au monde. Cela sera assez pertinent car crédible. La Mondaine est à découvrir pour ceux qui aime le style de Zidrou.

04/01/2015 (modifier)