Le Pendule de Foucault

Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)

Dans un monde post-apocalytique, la redécouverte de la science...


Anticipation Après l'apocalypse... Ecole Jean Trubert

La jeune et impétueuse Kunnskap enrage : comme tous les autres habitants de la Plateterre, elle est obligée de se soumettre à la doctrine de la Voie, la religion en place. Dotée d'une intelligence supérieure, elle brûle de s'affranchir de cette domination oppressante et de permettre enfin à tous d'accéder aux connaissances scientifiques. Elle appartient à une communauté secrète de rebelles hérétiques qui recueille le précieux témoignage d'un voyageur... Celui-ci affirme qu'il existe une population ayant choisi de ne pas suivre la Voie, et dont les membres se nomment les Foucault. Ces derniers détiendraient de quoi faire tomber le clergé : la preuve irréfutable que la terre tourne... Sur une planète Terre où l'humanité repart à zéro, cette bande dessinée nous emmène à un moment clé où l'audace d'une poignée d'hommes permettra à ses pairs de s'affranchir de l'obscurantisme.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Septembre 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Pendule de Foucault © Glénat 2012
Les notes
Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)
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12/09/2012 | Miranda
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L'avatar du posteur Agecanonix

L'univers est peut-être plus fantastique que SF, alors que l'action se situe après une apocalypse ayant détruit la Terre. C'est le retour d'une vie communautaire régie par un pouvoir religieux superstitieux et intégriste qui endoctrine les habitants. Convard reprend un peu le concept qu'il avait crée dans Chats ; cette aventure symbolise la rébellion du bon sens et de la logique face à l'obscurantisme, l'ignorance et la peur de l'inconnu, un peu de la même façon que ce qu'a vécu le savant Galilée qui prétendait que la Terre était ronde et tournait autour du soleil, et qui dut abjurer ses "folles croyances" devant le tribunal de l'Inquisition en 1633. L'idée n'est pas mauvaise, et cette Bd se laisse lire agréablement, même si je n'ai pas éprouvé une réelle satisfaction à la lecture. Le dessin est correct, et la mise en page moderne, mais l'ensemble m'a semblé un peu inachevé ou incomplet, comme si la Bd pouvait avoir une suite. Quelques détails sonnent un peu faux, comme cette tour Eiffel décrépite qui semble encore en assez bon état après 6 ou 7 siècles de poussière... La fin un peu rapide aurait sans doute appelé un tome 2, et le tout mieux structuré aurait fait un diptyque plus acceptable..

26/06/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

A l'issue de ma lecture, un mot me vient: dommage! Il y avait là beaucoup d'éléments pour faire de ce one shot une petite série sympa. En effet le monde imaginé par Convard offrait de nombreuses possibilités notamment en ce qui concerne l'opposition entre ces deux cultures post apocalyptiques. Hors avec cet album simple, on tombe dans le caricatural. D'un côté les tenants d'une religion prêchant pour une terre plate; alors je veux bien qu'on tape sur la religion , mais là ça devient risible, les mecs totalement ignares en matière de science ont tout de même réussis a construire un temple gigantesque, à se fabriquer des armures genre moyen âge. De l'autre côté de gentils savants, ingénieurs qui vivent dans les ruines de Paris, eux sont habillés en frac XIX ème siècle? qui sortent d'où? Et le seul truc qu'ils ont sauvé c'est le pendule de Foucault. Certes un petit flash back tente de nous éclairer sur la scission d'autrefois entre ces deux groupes mais s'est rapide. Autre détail qui tue, l'héroïne, elle s'appelle Kunnskap ?,bien qu'ayant vécu dans ce monde religieux qui semble interdire tout savoir, se trouve être limite un génie, plus tard elle apprend aux gars à piloter un avion!! Ah si! ça aide à un moment, sa mère est aveugle donc...?, elle a un don de pré quelque chose qui lui permet de voir des trucs a distance. Bon allez je m'arrête là, je ne conseille pas la lecture sauf pour se faire une petite poillade. Malgré un potentiel de départ les auteurs sont partis dans du n'importe quoi. Si quand même le dessin est sympa.

12/11/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai bien aimé l'introduction qui se passe à l'époque des pharaons où un prêtre arrive à prouver que la terre est ronde. Cela va être l'idée centrale de ce one-shot car après on va se retrouver dans un monde post-apocalyptique où malheureusement une religion va condamner les hommes à l'ignorance. Il va falloir encore se battre pour prouver les évidences... Le final sera également des plus réussis. On regrettera simplement que le personnage central soit aussi caricatural dans le genre génie né. Et puis, certaines scènes ne sont absolument pas crédibles dans le contexte de cette histoire. Néanmoins, cela demeure une lecture sympathique. Cependant, il n'y a pas de quoi l'ériger en grand album mémorable même avec le partenariat du Musée des arts et des métiers pour mettre en avant le fameux pendule de Foucault. On remarquera d'ailleurs que ce dernier est plutôt discret...

