Flash ou le grand voyage

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)

Vendu depuis sa sortie en 1974 chez Fayard à 6 millions d'exemplaires, « Flash », le livre tiré des souvenirs de Charles Duchaussois, est incontestablement un document important de la contre-culture des années 70 en France. Dès sa sortie, il devient un livre culte.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Adaptations de romans en BD Des Ronds dans L’O Inde Les drogues Les hippies Proche et Moyen-Orient Road movie Séries peut-être abandonnées Super-héros

De Paris à Beyrouth, d'Istanbul à Bagdad, de Karachi à Bombay, en bateau, à pied, en voiture, Charles se rapproche peu à peu de Katmandou, le haut lieu de la drogue et des hippies à la fin des années 60. Qu'il s'associe à des trafiquants d'armes, participe à la récolte du cannabis, monte des arnaques ou joue l'acteur à Bollywood, sa route est jalonnée d'aventures extraordinaires durant lesquelles il évoque de façon saisissante sa découverte de l'opium, du haschisch, le « grand voyage » du LSD ou le flash de la première piqûre. Jamais peut-être un homme, sauvé in extremis, n'était allé aussi loin et n'avait pu en revenir pour dire ce qui se passe là-bas. Texte : Editeur.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Jef
Couleurs
Jef
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Septembre 2013
Statut histoire Série en cours (prévue en 2 tomes) 1 tome paru
Dernière parution : Plus de 3 ans

Couverture de la série Flash ou le grand voyage © Des Ronds dans l'O 2013
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 6 avis)
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29/08/2013 | Alix
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Par Yann135
Note: 3/5
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Flash a été inspiré de la biographie de Charles Duchaussois. C’est donc sa vie, ou plutôt sa descente en enfer qui est mise en exergue dans cet album. Nous sommes en pleine effervescence hippie et nous allons suivre son errance de Marseille à Beyrouth, d’Istanbul à Bagdad en passant par l’Inde. C’est ce parcours initiatique des différentes drogues que nous relate Kotlarak magnifié par le dessin de Jef. Sans tabou, flash nous relate le monde de la drogue, ses conséquences, ses séquelles, son enchainement et toute l’économie parallèle qui l’entoure. Au final c’est un album remuant et bien plus efficace que des manuels anti-drogue. Pas de discours moralisateur, aux lecteurs d’apprécier et de juger. Tout petit bémol, 2 planches « photoshopée » [ p5 et p69] qui dénotent un peu. Dommage.

24/05/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cette série est visiblement inspirée d’une autobiographie (je ne connaissais ni ce livre ni le bonhomme), et promet d’être rapidement conclue par un second tome (qui se fait attendre depuis plusieurs années toutefois...). Mais déjà cette première partie est assez captivante. Elle nous présente un homme, Charles Duchaussois, qui traverse les événements de mai 1968 en petit délinquant, et qui part ensuite dans un long, très long trip : dans ce premier tome, nous le voyons au Liban, en Turquie, puis en Inde, et le quittons lorsqu’il part pour le Népal. Toujours en marge de la société, vivotant de manière pas toujours légale, et expérimentant à peu près toutes les drogues, Charles est un homme plein de vie, qui est un peu l’image d’une époque, marqué par la liberté (sexuelle, de parole, de voyager) et les grandes remises en cause. Si les enjeux sociétaux et politiques de mai 1968 le laissaient froid, Charles remet bien en cause une certaine société, par ses manières et sa fuite en avant. Pour le moment, cette histoire se laisse lire de manière agréable (le dessin de Jef, très fluide, y est aussi pour quelque chose), et j’attends de voir comment va se finir ce trip dans le second tome.

04/03/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
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"Flash", "L'herbe bleue", deux romans qui dans les années 70 ont marqué les esprits. Il était presque obligatoire quand on était ado de lire ces deux témoignages. Bien évidement les parents, les éducateurs en conseillaient la lecture afin que les chères têtes blondes puissent voir tous les ravages que pouvait provoquer la drogue. Nous braves ados un peu niais nous ne lisions cela que pour savoir qu'elles expériences étaient éventuellement à notre portée. Après, dans cette époque, chacun fit son choix et tout de même en connaissance de cause. Cette BD est avant tout un témoignage, celui d'une vie et d'un homme qu'a priori rien ne prédestinait à devenir un junkie mais plutôt une sorte de truand international, du moins se rêvait il comme tel. Ici la BD arrive à retranscrire une époque et un style de vie, choisit ou non. C'est à une plongée dans les années 70 que nous sommes conviés et ma foi tout y est du décor aux costumes, loin de l'iconographie "Peace and Love", c'est tout le monde interlope qui gravite autour et avec les drogués dans une hallucinante descente aux enfers. A ce titre la scène dans la fumerie d'opium avec ce consommateur qui se retrouve avec la natte imprimée dans le dos, dit assez l'asservissement à la dose. Voila donc un récit qui évite les écueils du manichéisme tout en resituant les choses dans leurs temps et nous offre une peinture sociologique intéressante d'un mode de vie disparu. L'achat est dispensable mais la lecture peut être éclairante.

