Cachés (Hidden)

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Une galerie de portraits qui vous vont droit au cœur.


Autisme Documentaires La BD au féminin La Boite à Bulles La trisomie 21 Les petits éditeurs indépendants Maladies et épidémies Troubles psychiques

Mirranda Burton a animé, plusieurs années durant, une classe d’art réservée aux adultes présentant des problèmes psychologiques ou intellectuels (autisme, mongolisme…). L’occasion pour elle de sortir des sentiers battus et de s’ouvrir à l’inconnu, en rupture de tous ses repères habituels. Dans son ouvrage Cachés, elle nous conte ses rencontres avec différents élèves aussi surprenants qu’attachants. Il y a Eddie qui, consciencieusement, accumule des points noirs sur sa feuille de papier, Steve le trisomique qui adore dessiner, à sa façon et au tableau, les prévisions météorologiques, Julie qui semble si absorbée dans son œuvre qu’elle ne voit plus le reste du monde… Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Avril 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cachés © La Boîte à Bulles 2013
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

10/04/2013 | Alix
Modifier


Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

L'autrice, qui anime un atelier artistique pour adultes présentant des troubles psychologiques ou intellectuels (autisme, handicaps mentaux, etc.), dresse une série de portraits sensibles et pudiques, reflétant à la fois les difficultés et la richesse des échanges. Chaque chapitre se concentre sur un participant particulier : son type d'œuvre (sans que l'on voie réellement les réalisations, seulement leur description sommaire), son comportement et la manière dont celui-ci influence les réflexions de l'autrice sur l'art, les relations humaines et sa propre perception. Le tout est abordé avec sobriété et respect, loin du larmoyant ou de tout discours politique ou artistique appuyé. On sent une vraie justesse de ton, même si la narration reste parfois trop neutre et le texte trop abondant, ce qui crée une certaine distance et peut rendre la lecture monotone. Graphiquement, le bilan est mitigé : les illustrations intercalées entre les chapitres, notamment les nombreux dessins de salières et poivriers, témoignent d'une vraie maîtrise, mais les planches en elles-mêmes sont plus moyennes, avec des personnages un peu disgracieux et parfois trop semblables, ce qui peut amener un peu de confusion entre les personnages. Si les portraits m'ont intéressé par la découverte des comportements et du rapport à l'art de ces personnes (avec, pour ma part, une affection particulière pour les autistes) ainsi que par la petite communauté qu'elles forment dans l'atelier, les questionnements personnels de l'autrice m'ont moins captivé, et la conclusion ne m'a pas laissé un souvenir marquant.

12/08/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Un autre album qui a un sujet de départ intéressant, mais dont le traitement est pas très génial. Bon au moins l'autrice ne fait pas dans le larmoyant facile et ne cherche pas à faire pleurer toutes les pages. Elle traite le sujet de manière sobre...et peut-être un peu trop sobre pour moi parce que j'ai pas ressenti grand chose en lisant l'album sauf l'ennui. Je sais pas pourquoi, mais il y a toujours eu une distance entre moi et le récit et je ne suis jamais parvenu à y rentrer complètement. Les patients que montre l'autrice sont pourtant intéressants, mais rien à faire je m'ennuyais. Il faut dire qu'il y a souvent trop de textes. Le dessin est pas mal.

07/05/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà un album qui vaut presque davantage pour le sujet développé que pour son traitement. En effet, ce traitement est parfois un peu roboratif, manque peut-être de rythme. Nous sommes placés, en même temps que la narratrice, en situation d’observateur des différents cas proposés. C’est un peu ça l’écueil : le texte relativement abondant, le côté « neutre », dépassionné le plus souvent utilisé, rend parfois cette lecture non pas inintéressante, mais quand même pas aussi accrocheuse que cela aurait pu ou dû l’être. Cette galerie de portraits a en tout cas le mérite de donner à voir des êtres différents (autistes ou autres pathologies proches), et le travail – la patience ! – dont doivent faire preuve ceux qui les accueillent dans les structures spécialisées.

07/04/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

C'est une bd d'une auteure australienne sur un sujet fort délicat. J'avoue avoir été assez surpris par la maturité de cette oeuvre qui nous fait découvrir le portrait de personnes handicapées mentalement à la manière d'un documentaire. C'est un regard assez touchant du monde des handicapés. L'auteure anime un atelier d'art plastique et fait découvrir cette activité à ces adultes handicapés en ambulatoire pour les sensibiliser. Il y a beaucoup de pudeur et de respect malgré la déficience mentale qui conduit à des situations parfois drôles mais parfois inquiétantes. Mirranda Burton est prise de doutes dans des interrogations fort légitimes qui ne trouvent pas de réponses immédiates. En tout cas, la démarche est de se concentrer sur leurs créations car c'est une forme de communication. Bref, c'est une mission réussie. A noter que cette oeuvre a été consacrée meilleur roman graphique australien en 2011.

18/01/2015 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

Sur le principe cet album me rappelle un peu "En chienneté - Tentative d’évasion artistique en milieu carcéral", paru récemment chez le même éditeur. Soit un auteur de BD qui anime un atelier artistique dans un milieu difficile, sauf que les « élèves » sont ici des « adultes présentant des problèmes psychologiques ou intellectuels » (autisme etc.) et non des détenus. Mirranda Burton a selon moi trouvé le ton parfait pour raconter son histoire. Elle parvient à nous faire pénétrer dans l’univers de ces patients sans pour autant en faire des bêtes de cirque… à nous toucher sans verser dans le larmoyant. Une justesse pas facile à atteindre avec un sujet un peu casse-gueule. L’histoire m’a beaucoup intéressé et touché, malgré des textes parfois un peu trop présents. L’aspect graphique est très sobre mais efficace, rien à signaler de ce côté. Un album passionnant, qui a d’ailleurs reçu le prix du meilleur roman graphique australien en 2011 (Aurealis Awards). A découvrir !

10/04/2013 (modifier)