01/04/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Le pendule de Foucault est bien dans la lignée des anciennes œuvres fantastiques de Didier Convard. On retrouve en effet certains tics de construction déjà présents dans « Les Huit jours du diable » ou encore dans « Chats » : un univers post-apocalyptique consécutif à la bêtise de l’homme, un langage au vocabulaire différent (ici, toutes les notions de temps sont transformées en « segments »), une opposition très manichéenne entre le bien et le mal et un style d’écriture très emphatique en sont quelques exemples. Et parmi ces quatre tics cités, le second est de loin celui qui m’énerve le plus. D’une part, je n’en comprends pas l’intérêt. D’autre part, je trouve étrange que cette modification du vocabulaire ne touche que ce domaine spécifique. Le scénario n’est pas désagréable à suivre même si de grosses facilités scénaristiques apparaissent de ci de là (par exemple, une grotte disposant de deux issues connues de ses occupants occasionnels mais dont une seule est gardée, pourquoi ?) Le pendule de Foucault n’est finalement que peu présent dans cet album mais son emploi est original. Il retrouve ainsi toute sa dimension scientifique dans ce monde redevenu obscurantiste. Le dessin, lui, est d’une belle qualité. Le trait est fin, dynamique et expressif au besoin. Il s’agit d’un one-shot mais l’univers mis en place aurait pu servir à de plus nombreux volumes. La fin m’est même apparue un tant soit peu précipitée. D’un autre côté, je pense que je me serais vite lassé de cet univers. A réserver aux amateurs de récits à l'ancienne tant j'ai là le sentiment que Convard nous a ressorti un vieux projet depuis longtemps oublié sous une belle couche de poussière. Ce qui donne un nouvel album qui sent déjà le moisi.

29/11/2012 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

Je croyais que c’était une adaptation du livre d’Umberto Eco (pardonnez mon ignorance) dont je n’ai pas pu dépasser les premières pages tant elles sont hermétiques. Au fil de ma lecture j’ai trouvé l’histoire franchement simplette ce qui m’a fait tiquer, ou alors l’adaptation n’est pas à la hauteur, me suis-je dit… En réalité, c’est juste une autre histoire sur le pendule de Foucault, dont je découvre l’existence de la chose ici et qui est sans grand intérêt pour moi qui ne suis ni matheuse ni férue de ce genre de gadget scientifique. C’est donc une histoire indépendante intégrant cet artefact du passé redécouvert par un monde post-apocalyptique, où deux courants divergeants se sont développés, les scientifiques d’une part et de l’autre les fondamentalistes religieux, tout ceci est très manichéen et très cloisonné, avec en sus : - Des raccourcis et des facilités scénaristiques : après 600 ans d’obscurité l’humanité a survécu, c’est ce qu’on appelle avoir le cul bordé de nouilles ; Je trouve bizarre que des gens qui habitent Paris et ses alentours, même après une telle destruction n’aient pas plus de connaissances, qu’ils auraient dû trouver dans les décombres de la ville. Surtout que vers la fin des avions apparaissent et tombent à point nommé ; - Des personnages creux ou agaçants : notamment Kunnskap, trop intelligente, elle sait tout sur tout ! Et sa petite maman qui a un don de voyance, alors ça c’est le pompon, heureusement que son rôle est tout petit-petit ; - Des incohérences : on demande à ceux qui arrivent à s’échapper du monde de « la voie » un mot de passe que seul un scientifique de haut niveau pourrait savoir, et ils se veulent libres et tolérants, alors que le commun des mortels est condamné à rester avec ceux de « la voie » s’il n’est pas doté d’un Q.I. extravagant ; - Une chute qui nous tombe dessus sans crier gare, là où on attend un autre tome le récit s’achève presque brutalement, ce qui n’est finalement pas grave vu le peu d’émotion que suscitent les personnages ; - Et finalement ce qui m’agace le plus : la morale à deux balles, et même si elle est sensée, elle nous est servie comme à des enfants passablement idiots. Le tout est distillé à l’ancienne, on croirait cette histoire écrite il y a 30 ans, sauf que le dessin lui est résolument moderne et très réussi. Dans la même veine j’avais préféré les trois premiers tomes de Chats de Convard.

12/09/2012 (modifier)