18/11/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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Je n’aime pas beaucoup les récits initiatiques où il est question de consommation de drogues et autres bonbons acidulés. C’est un constat que je fais après avoir abondamment lu sur le sujet. J’avoue avoir tenu jusqu’au bout mais ne pas avoir la volonté de continuer le voyage. Je n’ai pas trouvé ce qui me correspondait en termes de construction du récit. Je n’arrive tout simplement pas à me passionner pour cet homme qui s’envoie en l’air avec la première inconnue du coin en se shootant. Désolé, ce n’est pas ma tasse de thé ou peut-être simplement mes valeurs. Je veux bien voir quelques thèmes concernant cette génération de mai 1968 qui s’amuse et qui profite allègrement de la vie moi qui suis un enfant de la crise née de leur héritage. Je n’ai pas pris de plaisir à cette lecture. C’est une manière de vie que je respecte dans un esprit de tolérance (restons zen !) mais que je ne partage pas. Maintenant, tous les lecteurs n’auront peut-être pas cette patience. Issu d'un roman en vogue dans le milieu psychonautique. Il faut dire que pour l'instant, on ne le voit pas le vibrant hommage à la contre-culture hippie post-68...

27/06/2014 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
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J'ai lu le premier tome de cette série, seul paru à ce jour, sans rien en savoir ni en avoir lu le résumé. La couverture me laissait croire à un polar, une histoire de gangsters, et c'est aussi ce que j'ai continué à penser durant la lecture du premier chapitre du récit, se déroulant au Liban. Mafia, trafic d'armes, trafic de drogues, hormis le cadre historico-géographique original, j'étais en terrain connu mais également intéressé par une narration efficace et un dessin de qualité. Mais l'histoire prend un tournant très différent avec la fin de l'épisode libanais. Par la suite, la partie gangster disparaît pour ne garder que la thématique de la drogue. Car en effet le récit va désormais suivre la fuite en avant aventureuse de Charles Duchaussois, une errance mouvementée de Turquie jusqu'à Katmandou, à la découverte de drogues de plus en plus dures. C'est en effet l'adaptation d'un best-seller dont je ne connaissais rien, un récit autobiographique de voyage et de consommations de stupéfiants dans le cadre de la mouvance hippie de 1969-1970. Nous sommes loin des hippies "wouhou cool peace brother" caricaturaux qu'on peut s'imaginer. On découvre ce monde et ces personnages étonnants de l'intérieur, à mi-chemin entre aventures, magouilles, arnaques criminelles et surtout drogues, et pas juste le simple haschisch. C'est instructif mais aussi prenant. Le scénario est dense et se révèle en effet presque trop aventureux pour être vrai alors qu'il s'agit visiblement d'une histoire totalement vraie. Le héros, par contre, m'est paru antipathique : égoïste, coureur et irresponsable (surtout suite à son premier mariage). Le fait de réprouver sa conduite a fait que je ne me suis pas totalement imprégné dans son récit mais je l'ai trouvé tout de même très intéressant et bien mené. Sa narration m'a parfois un peu surpris quand s'y mêle un peu de folie comme les chats d'Istanbul ou le singe de Bombay, mais je suppose que c'est pour faire la transition vers la probable folie due à la drogue du second et dernier tome. Bref c'est un récit instructif sur le plan historique, géographique que sociologique et en même temps captivant comme un récit d'aventure moderne. Une bonne lecture.

30/12/2013 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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Je dois avouer n’avoir jamais entendu parler du roman éponyme duquel est adaptée cette BD. Il s’est pourtant vendu à 6 millions d’exemplaires ! L’histoire est autobiographique, et raconte la fuite vers l’Est de Charles, jeune voyou et marginal. Il sera question de survie, de potes, de combines, mais aussi et surtout de drogues, l’évasion de Charles n’était pas que géographique. L’histoire est prenante et intéressante. Elle peut être lue comme un simple road-movie nous faisant voyager dans de nombreux pays et villes (Paris, Beyrouth, Bagdad, Bombay). On y découvre au passage différentes cultures, et on côtoie l’Histoire avec un grand « H ». Mais il y a aussi un message plus profond, une réflexion sur une époque, sur la contre-culture des années 70 en France. L’adaptation n’a pas dû être facile. Les auteurs ont choisi de réduire le nombre de personnages et de lieux visités par rapport au roman, pour ajouter de la densité au récit. Globalement le pari est réussi, même si la narration s’emballe un peu par moment. Graphiquement c’est magnifique, le dessin est maitrisé et détaillé, et la mise en couleurs aquarelles des plus réussies. Ce premier tome est passionnant et je vous le recommande chaudement. Vivement la suite et fin dans le second tome !

29/08/2013 (modifier)